Les rameaux sont distribués à l’entrée de l’église
par les enfants. Ceux-ci se retirent pour participer à un récit
en images de la Passion. Ils rejoignent la grande assemblée pour la
communion.
Le grand autel est remplacé par la table ronde. Les préposés
au service de communion ont congé.
Les adolescents et en particulier ceux qui préparent leur confirmation
auront une place essentielle dans la célébration. Coordonnés
par Bertin Dicker, ils interviennent en début de célébration
sur la question : Qui est Dieu? pour évoquer différentes
images et différents malentendus — par des extraits de Histoire
de Pi, des temps de musique et des silences.
1. OUVERTURE
1.1
INDICATIONS POUR LE CHANT
1.2
ORGUE
temps de silence
1.3 INTERVENTIONS DES ADOLESCENTS — animé par Bertin
Dickner
Aujourd’hui, Dimanche des Rameaux, c’est le début
de la semaine sainte.
Pour l’occasion, des jeunes de la communauté, entre autres
ceux et celles qui se préparent à leur confirmation, ont
réfléchi à partir du texte de l’entrée à Jérusalem.
Ils ont été frappés par l’image de Dieu que
ce texte reflétait. Qui est Dieu? Quelle image nous en faisons-nous?
Par les gestes que nous posons, quelle image de Dieu projetons-nous?
Voilà des
interrogations qui ont mené leur réflexion.
Ce matin, pour nous exprimer leurs réflexions et nous faire entrer
dans la célébration, ils ont choisi un extrait du roman L’histoire
de Pi, de Yann Martel, qui sera suivi par quelques éléments
de leur réflexion.
[Pièce de saxophone]
« J’ai pris le thé en compagnie du père
Martin trois jours de suite. Chaque fois, je lui posais des questions […]
Ce Fils [de Dieu], […], qui a faim, qui a soif, qui est las,
qui est triste, qui est anxieux, qui est chahuté et harcelé,
qui doit supporter les fidèles qui ne comprennent rien et des
ennemis qui ne le respecte pas — quelle sorte de Dieu est-Il? C’est
un dieu bien trop humain, voilà ce que c’est. Il a accompli
des miracles, d’accord, de type plutôt médical, dans
la plupart des cas, et quelques-uns au profit d’estomacs vides;
au mieux, il a apaisé une tempête, quelqu’un a brièvement
marché sur l’eau. Si c’est de la magie, c’est
de la petite magie, du niveau des tours de cartes. N’importe quel
dieu hindou peut faire cent fois mieux. Voilà un Fils de dieu
qui a passé le plus clair de Son temps à raconter des histoires.
Ce Fils est un dieu qui marchait, un dieu piéton — et, qui
plus est, dans une région chaude — avec le pas de n’importe
quel humain, dans des sandales tout juste bonnes à le protéger
des cailloux du chemin; et pour le transport, quand Il se payait une
folie, c’était tout bêtement sur un âne ordinaire.
Ce Fils est un dieu qui est mort en trois heures, en soupirant, en haletant,
en se lamentant. Quelle sorte de dieu est-ce cela? Qu’y a-t-il
d’inspirant chez lui?
- L’Amour, dit le père Martin. »
L’histoire de Pi, Yann Martel, XYZ Éditeur,
2003.
- C’est un peu drôle ce texte, c’est comme si
les miracles et les gestes de Jésus n’étaient pas
assez bons! C’est comme si ça les dévalorisait!
- Moi, je crois que le plus important ce n’est pas les miracles qu’il
a fait, mais plutôt ce qu’il a dit.
- Oui, à travers ce qu’il a dit, il a donné de l’espoir.
- Moi, je crois que ce que Jésus a fait exprime la force de l’amour
de Dieu. L’important ce n’est pas les miracles, mais l’amour
qu’il portait au gens.
- Ce sont les petits gestes, et pas nécessairement les miracles, qui
ont touché le cœur des gens : Parler avec des gens, aller
manger chez eux, les écouter.
- On préfère aimer un Dieu d’amour qu’un Dieu superpuissant.
C’est quand Dieu fait de petites choses que l’on se sent plus près
de lui.
- Notre société n’est-elle pas souvent en contradiction
avec ses propres valeurs?
- Les figures d’autorité dans notre société (le
pape, les évêques, nos enseignants, les directeurs d’école,
les policiers, les juges, les politiciens) font-ils parfois le jeu des pharisiens?
- Dieu est imprenable! Pourquoi alors le défendre?
- En aidant les pauvres, est-ce que je n’aide pas Dieu aussi?
- Jésus nous a montré que l’amour est au dessus de tout.
1.4
MONITION (Guy)
Les adolescents ont raison de nous reposer aujourd’hui
la question :
mais qui donc es-tu Dieu? Cherchons-nous un Dieu puissant ou un Dieu qui
nous inspire l’amour? Qui donc est ce fils Jésus qui a passé le
plus clair de son temps, comme les adolescents viennent de nous le rappeler, à raconter
des histoires? Et j’ajouterais : à raconter aux personnes
qu’Il
rencontrait comment elles pouvaient se remettre debout et recommencer à vivre. Jésus
n’avait-il pas une foi qui a des mains pour accueillir les autres,
pour les relever. Merci aux adolescents d’être avec nous aujourd’hui
pour célébrer le dimanche des rameaux et d’avoir accepté d’ouvrir notre
assemblée.
Nous entrons aujourd’hui dans la semaine sainte. Notre culture en est
encore marquée. Même l’image réinterprétée
de Judas, ce qui en surprend plusieurs, revient à l’avant-scène
dans les médias en ce temps de Pâques.
Pour notre part, nous sommes venus dans cette assemblée pour célébrer
et suivre l’itinéraire des derniers jours de cet homme Jésus
dont la mémoire a traversé l’histoire jusqu’à nous.
La passion de Jésus ne fut pas et n’est pas non plus aujourd’hui
du théâtre que nous regardons, mais c’est un événement
qui nous révèle à la fois la violence qui tue et l’amour
qui ressuscite. Nous sommes de cette histoire, nous sommes, dans notre foi,
de cette mémoire.
Aujourd’hui, le dimanche des rameaux nous rappelle l’accueil de
Jésus et des acclamations dans les rues de Jérusalem. Depuis
quelques années déjà, notre assemblée accorde toute
son importance à ce moment de la vie de Jésus, laissant au vendredi
saint qui vient, dans la lecture de la Passion, le rappel des dernières
heures qui ont suivi cette entrée à Jérusalem.
La foule acclame Jésus; certains comme le Messie,
d’autres comme
un roi, d’autres comme cet homme qui a fait tant de miracles.
Il y a bien des ambiguïtés dans la foule. On sent, dans ce
moment de vie, qu’il y a même une profonde méprise.
Certains acclament un roi puissant que l’on désire, alors
que Jésus
est monté sur un âne; geste dérisoire. Pour Jésus,
entrer à Jérusalem dans les cris et les acclamations — et
c’est
en quelque sorte une surprise — c’est entrer dans le cercle
de la mort.
Aujourd’hui, nous faisons mémoire de l’entrée
de Jésus à Jérusalem. Nous tentons de lever les ambiguïtés;
nous rappelons le parcours et les cris de la foule, mais nous savons que
Jésus
va vers la mort, qu’il traversera la mort pour ressusciter, pour
nous donner la vie. C’est là notre espérance. Nous
sommes là à notre
tour à chanter : « Hosanna, béni soit
celui qui vient… » Mais avec la conscience de tout ce que cet
homme a pu vivre et traverser, ce qu’il a pu nous révéler de
Dieu et de nous. Oui, c’est le temps où jamais d’interroger
les images que nous nous construisons de Dieu.
Souhaitons nous une bonne semaine sainte!
Je vous invite à un moment de silence et de prière.
1.5 PRIÈRE D'OUVERTURE
1.6 CHANT DE MÉDITATION :
Qui donc es-tu Seigneur Jésus, venu sur notre terre,
pour libérer l'humanité et rassembler ton peuple
Toi qui ne cesse d'annoncer l'amour capable de transformer
le cœur de ceux qui te cherchent.
Toi qui ne cesse d'étonner par ta parole de vérité
révèle-nous ton visage.
Tu es venu sur nos chemins pour rassasier la soif et la faim
Tu es la Source d'eau vive.
Toi qui nous as donné ta vie en nous confiant les plus petits
Tu es chemin d'espérance.
Au cœur d'un monde à recréer, dis-nous Seigneur comment
révéler
que Tu es Bonne Nouvelle.
2. TEMPS DE LA PAROLE
2.1 ENTRÉE MESSIANIQUE DU SEIGNEUR À JÉRUSALEM
(Luc 19, 28-38) — Proclamé
par J-Arthur Bergeron du jubé
Jésus marchait en avant de ses disciples pour
monter à Jérusalem. A
l'approche de Bethphagé et de Béthanie, sur les pentes
du mont des Oliviers, il envoya deux disciples : « Allez
au village qui est en face. A l'entrée, vous trouverez un petit âne
attaché : personne ne l'a encore monté. Détachez-le
et amenez-le. Si l'on vous demande : 'Pourquoi le détachez-vous?'
vous répondrez : 'Le Seigneur en a besoin.' » Les
disciples partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur
avait dit. Au moment où ils détachaient le petit âne,
ses maîtres demandèrent : « Pourquoi détachez-vous
cet âne? » Ils répondirent : « Le
Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l'âne à Jésus,
jetèrent
leurs vêtements dessus, et firent monter Jésus. À
mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs vêtements
sur le chemin. Déjà Jésus arrivait à la
descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplie
de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les
signes qu'ils avaient vus : « Béni soit
celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux! »
2.2
CHANT D'ACCLAMATION
Hosanna! Hosanna! Hosanna au plus haut des cieux! (bis)
2.3
PROCESSION (Guy, Bertin et les adolescents, depuis le fond de l'église, et
les membres de la chorale)
2.4 LOUANGES AU SEIGNEUR : Gloire à toi!
Une dizaine de couplets — l'assemblée agite les rameaux.
2.5 SILENCE (15 SEC) PUIS ORGUE
3. TEMPS DE L’EUCHARISTIE
(les adolescents entourent le président — participation
possible à la lecture de la Prière encharistique)
3.1Prologue (Selon Luc 22, 14-20)
« Quand l'heure fut venue,
Jésus se mit à table,
et les Apôtres avec lui.
Il leur dit :
‘J'ai ardemment désiré manger cette Pâque
avec vous
avant de souffrir!
Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée
dans le Royaume
de Dieu.’ »
3.1 ACCUEIL DES ENFANTS
3.2
PRIÈRE EUCHARISTIQUE
- Élevons notre cœur… nous le tournons vers le Seigneur!
Quand nous sommes en ta présence
Dieu, notre Dieu,
et que le visage de Jésus ressuscité
envahit notre cœur,
il nous vient le désir de l'acclamer,
et de te chanter longuement avec
lui,
et d'inviter toute la terre
à joindre sa voix à nos faibles
voix
pour te rendre grâce.
Acclamation : A toi la louange et la gloire, éternellement (et
deux couplets)(A.Gouzes)
Père, ton Fils est venu en ce monde
depuis tant de siècles!
Pourtant sa parole nous rejoint encore.
Portée par une longue suite de fidélités,
elle est là encore aujourd'hui,
resplendissante ou cachée,
à la source du sens de notre vie,
au secret de nos souffrances,
à la pointe de nos attentes.
Oui, peu à peu,
à la mesure de notre accueil
et de notre désir de le rencontrer,
ton Fils devient quelqu'un parmi nous
et notre hâte grandit de le revoir
lui, le soleil de notre vie :
Alors qu'approche la fête
où nous chanterons la victoire sur la mort
la victoire de la vie,
nous aimons, Père, pour évoquer
l'espérance qu'apportait ton Fils,
répondre à son invitation
et refaire les gestes de son dernier repas.
Jésus présidait le repas,
entouré de ses disciples.
Il prit le pain, il te rendit grâce,
puis il rompit le pain
et le leur donna en disant :
"Prenez, mangez,
ceci est mon corps livré pour vous."
À la fin du repas,
il prononça la bénédiction sur la coupe,
puis il la fit passer la coupe
parmi ses amis, leur disant :
"Prenez, et buvez en tous,
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle ,
qui sera versé pour vous et les autres
en signe d’amour jusqu’au pardon.
Vous ferez cela en mémoire de moi. "
Anamnèse : Nous proclamons ta mort… (A.
Gouzes)
Dieu, tu étais avec Jésus,
et tu l'as accompagné jusqu'au bout.
C'est toi qui l'as ressuscité des morts
et l'as rappelé auprès de toi;
Et c'est toi encore qui, par ton Esprit,
fais de ce pain et de ce vin
les signes du don de sa vie
que tu nous promets en plénitude,
quand ton Fils reviendra à la fin des temps.
La richesse de ton amour, Dieu,
nous invite à te confier en silence
les demandes que nous inspire
l'aujourd'hui de ta parole…
INTENTIONS DE PRIÈRE (composées et lues par les adolescents, sans refrain
chanté)
Pour les habitants des pays en guerre, afin qu’ils gardent espoir
et retrouvent rapidement une terre de paix où règnera la fraternité et
la justice.
Seigneur nous te prions.
Pour nos dirigeants sur les scènes municipale, provinciale et fédérale,
afin qu’ils se soucient davantage du sort des démunis et des pauvres
de notre société que de leur réélection.
Seigneur nous te prions.
Pour tous les jeunes qui se cherchent ou qui cherchent leur voie, Seigneur
donnent leur la force et l’appui qui leur permettront de faire un choix qui corresponde à leur
valeurs, à leurs convictions et à leur forces intérieures.
Seigneur nous te prions.
Pour notre communauté chrétienne, afin qu’elle
projette une image de Dieu qui appelle à l’ouverture, au partage, à la
fraternité, à l’amour
plus fort que tout.
Seigneur nous te prions.
Silence
Enfin, Dieu,
puisses-tu reconnaître ta voix
dans le chant de notre louange,
puisque c'est par Jésus, ta parole,
qu'il nous est donné de te rendre grâce
et de bénir ton Nom.
Doxologie chantée
Par Jésus, avec lui et en lui, à toi Dieu, le Père
tout puissant…
Gloire à toi Seigneur — Amen!
3.3
INVITATIOIRE AU NOTRE PÈRE (la-fa-do-fa à l'orgue)
3.4 CHANT DU NOTRE PÈRE — Fraction du pain et distribution
des coupes
3.5 INVITATIOIRE À LA COMMUNION
Au moment de communier
à la personne de Jésus, le Christ,
aurions-nous encore le besoin de nous redire, Dieu et Père,
que nous rompons le pain, les uns pour les autres,
que nous bénissons la coupe à la louange de ton Nom,
et que nous espérons en ton Évangile
pour y lire et comprendre mieux notre destinée.
3.6 MUSIQUE D'ORGUE (au début)
3.7 CHANT DE COMMUNION (Choral)
Que ton règne vienne, comme l’aube sur la nuit!
Que ton règne vienne, qu'il éclaire et change notre vie!
Là où il y a la haine, que surgisse ton amour!
Là où il y a le doute, que s'élève un chant de foi!
Là où règne la richesse, que l'on sache partager!
Là où règne la détresse, que s'éveille notre
coeur!
Là où naissent les discordes, vienne la fraternité!
Là où il y a la guerre, que s'élève un chant de paix!
Là où germe le mensonge, fais fleurir la vérité!
Là où siège l'injustice, que s'élève un
chant d'amour!
Là où il y a l'offense, que s'éveille le pardon!
Là où règne la tristesse, que s'élève un
chant de joie!
3.8 PRIÈRE APRÈS LA COMMUNION : (Luc 22, 24-26)
Les apôtres en vinrent à se quereller pour savoir
qui d'entre eux était le plus grand.
Mais Jésus leur dit :
" Les rois des nations se comportent comme des seigneurs
et ceux qui exercent le pouvoir sur eux
se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous rien de tel!
Au contraire, que le plus grand d'entre vous
prenne la place du plus jeune,
et que celui qui commande
prenne la place de celui qui est au service.
Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table ou celui qui sert?
N'est-ce pas celui qui est à table?
Eh bien ! moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi
dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi, vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume.