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Dimanche des Rameaux

1 avril 2007

 

Guy Lapointe

Guy Lapointe

Luc 19, 28-40

Tout comme dans notre assemblée aujourd’hui, il y avait de l’ambiance, de la couleur, ce matin-là à Jérusalem. Dimanche des RameauxL’évangéliste Luc en fait une grande liturgie populaire avec l’enthousiasme de la foule et le pittoresque de Jésus assis sur un âne. « Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule veulent mettre fin à cet élan populaire. Ils dirent à Jésus : Maître, arrête tes disciples! » Mais il leur répondit : «  S’ils se taisent, les pierres crieront ». Nous entendons, je l’espère aujourd’hui, des siècles plus tard, et à notre manière, de ces pierres qui crient la vie au-delà de la mort. On inaugure ainsi la dernière semaine de la vie de Jésus, la semaine sainte.

C’est un long récit, celui des derniers jours de Jésus avec des moments de joie, de violence, de regards de compassion, des incompréhensions, comme dans la vie. Mais plus que la vie; c’est un récit qui traverse la mort et qui va au bout de la vie. La passion entre lentement, imperceptiblement dans la vie de Jésus. C’est là que commence le drame, dans une grande ambiguïté. Une foule qui cherche un libérateur; un homme libre se dresse.

Nous nous retrouvons sur la route de la foi, pleins de questions, mais au fond, toujours la même : Voulons-nous vraiment la vie? C’est en portant cette question que j’entre dans la semaine sainte. Oui, comme vous et en assemblée, j’ai brandi mon rameau en hommage à cet homme, Jésus. Et je vais vivre avec vous les dernières étapes de sa vie, sa mort aussi. Cette scène de l’entrée de Jésus à Jérusalem décrie par l’évangéliste Luc est pleine d’illusions; et le reste de la semaine, la passion en est le démenti. Avec la passion se dissipe le phantasme d’un Dieu tout-puissant, intervenant dans les affaires humaines.

Il nous fera saisir que Dieu n’est pas un Dieu de vengeance qui exige la mort. C’est le Dieu qui respecte l’humain tel qu’il la créé. Jésus a pris notre humanité et en assumé les conséquences. Ses souffrances, sa mort et sa résurrection font de cette semaine, une semaine sainte, car il nous fait voir une vie humaine où tout respire de la présence des autres de la présence de Dieu. C’est en compagnie d’une humanité fragile que Jésus passe vers le Père. Jésus accepte le combat jusqu’au bout ou tout laisser tomber. Relever le défi d’une nouvelle vie. Accepter ou refuser le combat de nos vies, voilà le pouvoir que nous avons.

Dans le souvenir de Jésus, en cette semaine sainte, on se redira que vivre, c’est lutter constamment pour naître à nous-même et faire naître les autres à eux-mêmes, dans la mémoire de Dieu et, d’une façon toute spéciale pendant cette semaine, au souvenir de cet homme Jésus. Souhaitons-nous : Bonne Semaine Sainte!


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