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Communauté chrétienne St-Albert le Grand





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4e Dimanche de Pâques

12 mai 2019

Apocalypse de saint Jean 7, 9.14b-17

Jean 10, 14-16.27-30

Prendre soin comme le Bon Pasteur

Guy Lapointe

« Moi, Jean, j’ai vu une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues… Ils se tenaient debout devant l’Agneau… » C’est ce que nous venons d’entendre. Avouez que l’image est frappante et je dirais même immense. Une image qui ne peut pas nous laisser indifférents!   

Guy LapointeEt dans le passage de l’Évangile, Jésus dit : « Je suis le Bon Pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent et elles me suivent. Et Je donne ma vie pour mes brebis ». Tel est le visage de Dieu qui traverse l’humanité de Jésus. L’image de Dieu qui reste, qui nous rejoint, c’est celle que nous révèle l’humanité de Jésus. Il est Fils de Dieu. Ne cherchons pas ailleurs… Oui, Jésus nous apprend à vivre et à aimer.   

Il y a quelques jours, en préparant mon homélie, je suis tombé sur une phrase toute simple, mais qui m’a frappé : « L’amour vrai ne se démontre pas, il se montre ». L’amour vrai ne se démontre pas, il se montre. C’est ce message que nous trouvons tout au long des lectures bibliques que nous venons d’entendre. Nous sommes peut-être trop habitués à entendre dire que Dieu nous aime. Nous devons essayer de mieux comprendre. Le Bon pasteur nous invite à prendre soin les uns des autres. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire?

L’Évangile nous dit qu’il s’agit d’aimer les autres. Aimer chacun pour ce qu’il est. Aimer les autres, les aimer pour eux-mêmes. Être bon. Écouter l’autre.    

La foi est une attitude d’écoute. Écouter le Seigneur et le suivre; écouter celui ou celle qui veut parler.    

Qu’est-ce qu’on fait de Dieu? Qu’est-ce qu’on dit de Dieu? C’est la révélation, cette révélation d’un Dieu dont le nom est AMOUR, qui nous invite à prendre soin de soi et de l’autre. Le pasteur prend soin de ses brebis pour les conduire vers l‘Évangile, comme le fait un bon pasteur.     

Oui, on est vraiment berger les uns des autres. L’Évangile nous présente Jésus comme le bon berger. La Bible utilise souvent cette image pour parler des responsables du peuple. C’est au moment du danger qu’on reconnaît le vrai berger. Quand la situation devient vraiment dangereuse, le mercenaire ne pense qu’à se mettre en sécurité. Avec Jésus, c’est différent. Sa priorité c’est de prendre soin de chacun jusqu’au bout. La particularité des chrétiens n’est pas de vivre en troupeau, mais de tendre à un amour universel. Il ne s’agit pas d’aimer tout le monde ce qui reviendrait à n’aimer personne. Il s’agit d’aimer chacun en particulier pour ce qu’il a d’unique.      

Souvenons-nous en ce temps, où un si grand nombre de migrants frappent à notre porte. Ce sont des hommes, des femmes et des enfants à accueillir. 

Le Seigneur compte sur nous pour participer à sa mission de bon berger. C’est pour répondre à cet appel que des chrétiens et des personnes de toutes traditions et croyances s’engagent pour changer le monde. Le Christ nous sauve. Sa résurrection est promesse de notre propre résurrection. Il est venu pour que chacun et chacune d’entre nous ait la vie en abondance.    

Nous sommes invités à marcher dans les traces du Seigneur, d’être de bons pasteurs pour les personnes autour de nous.    

Et chaque fois que nous nous réunissons pour partager le pain et le vin, même peu nombreux, nous faisons partie de cette foule immense rassemblée par le Bon Pasteur. C’est pour puiser à la source de cet amour qui est en Dieu, pour entrer dans ce projet qui anime Jésus que nous sommes appelés à vivre dans la mémoire de Jésus. Oui, l’amour vrai ne se démontre pas, il se montre!