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La nuit de Pâques (B)
4 avril 2015
Puissions-nous le reconnaître et le rejoindre
Hubert Doucet
Ces femmes qui se rendent au tombeau de Jésus une fois le sabbat terminé font preuve de beaucoup de courage. Au cours des derniers jours, elles ont vécu des moments extrêmes où Jésus, abandonné de presque tous sauf d’elles, s’est avancé vers l’heure de sa vie, l’heure de sa Croix. Dans son échec, elles ne l’ont pas abandonné, pensant même à aller embaumer son corps, sans trop savoir comment elles allaient pouvoir entrer dans le tombeau. Ces femmes, rien ne les arrête, lorsqu’elles croient de leur devoir de poser le geste qui s’impose.
Elles croyaient frapper un mur, la pierre ne sépare plus rien. Elles s’en allaient dans le noir, le lever du jour éclaire le tombeau. Croyant entrer dans le silence de la mort, elles entendent la parole d’un jeune homme vêtu de blanc qui leur dit : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité. Il n’est pas ici. »
Alors que rien n’avait arrêté ces femmes qui suivaient Jésus, elles s’enfuirent, toutes tremblantes. Mortes de peur, elles ne dirent rien à personne.
L’événement a une telle amplitude que ces femmes perdent la parole. Le retournement de situation fait peur, il oblige à tout revoir, à tout reprendre. Elles s’étaient déjà habituées à un Jésus au tombeau, à un Jésus mort dont elles voulaient garder le plus beau souvenir.
Voilà qu’il leur faut voir la vie tout autrement : « Il n’est pas ici. Il vous précède en Galilée. » Il ne faut pas nous arrêter au tombeau, il faut nous mettre en marche vers le Ressuscité. Il est en avant de nous et nous attend, non seulement nous de saint-Albert, mais toute l’humanité. Puissions-nous le reconnaître et le rejoindre! Voilà les vœux que je nous formule pour cette nuit de résurrection.