Célébration de la Veillée Pascale

- 3 avril 2021  -

Dès le rite de la lumière, on suggère d’allumer un cierge

pour  accompagner le déroulement de toute la célébration.

 

 

 

 

Écoutons

 

J.S. Bach - Cantate BWV 4 "Christ lag in Todesbanden"

 

 

 

PROLOGUE  (un texte de Michel Scouarnec)

 

Quand le fouet a déchiré
L'Homme-Dieu,
Quand on a frappé l'amour
Innocent,
On attendait ce jour-là
Que les pierres crient,
Mais les pierres se sont tues.
La colère s'est perdue
Dans l'oubli.


Quand l'épine a couronné
L'Homme Dieu,
Quand on a montré l'amour
Enchaîné,
On attendait ce jour-là
Que les pierres crient,
Mais les pierres se sont tues.
La colère s'est perdue
Dans l'oubli.

Quand on a cloué au bois
L'Homme Dieu,
Quand on a dressé l'amour
Sur la croix,
On attendait ce jour-là
Que s'ouvre le ciel.
Le ciel n'a pas répondu,
La prière s'est perdue
Dans la nuit.

Quand on a percé au flanc
L'Homme Dieu,
Quand on a jeté l'amour
Au tombeau,
On attendait ce jour-là
Que s'ouvre le ciel.
Le ciel n'a pas répondu,
La prière s'est perdue
Dans la nuit.
Et pourtant!

RITE DE LA LUMIÈRE
Jésus, le Christ,
Mort hier,
Aujourd’hui vivant,
Lui, l'Alpha et l'Oméga,
Le commencement et la fin de toutes choses.
À lui le temps.
À lui l'éternité,
À lui la gloire,
En cette nuit
Et pour la suite du monde.

Acclamation chantée  CHRIST EST RESSUSCITÉ, Alleluia !

            Ècouter l’acclamation interprétée par Claude-Marie Landré

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CHANT DE L’EXSULTET : Entendez-vous ?

            Écouter l’Exsultet  interprétée par Claude-Marie Landré

 

Entendez-vous, hommes et femmes de la terre

Entendez-vous le chant de la lumière qui monte dans la nuit.

Dans la nuit des temps, a surgi la lumière du jour.

Dans la nuit des vivants a surgi la lumière du monde.

Dans la nuit des hommes, le Verbe de Dieu est apparu, Jésus son propre Fils.

 

Et voici qu’en cette nuit encore resplendit au milieu de nous la lumière du Ressuscité.

Lui qui vient de Dieu, il est l’image de sa gloire, lumière de sa lumière;

Il a connu parmi nous l’obscurité.

Homme de transparence, les ténèbres de la mort l’ont envahi.

Homme de communion, nous l’avons enveloppé de solitude.

Alouette du matin, nous l’avons réduit au silence.

 

Mais sa lumière a traversé la nuit.

À l’aurore, sa vie s’est illuminée, et au matin, sur son visage,

la gloire de Dieu resplendissait.

 

Ô nuit bienheureuse ! Ô nuit du monde ! Ô nuit radieuse de tant de lumière.

Nuit de libération et nuit de joie !

Nuit de fête et de folle espérance, comment pourrais-je seul te chanter ?

 

Entendez-vous, hommes et femmes de la terre,

Entendez-vous le chant de notre lumière ?

 

 

RÉCIT DE LA CRÉATION

En cette nuit sans pareil, tant de lumières vivantes en nos yeux sont comme autant de reflets d'une Présence.

Aussi à chaque année, dans cette veillée, pour célébrer la Pâque de Jésus et la nôtre, nous aimons entendre nos origines. Nous faisons d'abord appel au vieux récit de la création. Nous nous y référons à la lumière du Ressuscité, venu ouvrir la création à une plénitude nouvelle.

Nous écouterons donc ce récit, tel qu'un pasteur du Sud l'a admirablement transformé dans son univers culturel.  

 

Un beau jour. Dieu fit un pas dans l'espace.

Et il regarda autour de lui et il dit :

Je suis seul. Je vais me faire un monde.

 

Mais aussi loin que l'œil de Dieu pouvait voir,

L'obscurité couvrait toutes choses. Plus noire qu'à minuit

Dans un bois de sapins.

 

Alors Dieu sourit.

Et la lumière jaillit.

L'obscurité refluant d'un côté. La lumière brillant de l'autre.

Et Dieu dit : Ça. c'est bon !

 

Alors Dieu tendit les bras et prit la lumière dans ses mains !

Et Dieu roula la lumière dans ses mains jusqu'à ce qu'il ait fait le soleil.

 

Et il fixa ce soleil de flammes dans les cieux.

Et la lumière qui restait après avoir fait le soleil,

Dieu la rassembla en une boule brillante

Et la jeta contre le mur de l'obscurité,

Pailletant la nuit d'une lune et d'étoiles !

Alors, au beau milieu de l'obscurité et de la lumière,

Il précipita le monde :

Et Dieu dit : Ça, c'est bon !

 

Alors Dieu lui-même descendit,

Et le soleil était dans sa main droite

Et la lune était dans sa main gauche ;

Les étoiles étaient massées autour de sa tête.

 

Et la terre était sous ses pieds !

Dieu s'avança, et, en marchant

Ses pas creusèrent les vallées

Et firent surgir les montagnes.

 

De temps en temps, il s'arrêtait et regardait et voyait

Que la terre était brûlante et stérile.

Ainsi Dieu s'avança jusqu'au bout du monde

Et là, il cracha les sept mers ;

Il cligna des yeux et les éclairs fulgurèrent ;

Il frappa des mains et le tonnerre roula.

Et les eaux d'en haut descendirent sur la terre,

Les eaux rafraîchissantes descendirent.

Les eaux courantes.

 

Alors l'herbe verte poussa.

Et les petites fleurs rouges s'épanouirent.

Le pin pointa ses doigts vers le ciel.

Le chêne étendit ses bras.

 

Les lacs se blottirent dans les creux du terrain

Et les fleuves s'élancèrent vers la mer ;

Et Dieu sourit encore.

Et l’arc-en-ciel apparut

Et s'enroula autour de ses épaules.

 

Alors Dieu leva le bras et il agita la main

Au-dessus de la mer et au-dessus de la terre.

Et il dit : Croissons, produisons et portons du fruit !

Et avant même que Dieu ait pu laisser tomber sa main,

Poissons et volailles,

Bétail et oiseaux

Glissèrent dans les cours d'eau et les mers.

Rôdèrent dans les forêts et les bois,

Et fendirent l’air avec leurs ailes.

Et Dieu dit : Tout ça, c'est bon ! c'est bon !

 

Chant : Cantique de la création (1er  couplet)

Et vous lumières et clartés, Bénissez le Seigneur 

Et vous les plaines et les mers, Bénissez le Seigneur !

Et vous les bêtes des champs, Bénissez le Seigneur !

Tout ce que Dieu a créé, Bénissez le Seigneur !

 

Alors Dieu se promena et regarda autour de lui

Tout ce qu'il avait fait.

Il regarda son soleil

Et il regarda sa lune

Et il regarda ses petites étoiles ;

Il regarda son monde

Avec toutes ses choses vivantes.

Et Dieu dit : Je suis encore seul !

 

 

Alors Dieu s'assit

Sur le versant d'une colline où il pouvait songer à son aise.

Au bord d'une profonde et large rivière, il s'assit

La tète dans les mains.

Dieu songea et songea

Jusqu'à ce qu'il pense : je vais me faire une image humaine de moi !

 

Du lit de la rivière

Dieu creusa l'argile

Et sur la rive de la rivière

Il s'agenouilla.

Et là, le grand Dieu Tout-Puissant

Qui alluma le soleil et le fixa dans le ciel,

Qui lança les étoiles jusqu'au coin de la nuit le plus

Eloigné,

Qui façonna la terre au creux de ses mains,

Ce grand Dieu,

Comme une maman se penchant sur son enfant,

S'agenouilla dans la poussière

Peinant sur une masse d'argile

Jusqu'à ce qu'il l'ait modelée à sa propre image.

 

Alors en elle il souffla le souffle de vie

Et la forme humaine devint une âme vivante au

masculin, vivante au féminin :

homme et femme pour continuer le monde.

Et Dieu dit : « Ça, c'est bon ! Tout ça, c'est très bon!

Amen. Amen. »

 

Chant : Cantique de la création (2e et 3e  couplets )

2 – Que l’univers chante Dieu, Bénissez le Seigneur!

À Lui la gloire sans fin, Bénissez le Seigneur!

Tout ce qui vit et respire, Bénissez le Seigneur!

Tout ce que Dieu a créé, Bénissez le Seigneur!

 

3 – Et vous enfants de la terre, Bénissez le Seigneur!

Et vous nations, continents, Bénissez le Seigneur!

Rendez-lui grâce en disant : Bénissez le Seigneur!

Louange et gloire sans fin. Bénissez le Seigneur!

 

RÉCIT DE LA SORTIE D’ÉGYPTE (Exode 14, 15-15, 1a)

 

Les fils d’Israël, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite, étaient effrayés.

Le Seigneur dit à Moïse

 « Pourquoi crier vers moi?

 Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route!

Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer

Fends-la en deux,

Et que les fils d’Israël pénètrent dans la mer à pied sec.

Et moi, je fais endurcir le cœur des Égyptiens :

Ils pénétreront derrière eux dans la mer;

Je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. »

 

 

L’Ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël

Changea de place et se porta à l’arrière.

La colonne de nuée quitta l’avant-garde

 et vint se placer à l’arrière,

entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël.

 

Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit,

Si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer.

Moïse étendit le bras contre la mer.

Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est, et il mit la mer à sec.

Les eaux se fendirent,

Et les fils d’Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec,

Les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

Les Égyptiens les poursuivirent

Et pénétrèrent derrière eux

- avec tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers -

 jusqu’au milieu de la mer.

 

Le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée,

l’armée des Égyptiens

et il la mit en déroute.

 

Il faussa les roues de leurs chars

Et ils eurent beaucoup de peine à conduire.

Les Égyptiens s’écrièrent :

« Fuyons devant Israël,

car c’est le Seigneur

qui combat pour eux contre nous! »

Le Seigneur dit à Moïse :

« Étends le bras contre la mer :

que les eaux reviennent sur les Égyptiens,

leurs chars et leurs guerriers! »

Moïse étendit le bras conte la mer.

 

Au point du jour, la mer reprit sa place;

Dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent,

Et le Seigneur les précipita au milieu de la mer.

Les eaux refluèrent et recouvrirent toute l’armée de Pharaon,

Ses chars et ses guerriers,

Qui avaient pénétré dans la mer à la poursuite d’Israël.

Il n’en resta pas un seul.

Mais les fils d’Israël

Avaient marché à pied sec au milieu de la mer,

Les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

 

Ce jour-là,

Le Seigneur sauva Israël de la main d’Égypte,

Et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens.

Israël vit avec quelle main puissante

Le Seigneur avait agi contre l’Égypte.

Le peuple mit sa foi dans le Seigneur

Et dans son serviteur Moïse.

Alors Moïse et les fils d’Israël

Chantèrent ce cantique au Seigneur :

 

Chant Dieu vainqueur de nos ténèbres… Béni sois ton nom !

Écouter ce chant interprété par Claude-Marie Landré

 

Dieu vainqueur de nos ténèbres, béni soit ton nom!

Dieu fidèle en tes promesses, béni soit ton nom!

Vois ton peuple qui vers toi s’avance,

Et proclame sa délivrance.

De toi seul nous vient la lumière.

Béni soit ton nom!

 

Dieu très saint qui nous libères, béni soit ton nom!

Dieu qui as guidé ton peuple, béni soit ton nom!

Ton amour ranime l’espérance.

Ta bonté nous rend l’innocence.

De toi seul nous vient la lumière.

Béni soit ton nom!

 

Dieu très haut qui fais merveille, béni soit ton nom!

Dieu vivant qui fais largesse, béni soit ton nom!

Toi, le Dieu de notre délivrance,

Sans fin nous chanterons ta louange.

De toi seul nous vient la lumière.

Béni soit ton nom!

 

 

LECTURE DU LIVRE D’ISAÏE (55, 1-11)

 

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses !

Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef.

Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche.

Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon.

Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

Oui, dans la joie vous partirez, vous serez conduits dans la paix. Montagnes et collines, à votre passage, éclateront en cris de joie, et tous les arbres de la campagne applaudiront. Au lieu de broussailles poussera le cyprès, au lieu de l’ortie poussera le myrte. Le nom du Seigneur en sera grandi : ce signe éternel sera impérissable.

 

 

PROCLAMATION DE L’ÉVANGILE (Marc 16, 1-7)

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil.

Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? »

Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande.

En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur.

Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »

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HOMÉLIE de Hubert Doucet

 

LETTRE DE PAUL AUX ROMAINS (6, 3b-11)

Nous tous, qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus,  c'est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.  Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort,  nous avons été mis au tombeau avec lui,  c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.

 Car si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne,  nous le serons encore  par une résurrection qui ressemblera à la sienne. (…) Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ,  nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.

Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort,  c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ;  lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant.  De même vous aussi :  pensez que vous êtes vivants pour Dieu en Jésus Christ.

 

 

RITE DE L’EAU

Béni sois-tu et loué sois-tu,

Dieu,

pour notre sœur l'eau.

 

Oui, nous te louons

pour l'eau que tu nous as donnée,

l'eau qui fait briller partout ta Création:

l'eau qui court dans les ruisseaux

et n'en finit plus de chanter

l'eau qui coule dans nos rivières,

toutes les eaux courantes

qui se jettent dans les fleuves

et vont à la mer...

 

Et c'est dans la rosée du soleil naissant

qu'à l'aube de la Résurrection

tu as fais surgir

pour une vie en plénitude

Jésus, le premier né d'entre les morts.

 

Qu’en cette nuit encore

ton Esprit vienne sur ces eaux

et qu'il couvre de tendresse

tous les baptisés de cette assemblée

que nous entourons de notre affection

dans la mémoire de Jésus.

 

LITURGIE DE L'EUCHARISTIE

Père, notre Père,

En cette nuit qui est encore neuve

À nos yeux,

Notre regard s'attache à toi

Comme un regard d'enfant.

Nous ne savons pas encore pleinement

Pourquoi,

Mais, à cause de Jésus,

Qui était mort

Et qui vit maintenant,

Cette nuit resplendit de lumière

Et elle transfigure de sa clarté

Les âges de notre vie

Et ce monde

Où s'accomplit notre destin.

 

Humbles et si petits

Au milieu de l'univers immense,

Nous entendons en nous

Toutes les voix du monde,

Et nous voulons, Père,

En communion avec ceux

Qui partagent déjà ta gloire,

Te chanter de tout notre cœur :

 

Acclamation eucharistique :
Dieu très saint qui nous libères, béni soit ton nom!

Dieu vainqueur de nos ténèbres, béni soit ton nom!

Ton amour ranime l’espérance, ta bonté nous redit ta présence.

De toi seul nous vient la lumière; béni soit ton nom!

 

Montagnes et champs,

Mer et ciel,

Tous les arbres et toutes les fleurs,

Travaux des hommes et des femmes

Depuis des millénaires,

Toutes les paroles

Et les musiques humaines,

Les regards,

Les visages

Et les rires,

Tant de tendresse

Et tant de désirs

Nous redisent

Qu’il est meilleur d'être au monde

Que de n'avoir jamais été.

 

Voilà pourquoi

Jésus lui-même,

À la veille d'entrer dans la mort

Et de retourner à toi, Père,

A laissé aux siens des signes

Qui sont pour nous, en cette nuit,

Le rappel de la vie.

 

 

RÉCIT CHANTÉ DE LA PREMIÈRE EUCHARISTIE

Ayant vécu son humanité jusqu’au bout, Jésus allait mourir par amour pour nous.

Il rassembla ses disciples une dernière fois.

Assemblée     

Jésus se donna tout entier, Il prit du pain et leur dit :

« Prenez et partagez, ceci est mon corps. »

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Jésus se donna tout entier. Il prit la coupe de vin et leur dit :

« Prenez et partagez, ceci est mon sang. Faites ces gestes en mémoire de moi . »

Président :     Voici le corps et le sang du Christ. Célébrons sa présence parmi nous.

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Assemblée :   Jésus, nous rappelons le don de ta vie pour nous. Nous célébrons ta résurrection. Nous espérons dans la foi être réunis avec toi.

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Notre louange, Père, se fera maintenant prière silencieuse

- Temps de silence -

 

Que, pour chacun d’entre-nous,

la lumière de Pâques réchauffe notre cœur,

ranime notre espérance et transfigure notre regard

pour ressembler à celui, confiant et bienveillant,

de Jésus, le Christ,

qui veut nous élever vers Toi.

 

Doxologie : Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles.

 

Invitation au Notre père

Mieux qu'en aucun autre moment,

En cette nuit,

Reprenons

Avec foi et espérance

Et en nous tenant la main,

Cette prière que Jésus nous a confiée.

 

Chant du Notre Père

 

Échange de paix : En cette nuit de lumière, donnons-nous la paix, la paix du ressuscité.

 

Invitation à la communion

Et nous sommes tous invités à partager le pain et le vin de la Pâques.

C'est l'appel à la vie, au-delà de toutes nos limites.

 

Chant : Quand il disait à ses amis…

Quand il disait à ses amis : Si vous saviez le don de Dieu (bis)

Nous avons asséché les sources de la vie…

Mais ce matin, Alleluia, Notre naissance a jailli du tombeau!

Alleluia, Alleluia! Jésus est vivant! (bis)

 

Quand il disait à ses amis : « Venez à moi, je suis le jour » (bis)

Nous avons sacrifié aux forces de la nuit.

Mais ce matin, Alleluia, notre lumière a jailli du tombeau.

Alleluia, Alleluia! Jésus est vivant! (bis)

 

Quand il disait à ses amis : « Heureux celui qui veut la paix » (bis)

Nous avons déserté le lieu de nos combats.

Mais ce matin, Alleluia, notre espérance a jailli du tombeau!

Alleluia, Alleluia! Jésus est vivant! (bis)

 

Quand il disait à ses amis : « Soyez mon corps, soyez mon sang » (bis)

Nous avons pris la mort au lieu de prendre vie.

Mais ce matin, Alleluia, notre avenir a jailli du tombeau.

Alleluia, Alleluia! Jésus est vivant! (bis)

 

 

 

Prière Finale

Il est ressuscité!

Je vous ai faits pour vivre,

Pour croître et danser dans vos branches

Au ciel de ma lumière.

Je vous ai faits pour vivre

Comme l'oiseau pour voler.

Je vous ai faits pour mourir

De cette bonne mort pour la vraie vie

Pour mourir à vos enveloppes, à vos cuirasses,

À vos masques et à vos peurs.

Oui, il est vraiment ressuscité!

 

Chant  Il est vraiment ressuscité!

Écouter ce chant interprété par Claude-Marie Landré

 

R/        Il est vraiment ressuscité : pourquoi chercher parmi les morts?

Il est vivant comme il l’a promis : Alleluia!

 

Ne craignez plus : il est vivant!

Il fallait qu’il monte à Jérusalem pour y souffrir,

Être jeté hors de la ville et mis en terre,

et le troisième jour, se relever d’entre les morts.

 

Chantez la nuit bénie de la Pâque de Dieu!

Nuit plus claire que le jour.

Ô nuit bienheureuse entre toutes,

Nuit qui nous ouvre à la lumière.

 

Ô Pâques, nuit délivrée de toute ténèbre.

Nuit vers laquelle est tendu le désir du monde.

Nuit qui dissipe toute peur,

Nuit qui rend l’espoir aux plus petits.

 

Écoutons

Messiaen : La Résurrection du Christ - Chants de terre et de ciel, pour soprano et piano (1938)