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COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE SAINT-ALBERT-LE-GRAND

Silence — Prière — Musique
Jeudi 27 octobre 2011

 

Notre hôte : Édouard Potworowski
Nos musiciennes : Chantal Dubois, flûte; Anne  Wagnière, violoncelle




Mon Dieu, je serre les poings et j'ai tellement peur de les ouvrir.
Qui serai-je quand je n'aurai plus rien à quoi m'accrocher ?
Qui serai-je quand je me tiendrai devant toi, les mains vides ?
Aide-moi, s'il te plaît, à ouvrir mes mains peu à peu et à découvrir
que je ne suis pas ce que je possède, mais ce que tu veux me donner.
Et ce que tu veux me donner, c'est l'amour, un amour inconditionnel, éternel.

HENRI J. M. NOUWEN


Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l'ombre qui s'épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l'Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l'Eau qui coule.
Ils sont dans l'Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :
Les Morts ne sont pas morts.


Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la Femme
Ils sont dans l'Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s'enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le Feu qui s'éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.

Poème africain : Les Souffles (extraits), BIRAGO DIOP, 1943


La mort existe, Seigneur, mais elle n'est qu'un moment, un instant,
une seconde, un pas,
le pas du provisoire au définitif, le pas du temporel à l'éternel.
Ainsi meurt l'enfant quand naît l'adolescent,
la chenille quand s'envole le papillon,
le grain quand s'annonce l'épi...
 Seigneur, ils sont près de moi mes morts, je les sais qui vivent dans l'ombre ;
je ne les touche plus de mes yeux, car ils ont un moment abandonné leur enveloppe
charnelle comme on laisse un vêtement usé ou démodé.
Mais en vous, Seigneur, je les entends qui m'appellent, je les vois qui m'invitent,
je les écoute qui me conseillent, car ils me sont davantage présents.

MICHEL QUOIST



Lorsque je pense à ceux que j'ai aimés et qui sont morts, je ne cherche pas à les rendre
présents, mais ce sont eux qui s'annoncent encore, sans prévenir, dans les petits détails
du quotidien. Nous découvrons qu'ils ne nous ont pas quittés. Ce n'est pas leur mort
qui nous éclaire, mais la trace en nous de leur vie et toute l'existence se met à vibrer,
comme si nous étions la corde sous l'archet.

BERNARD FEILLET, L'Arbre dans la mer



Ce qui se passera de l'autre côté quand tout pour moi aura basculé dans l'éternité ...
Je ne le sais pas!
Je crois, je crois seulement qu'un grand amour m'attend.
Je sais pourtant qu'alors, pauvre et dépouillé, je laisserai Dieu peser le poids de ma vie,
mais ne pensez pas que je désespère…
Non, je crois, je crois tellement qu'un grand amour m'attend.
Maintenant que mon heure est proche, que la voix de l'éternité m'invite â franchir le
mur, ce que j'ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort.
C'est vers un amour que je marche en m'en allant; c'est dans son amour
que je tends les bras, c'est dans la vie que je descends doucement.
Si je meurs, ne pleurez pas, c'est un amour qui me prend paisiblement.
Si j'ai peur… et pourquoi pas?
Rappelez-moi souvent, simplement, qu'un grand amour m'attend.
Mon Rédempteur va m'ouvrir la porte de la joie, de sa lumière.
Oui, Père, voici que je viens vers Toi.
Comme un enfant, je viens me jeter dans ton amour,. ton amour qui m'attend

Poème inspiré de saint JEAN-DE-LA-CROIX

Silence (5 minutes)

NOTRE PÈRE ... car c'est à toi ...

Ubi caritas et amor, ubi caritas Deus ibi est. (ter)

 

Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal