Au tout début de notre évangile d’aujourd’hui, Luc accorde une grande importance à situer Jésus dans le monde réel et non dans celui d’un conte. L’insistance qu’il met à multiplier les noms que nous oublierons aussitôt que prononcés tient au fait que Luc considère que la présence de Jésus s’est vécue dans un univers concret qui est politique, économique, environnemental et social.
Dans cet univers qui n’allait pas bien, Jean le Baptiste a perçu que le renouvellement du monde se préparait : « Tout ravin sera comblé et les passages tortueux deviendront droits; tout être vivant verra le salut de Dieu. »
Aujourd’hui, 8 décembre 2024, c’est la même chose : Dieu vient dans un temps précis, un temps réel, le nôtre. Et cette fois, qui est chargé d’annoncer la bonne nouvelle? Nous. Comment le faire si nous ne retournons pas à nos sources comme l’a fait Jean-Baptiste tentant d’en discerner les signes ? Une fois les signes reconnus, nous serons en mesure de prendre le chemin qui nous mènera à la rencontre de Jésus qui vient. Les paroles que Jean emprunte à Isaïe, ce sont des poussées d’espérance pour le quotidien de nos vies, tant à la maison que dans nos engagements sociaux. Oui, ces signes précurseurs nous donnent l’espérance, la route s’ouvrira pour cheminer avec paix et joie.
Les paroles de Jean appellent également chacun, chacune à prendre en compte ce qui dans sa vie ralentit la marche, empêche d’avancer sur la route à la rencontre de Jésus qui vient. L’Avent qui revient chaque année est l’occasion de réécouter la parole de Dieu pour accueillir Jésus à partir de ce que nous sommes devenus. Accueillir Jésus à partir de ce que nous sommes devenus, c’est la démarche de conversion à laquelle nous sommes maintenant invités.
Convertissons-nous pour laisser le Seigneur venir parmi nous et en nous. Dans cet esprit, célébrons ensemble le pardon de Dieu pour pouvoir accueillir, avec un cœur grand ouvert, Jésus qui arrive.