Dimanche de Pâques (A)

20 avril 2014

 Les siècles ont passé…

Benoît Lacroix

Disons-le franchement : au Québec, ne sommes-nous pas devant un tombeau vide? Églises désertées, églises vendues… ça nous rappelle en un sens ce moment où le Christ meurt en croix.  Un seul au pied de cette croix, avec la mère de Jésus.

Il l’avait prévu en un sens, cette solitude des siens.

Les siècles ont passé… Nous sommes ici, minoritaires dans le monde, minoritaires, même au Québec, à nous entêter face au tombeau et face aux échecs officiels d’une certaine forme de catholicisme…

En bref, la Parole sacrée que nous lisons, entendons, chantons, célèbre avant tout la vie telle qu’il l’avait promise.

« Je suis le chemin, je suis la lumière, je suis la vie » (Jn 14, 6)
« Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres… » (Jn 8, 12)
« Qui croit en moi, même s’il meurt, aura la vie… » (cf Jn 8, 12)
« Je ne suis pas venu pour vous perdre, mais pour que vous soyez sauvés » (cf Jn 18, 9)
« Dieu a tellement aimé le monde qu’Il lui a donné son Fils unique » (Jn 3, 16)

Croire n’est pas facile, surtout si nous avons été trompés.
Mais ne craignons pas nos lenteurs, ni nos hésitations, ni nos nuits de la foi comme les appelleraient les mystiques carmélitains…
Marie-Madeleine a hésité, les disciples ont eux aussi douté, Thomas voulait des preuves…

Croire, c’est croire,  Savoir, c’est savoir. Deux univers culturels.
Croire, nous l’avons dit, est de l’ordre de l’intuition…

Si nous croyons, c’est à cause de Lui. Lui, Jésus, sincère jusqu’à intégrer sa propre mort à son message de vie après la vie.
         Vie et survie!
« Qui croit en moi, même s’il meurt…   Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres
         Alleluia! »