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20e Dimanche du Temps Ordinaire (A)
17 août 2014
DIFFÉRENCES ET COÏNCIDENCES
Benoit Lacroix
Avec ces bruits de guerre et ces discussions à n’en plus finir sur la diversité des races, des religions, voire des coutumes, il est normal que nous sentions l’urgence de nous identifier. À force de vouloir nous affirmer, aurions-nous peur des différences de mentalités, de styles de vie, et surtout des gens qui ne sont pas de notre culture, de notre religion, de nos options sociales ?
Peut-être devrions-nous interroger à ce sujet la Parole de Dieu qui nous instruira à sa manière sur les comportements de Jésus de Nazareth face aux différences d’opinions, voire de cultures. Comment Jésus a-t-il vécu les différences, les juxtapositions, la réciprocité, voire l’union, l’amitié, l’appartenance ? Revenons à 
notre situation particulière d’être humain en lien avec notre environnement.
Un premier constat, inévitable. Nous sommes différents les uns des autres. Pas clonés encore ! Il n’est pas un être de toute espèce, végétale, minérale, animale, qui soit semblable. Il suffit de regarder nos beaux arbres et d’examiner les feuilles, pas une pareille… Ainsi de suite. Égalité rêvée, oui, mais dans la diversité ! L’homogénéité est déjà un mot trop masculin pour être vrai.
Si, à la manière des écologistes et des astrophysiciens, nous contemplions les agissements de l’Univers, la mobilité et la variété des étoiles et des galaxies, peut-être que nous nous sentirions honorés même de faire partie et d’enrichir cette diversité.
Venons-en à Jésus, notre référence première. Il n’a pas craint sûrement les différences puisque déjà à Nazareth il y a à côté Marie, une femme, Joseph, un homme; il a fait souvent l’éloge des enfants, il reçoit avec tous les honneurs dus à son âge le vieux Nicodème ; il parle affectueusement à la Samaritaine; encore davantage il visite Marthe et Marie, recrute même Judas pour un temps… s’entretient avec une Cananéenne durement tourmentée, et ainsi de suite.
Quant à nous, d’ici, il est bon ce midi que nous nous trouvions bien ensemble, en assemblée, bien que différents et différentes à plusieurs niveaux.
Disons en terminant que nous sommes disposés, chacun, chacune à notre façon à vivre ainsi et dans l’affirmation de soi en tout premier. Tel est le premier commandement : aime-toi, et après, l’acceptation de l’autre au nom du bien qu’il génère ou qu’il représente en tant que différent de nous.
Eh oui ! le privilège de n’être pas pareil nous offre de rencontrer l’autre. L’autre, lui aussi accepté par le Seigneur, maître de toute vie.
Écoutons chacun, chacune, à même la musique qui avec plusieurs notes et divers rythmes nous enseigne, dans la diversité des sons, un chemin harmonieux.