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Le Jour de l'An (C)

1er janvier 2016

 Je te salue Marie…

Christine Mayr

Christine Mayr

Nb 6, 22-27

Lc 2, 16-21

« Marie, cependant, retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur. »           

Oui, aujourd’hui, pour une fois, ce n’est pas Jésus qui est au centre de notre célébration, ou au moins de ma réflexion; c’est Marie, sa mère.            

Qui est-elle? Qu’est-ce qu’elle a à nous dire? A-t-elle quelque chose à nous enseigner?  

Christine MayrRegardons sa vie  

Très jeune encore, elle est exposée à une situation inouïe, extraordinaire, bizarre pourraient dire certains: Un ange lui parle, lui fait une proposition jamais entendue encore – on dirait qu’il essaie de la séduire avec ses paroles flatteuses? :         

« Tu es bénie parmi toutes les femmes – tu as trouvé grâce devant Dieu! »      


Mais elle n’accepte pas n’importe quoi, même pas si ça vient d’un ange. Elle ne se laisse pas prendre; elle veut savoir et comprendre; elle questionne : « Comment cela peut-il se passer » dit-elle, « puisque je ne vis pas avec un homme? »…   


Mais une fois la question posée, elle écoute. Écoute avec tout son être, accepte, et se met, corps et âme, au service de la parole entendue.    

Dans sa chair, la chair de Marie, la parole de Dieu, le Verbe se fait chair, et vient au monde.         

Alors, autour de Marie, et à cause d’elle, d’autres, des bergers, des mages, nous-mêmes, regardent, écoutent; voient, entendent et croient — comme elle.     


Elle retient tous ces événements et les médite dans son cœur.


Elle élève, protège et guide son fils, Jésus. Elle lui parle de Dieu, son Père, et lui apprend l’amour du prochain, — mais le moment venu, aux noces de Cana, elle dit : « Ils n’ont plus de vin, plus de joie, plus de vie, fais donc quelque chose, toi! »    

Elle comprend que sa mission à elle est achevée, et pousse Jésus à commencer la sienne. Elle se retire. Elle laisse aller et fait confiance.    

Ce n’est qu’au pied de la croix que nous la verrons de nouveau.


Marie, la mère de Jésus, la mère de l’Église, la nôtre!       

Pour moi, elle est l’image même de la foi, cette foi dont je souhaite qu’elle nous accompagne pendant toute la nouvelle année et plus loin encore! -          

C’est quoi, la foi?  


Ça commence par le doute, le questionnement.     

Oui, nous avons le droit de questionner, de murmurer, de hurler même nos questions et nos doutes quand il le faut.          

Dieu semble aimer ça. Il nous écoute; il nous prend au sérieux. Il répond!      

Mais une fois la question posée, c’est à nous d’écouter, écouter avec tout notre être. C’est un défi pour toute la longueur d’une vie humaine : essayer d’apprendre à écouter, apprendre comment entendre; apprendre comment comprendre les multiples façons dont Dieu nous fait signe.        

À travers sa création, à travers tous ceux et celles qui nous entourent, il nous parle.            

Et notre réponse, c’est quoi?     

Nous mettre au service de la parole de Dieu; la contempler et agir; la mettre en pratique, oui, c’est ça, la foi!   


Mais ce n’est pas tout; c’est aussi : ne pas s’acharner, ne pas vouloir tout faire, tout seul, — c’est laisser aller et faire confiance, car, en tout cas, Dieu est tellement plus grand, plus fort, plus vaste que tout ce que nous pouvons imaginer… 


Laissez-moi répéter, la foi c’est :          

questionner, écouter, contempler et agir, et enfin, laisser aller et faire confiance.      

Marie nous l’apprend à travers sa vie. 

Je te salue Marie, pleine de grâce. Tu es bénie parmi toutes les femmes;      

apprends-moi à incarner la Parole de Dieu dans ma vie. Amen. 

Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal