En route vers la Semaine Sainte
Le Carême s’achève et commencent les «jours saints»,
jours de mémoire du mystère qui nous sauve.
Préparation intensive aux célébrations pascales;
cette Grande Semaine nous invite à mettre nos pas
dans ceux du Christ donnant sa vie, par amour, pour nous sauver.
Jésus marche vers Jérusalem. Il marche beaucoup dans les évangiles.
Il parcourt le pays du nord au sud, de l’ouest à l’est.
Il déborde même dans les contrées voisines, en terre païenne.
Il va vers les gens, il prend l’initiative. Il fait les premiers pas.
C’est la marque de commerce du Dieu qu’il rend visible.
En relevant Jésus de la mort, Dieu manifeste qui il est. Dieu bouge et fait bouger.
Sa mobilité culmine dans la personne et le ministère de Jésus.
En retournant à Jérusalem, Jésus achève un long parcours
commencé à la création du monde. Il lui reste un pas capital à faire :
passer de la mort à la vie pour que toute l’humanité en fasse autant.
Il donne son Esprit voyageur pour achever son œuvre.
À la suite des chrétiens qui nous ont précédés, nous sommes invités,
cette semaine, à nous laisser faire par la liturgie.
Par la Parole de Dieu, par les gestes accomplis, les signes et les symboles,
cette riche liturgie accomplit pour nous, dans la foi, le mémorial du salut.
C’est-à-dire le chemin de bonheur que Dieu nous propose.
La célébration de l’entrée de Jésus à Jérusalem est marquée par la procession des rameaux :
dire «Hosanna!», c’est reconnaître en Jésus notre Sauveur
et déjà l’acclamer comme vainqueur.
Et marcher, c’est manifester notre désir de le suivre sur son chemin de vie,
même s’il passe par la Croix.
Bruno Demers