 |
Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal |
       |
Guy Lapointe
Actes 13, 22-36
Is. 49, 1-6
Un autre récit de naissance, celui de Jean-Baptiste. Comme il y en a tant dans la bible… Nous en aurions, nous aussi, à nous raconter de ces récits de naissance. Qu’à l’occasion de la naissance de Jean Baptiste le père retrouve la parole, il y a un double motif pour les parents et voisins de se réjouir de cette naissance. Les passages que nous venons d’entendre racontent ces naissances de différentes manières. Et dans une « J’étais encore dans le sein maternel, quand le Seigneur m’a appelé », nous disait Isaïe « Que sera donc cet enfant? se demandait le voisinage? « La main du Seigneur était avec lui » Ces textes parlent des interrogations que nous portons à la naissance d’un enfant et aussi plus tard sur nos naissances. Que seront ces enfants? Et j’ai envie de dire que sont devenus les enfants que nous étions et qui aujourd’hui sont devenus des adultes?
La S. Jean Baptiste, la fête de nos racines, de nos naissances et de nos projets. C’est la fête d’un peuple qui cherche toujours à naître en s’ouvrant aux autres. La naissance de Jean-Baptiste a été entremêlée à la naissance de Jésus : naissance de Jésus célébrée au moment où le soleil reprend sa course, et celle de S. Jean Baptiste, au moment où le soleil baisse. « Il faut que je diminue pour que lui grandisse… », disait Jean-Baptiste.
Il est bon qu’à l’occasion de cette fête nous nous mettions à l’écoute de notre histoire de foi, comme de notre vie en commun, pour ne pas perdre la mémoire de nos origines. Nous nous souvenons… Dans cette longue litanie que nos venons d’entendre, on a reconnu des personnes qui ont fait et qui font notre terre, des personnes qui ont du prix à nos yeux et aux yeux du Seigneur pour reprendre Isaïe. Nous nous souvenons… Que faisons-nous de l’avenir de l’Évangile? Il y a toute sorte de manières de garder présent cet Évangile. Nous avons à construire notre vie en société comme en Évangile Nous cherchons à nous redire et à vivre notre identité chrétienne, nous avons à réinscrire dans notre vie sociale une dimension spirituelle avec d’autres traditions religieuses. Toues ces traditions, la nôtre aussi, sont comme des lampes allumées dans la ville. Et il y a divers courants qui s’expriment, souvent fort différents. Nous ne pouvons pas ne pas penser à ces milliers de personnes qui sont sur les Plaines d’Abraham à Québec en train de faire une immense eucharistie. Ces personnes y trouvent une expression de leur foi. Nous célébrons une eucharistie plus simple, plus intimiste comme nos repas de famille, heureux de nous retrouver et tant d’enfants avec nous.
Je dis aux parents : tentez, auprès des enfants, de leur faire découvrir cet homme Jésus de façon sensible, en respectant le rythme de leur foi et de leurs questions. Je dis aux enfants qui font leur première communion : la table du Seigneur vous sera toujours ouverte. L’invitation est toujours là : à la suite et dans le souvenir de Jésus : « prenez et mangez, prenez et partagez c’est mon Corps », chaque fois que nous tentons d’aider et d’aimer les autres. La table n’est-elle pas dans la vie ordinaire comme dans nos célébrations un magnifique moyen d’aimer les autres, de les accueillir. Ne l’oublions pas. C’est pour cela qu’il faut retrouver la table, l’entourer pour partager.
Je me souviens d’une belle histoire que le prêtre qui nous faisait faire notre première communion nous avait racontée, il y a bien longtemps de cela. Je la raconte pour nous tous, mais surtout pour que les enfants qui sont baptisés aujourd’hui ou qui font leur première communion la retienne Je l’ai réentendue récemment. Une femme vivait seule. Mais chaque fois qu’elle préparait son repas du midi, elle en faisait cinq portions. Elle en gardait une pour son dîner à elle, mais elle mettait les quatre autres repas à la fenêtre et elle fermait les rideaux, par discrétion, pour ne pas voir qui venaient les prendre pour s’en nourrir. N’est-ce pas cela l’Évangile? Les enfants et les adultes aussi, rappelons-nous cette histoire : elle parle, d’une certaine manière de l’eucharistie. Elle parle du partage dans la vie, elle parle de la communion, de l’attention aux plus pauvres. Elle parle de l’Évangile. Oui en cette fête de la s. Jean, nous nous souvenons de nous, des autres, de notre avenir. Au souvenir de Jean-Baptiste et de Jésus, n’est-ce pas cela vivre de l’Évangile?
Vous pouvez faire parvenir vos commentaires sur cette homélie en envoyant un message à
Accueil Homélies Organisation Événements Célébrations Inscription
Plan du site En haut