Bandeau de la communauté

Imprimer

Voir le déroulement de ce dimanche

15e Dimanche du Temps Ordinaire 2017
et baptême de deux enfants

16 juillet 2017

Isaïe 55, 10-11

Mt 13, 1-9.18-23

De la patience et de l’espérance

Guy Lapointe

C’est un hasard, mais un heureux hasard, que nous entendions cette parabole du semeur un beau matin d’été, et, en même temps, dans une célébration où deux enfants, Nalhia et Albert, seront baptisés. Pour que ces nouveaux baptisés gardent les yeux ouverts et écoutent la Parole, il est important que les parents et les amis puissent leur préparer une bonne terre, apprendre à ces enfants à semer et à cultiver leur jardin. C’est, je crois et, je l’espère, le sens de la demande du baptême pour ces enfants qui rejoint le passage d’Évangile que nous venons d’entendre.   

Guy Lapointe« Une foule immense se rassembla autour de Jésus si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit ». La foule est tellement grande et Jésus veut prendre une distance pour que les gens le voient et l’écoutent. Il ne veut pas que sa parole se perde. Le geste est beau. Et cette foule bien visible, lorsque Jésus parlait au bord du lac de Galilée, est celle-là même qui nous habite.    

 « Le semeur sortit pour semer… » Nous avons l’impression que Dieu part à l’aventure. Il a le goût du risque. Le semeur, c’est Dieu qui intervient à travers le Christ ressuscité et à travers nous. Ce semeur sème à tout vent, avec une générosité immense. Et il nous fait confiance. Il ne fait aucune discrimination et ne porte aucun jugement. Sa Parole est efficace et elle porte beaucoup de fruits. La parabole nous parle de l’accueil que l’on fait à sa Parole et elle nous invite à devenir nous-mêmes des semeurs.     

Une parabole qui nous parle de la foi et qui nous parle de la foi avec une dimension humaine très marquée. Qui est la bonne terre? Personne n’est à l’avance une bonne terre. La bonne terre, ce sont ceux et celles d’entre nous qui se sont reconnus dans un des quatre terrains… et qui se sont décidés à y remédier. Regardons un peu plus près. Je reprends, en d’autres termes l’interprétation, que l’évangéliste Matthieu donne de cette parabole.          

La personne qui a reçu les grains au bord du chemin, c’est celle qui prend la foi à la légère. C’est le terrain des personnes qui se disent croyantes, mais qui refusent de s’engager.

La personne qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui ou celle qui entend la Parole avec joie, mais il n’a pas de racines…      

 La personne qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celle qui entend la Parole, mais les soucis sont trop lourds.        

Enfin, celui ou celle qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est la personne qui entend la Parole et elle porte du fruit. Ce qui veut dire avoir l’humilité de reconnaître ses grandeurs, mais aussi ses pauvretés, ses limites et ses fragilités. Cette attitude peut nous aider à accepter celles des autres en y mettant l’engrais approprié pour que notre terre puisse produire ses fruits. La patience est de mise et l’espérance aussi.    

Nous pouvons certainement nous reconnaître dans ces attitudes que veut manifester la parabole. Personne ne peut juger d’avance du terrain de l’autre. Ceci appartient au semeur, cela appartient à Dieu. Le semeur sème partout et c’est à chacune et à chacun de nous de donner à la semence la possibilité de produire des fruits.   

Les deux enfants qui seront baptisés auront, je l’espère, dans et à travers toute cette foule, des parents et des proches pour les aider à aménager une bonne terre, un terrain fertile pour que leur vie et leur vie de foi aient du sens. Je leur souhaite et je souhaite à leurs parents et à leurs familles d’avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ce que Dieu dit. Ils seront dans la foule et ils devront discerner que le semeur, Dieu, est toujours présent. Mais ils devront veiller avec les proches à garder les yeux ouverts pour bien voir et des oreilles grandes ouvertes pour écouter. Il faut arracher progressivement les ronces, les épines et enlever les pierres. Pour y arriver, cela prend de la patience et aussi de l’espérance. Je leur en souhaite, à ces deux enfants et je nous en souhaite, bien sûr, à nous tous et toutes.

 

 

Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal