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3e Dimanche de l'Avent - Année B

14 décembre 2008

Commentaires pour le 3e dimanche de l’Avent

Le Comité Aide-Partage

(Jean 1, 6-8, 19-28; Isaïe 61,1-2, 10-11; Paul 1 Th 5, 16-24)

Monition d’ouverture

« Réjouis-toi, Jérusalem! » Et réjouissons-nous aussi, avec le comité Aide-Partage, pour la générosité de la communauté.
Les familles que nous aidons viennent de très loin et sont souvent démunies, matériellement, socialement et font souvent face à l’isolement, au découragement, à l’incompréhension, sources de leur pauvreté intérieure. Dans un monde où tant d’inégalités nous assaillent, Aide-Partage vous invite à nous accompagner par le partage, par l’écoute, pour faire revivre, dans ces familles, l’Espérance, la joie et l’amitié.

Mais c’est, grâce à eux que nous redécouvrons aussi le sens de la famille, de la fierté, de la générosité, de l’accueil. Ils deviennent nos enseignants et, en les visitant, c’est leur expérience qui nous nourrit. C’est au nom de la solidarité humaine et au nom de l’Évangile que nous entretenons leur espérance. Ils et elles sont ceux de qui Jésus disait : « J’étais nu et vous m’avez visité ».

Mais, quelquefois, c’est nous qui nous sentons nus et misérables et elles ou eux qui nous font voir la lumière, qui portent le visage compatissant et rayonnant de Jésus. L’espérance est ainsi en marche, comme si c'était à chacune de nous de la faire vivre, d’être le terreau ou vient germer « la semence de justice et de louange ».

Oui, réjouissons-nous, car le Seigneur est déjà là : à nous de le faire naître à la vie.

Commentaire du texte d’Isaïe

Ici, maintenant, nous écoutons les appels à l’aide de personnes isolées dans notre communauté!

Des familles sont venues chez-nous, de l’Afrique, du Maghreb, du Mexique, d’Haïti dans le but d’assurer un mieux-être à leur famille et une éducation scolaire de qualité à leurs enfants, dans un environnement de liberté et de respect des personnes

Elles sont arrivées ici pratiquement sans biens.

Les parents ne trouvent pas le travail souhaité leur permettant un niveau de vie décent.

Les enfants rencontrent, eux aussi, des difficultés majeures :

- les plus grands ne s’adaptent pas facilement à notre système scolaire;
- ils se font peu d’amis;
- les petits ne trouvent pas de place dans les CPE.

Grâce aux dons de la communauté, les bénévoles du comité aide-partage tentent de répondre aux besoins les plus pressants qui leur sont adressés :

- Couches pour les nourrissons
- Vêtements
- Meubles
- Bons pour l’achat de nourriture
- Billets pour le transport en commun
- Fournitures scolaires
- Abonnements à des camps de jour, pendant les vacances d’été.
- Allocations financières occasionnelles en réponse à des situation d’extrême urgence.

Malgré cet accompagnement, ces personnes ont souvent le cœur brisé par leur difficile intégration.

Elles ont besoin autant d’aide psychologique que matérielle.

À nous de les écouter lors de nos rencontres d’amitié et de réconfort et de les encourager à garder espoir en des jours meilleurs.

Commentaire de l’Évangile

Traditionnellement, le 3e dimanche de l’Avent est associé à la joie : « Prenez courage, ne craignez rien. Voici votre Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Le boiteux bondira comme un cerf, la bouche du muet criera de joie. », tel que nous le dit Isaïe. Et Saint-Paul de nous rassurer : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance. » Quant à l’Évangile de Jean, s’il n’exprime pas directement un message de joie, le visage de Jean-Baptiste qui témoigne de la Lumière, laisse deviner sa joie. La lumière qui vient de Dieu est puissante et la joie jaillit de la lumière.

Sommes-nous aujourd’hui des témoins de la Lumière? Comment est-ce possible, à quel prix parfois? Et quels gestes poser au nom de Celui qui est parmi nous, mais si souvent inconnu?

Nous sommes d’une communauté urbaine, passablement privilégiée, au sein du monde développé. Autour de nous, il y a la misère et d’innombrables blessures causées par une cruauté terrible ou une indifférence aveugle. Savons-nous poser les gestes qui peuvent fortifier les mains défaillantes et les genoux qui fléchissent des personnes déplacées et meurtries par les conflits de ce jour? Aidons-nous les boiteux à marcher, les muets à parler ou est-ce que notre joie demeure entre nous dans la confortable chaleur de notre lieu de culte?

Jean, qui baptisait dans l’eau, vivait au désert et il criait. Il se savait témoin de plus grand que lui. Et c’est en son nom, afin d’aplanir son chemin, qu’il a maintenu son message, sa voix, ses convictions. Bien que l’Évangile d’aujourd’hui n’en parle pas, nous savons tous comment sa vie s’est terminée alors qu’il avait exprimé ses reproches devant Hérode. Devant l’exemple du sort fait à un si célèbre témoin de la venue du Christ, au fond, est-ce que ce ne sont pas nos propres genoux qui tremblent et fléchissent?

C’est bien exigeant de ne pas repousser les prophètes. Pour réussir à discerner la valeur de toute chose, de garder ce qui est bien et de s’éloigner de ce qui porte la trace du mal, ne faut-il pas traverser un certain désert, où le risque de se perdre en chemin, existe, tout comme celui de succomber aux charmes des oasis imaginaires?

Est-ce que j’ai eu raison de dire que le 3e dimanche de l’Avent est associé à la joie? Je me suis peut-être trompé. Ou sinon, peut-être faut-il approfondir et se demander de quelle joie parlons-nous? Devant les personnes qui évoquent les joies de l’enfantement, ne sommes-nous pas sceptiques? Donner naissance, c’est d’abord surmonter ses doutes, ses inquiétudes, se faire confiance ainsi qu’à ses proches. C’est parfois craindre le pire et aussi souffrir, passer des heures à travailler, et enfin donner le passage à la vie. Une vie qu’il faut ensuite nourrir, protéger et à qui il faut permettre de grandir jusqu’au jour où les racines n’empêcheront pas les ailes de s’épanouir. Tout cela en sachant que cette vie, comme la nôtre, doutera, s’interrogera, fera des choix, se blessera et, ultimement, s’arrêtera. Cette joie du 3e dimanche de l’Avent n’est pas une joie superficielle. Elle est lucide. Elle est fidèle. Elle voit plus loin qu’elle. C’est la joie profonde de ceux qui savent que l’envoyé de Dieu se tient parmi nous.

L’homélie a été offerte à Aide-Partage par un membre de notre communauté.


Intentions de prière

1. Toi qui es venu pour guérir les cœurs brisés, accorde-nous, Seigneur, de devenir ceux et celles par qui tu apportes le réconfort et l'aide, avec la douceur que tu as témoignée aux enfants et à ceux qui souffraient, de sorte que les duretés de notre cœur ne soient pas un obstacle dans cette entreprise.
2. Toi qui es venu apporter aux prisonniers la délivrance, aide-nous à nous libérer des désirs et des ambitions qui nous entravent, et à nous imprégner de la véritable joie de Noël, pour que la Sagesse divine nous fasse rechercher la volonté de Dieu en toute chose.
3. Viens en aide, Seigneur, à tous les peuples à qui la joie de Noël semble interdite parce que la guerre ou la violence sévit dans leur pays, pour qu'ils puissent trouver un réconfort dans la Bonne Nouvelle du salut, et que la justice et la paix s'installent enfin sur toute la Terre.
4. Que la justice et la joie du salut remplissent le cœur de tous tes fidèles, qui deviendront ainsi des reflets de ta Lumière, cette Sagesse divine que tu es venu apporter au monde.



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commentaires@st-albert.org


 


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