J'ai connu Hélène Pelletier-Baillargeon, dans les années '60, alors que je visitais souvent Yves Gosselin à la Maison Blanche. Hélène et Yves y travaillaient tous les deux à la revue Maintenant.
Avant la fin de la vie de Maintenant, Hélène allait en devenir la directrice.
Plus tard, dans les années '70 je la revoyais pendant le tournage de Tranquillement pas vite, film de l'Office Notional du film.
Dans ce film, en jeune maman elle présentait sa vision de la pratique de la religion au Québec dans les années '70. La vision qu'elle présentait de la situation était émouvante et elle est encore pertinente aujourd'hui.
Plus récemment, je la retrouvais pour la célébration de l'Euchariistie dans notre église, un plaisir. Elle assistait à la messe avec son mari, elle dans un fauteuil roulant et lui debout derrière elle. J'allais souvent les retrouver avant l'Eucharistie pour les saluer. Chaque dimanche, après avoir communié je m'arrêtais pour leur serrer la main; c'était ma façon de communier avec eux. Elle avait toujourd le sourire aux lèvres. J'ai fait cette communion avec eux le dimanche avant sa mort.
Hélène était une femme extraordinaire. Toute sa vie, elle a été présente dans le milieu intellectuel et culturel québecois.
Au Québec, elle a été par exemple une des personnes très actives dans le mouvement de la révolution tranquille.
Je garderai un souvenir chaleureux d'Hélène et je présente mes condoléances à son mari, Jacques et à toute sa famille.