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Isaïe 11, 1-10

Romains 15, 4-9

Matthieu 3, 1-12

 

Cette semaine, concernant l'absence d'éducation religieuse des enfants, on mettait en question la responsabilité des parents. La Parole de ce jour peut nous apporter quelque lumière essentielle sur la question. Elle met en évidence l'importance de la présence humaine dans l'histoire du salut et l'espérance dont elle est porteuse.

Paul écrivait aux Romains : tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l'écriture.

Notre célébration commençait ainsi : Un rameau sortira de la racine de Jessé (première lecture)
Il fut un temps, huit siècles avant la venue du Christ en ce monde, les hommes portaient l'espérance de père en fils. de Jessé, père du roi David, jusqu'au Christ, le « Fils de David ».

Au temps du prophète Isaïe, « rien de nouveau sous le soleil », régnaient l'injustice, l'irréligion, la guerre, l'inimitié.
Amos dénoncera l'opulence des riches, Jérémie les alliances qui engendraient les guerres, Isaïe les religions d'apparat…

Et malgré tout, l'espérance d'une société plus fraternelle, juste et pacifique, était portée de père en fils. Ainsi, le prophète Isaïe proclamait son espérance en des signes inespérés, en des situations désespérés :

Le loup habitera avec l'agneau
Le léopard se couchera près du chevreau
le veau et le petit lion seront nourris ensemble
La vache et l'ourse auront même pâturage
Le lion comme le bœuf mangeront du fourrage
Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra
Sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main.

Promesse, espérance pour les générations à venir…

Celui qui devait venir, celui que l'on attendait, et qui allait faire régner la paix la justice et l'amour, naîtra lui-même d'une femme. Il prendra notre condition humaine.

Et c'est un homme encore qui va l'identifier et qui va ouvrir l'esprit et les cœurs à son message d'espérance. La prédication de Jean-Baptiste, un homme au désert était pleine d'espérance.

Mais encore fallait-il se convertir…

Convertissez-vous proclamait Jean Baptiste,
car le Royaume des cieux est là.
Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez sa route.

L'AVENT est propice à cette conversion. L'Avent n'est pas une berceuse pour enfants sages, mais un temps de vérité et de décision et un temps d'engagement face à Dieu et à l'autre.

Un engagement…
Reconnaître ses torts, ses indifférences, ses injustices…
Nous devons à notre tour nous engager, non pas attendre, mais réaliser; non pas dénoncer, mais travailler avec le Christ qui est venu, réaliser sur la terre, dans notre petit monde, autour de nous l'espérance : ce royaume de paix, de justice et d'amour. Mais surtout reconnaître qu'il n'y aura pas d'espérance si un homme encore et toujours n'avive cette espérance.

À cette fin, il ne suffit plus de dire : je vais à la messe.
L'Avent : c'est produire des actes qui expriment cette conversion.
Faire la paix avec tous,
rendre à chacun son du, en paroles et en actes.
se rapprocher de l'autre, pas seulement avec des sous,
mais surtout avec un regard, un mot de reconnaissance…
Surtout, partager notre espérance avec la génération qui suit,

Il faut aller nous aussi au DÉSERT comme les foules venues près du Baptiste.
Le désert : lieu de vérité de simplicité. La vie a parfois besoin de désert… Lieu des extrêmes. Aujourd'hui, beaucoup recherchent ce désert : pèlerinage, solitude, silence, pour réfléchir en toute vérité. Solitude avec Dieu, non avec soi-même .Nous retourner vers : nous convertir. Accueillir, aimer en acte et en vérité.

L'Avent : temps fort pour refaire unité de la communauté, pour accueillir nos diversités.

Tous nous rêvons d'une société idéale, d'un monde parfait.
L'Eucharistie dominicale, lieu privilégié : entendre la Parole, la méditer, la prier. La messe comporte une communion, elle est rassemblement de gens de tous horizons. Le dimanche nous prépare à notre mission, rallume notre espérance.

Le mot de Paul aux Romains servira de conclusion à la réflexion pour ce 2e dimanche de l'Avent :

Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis
Pour la gloire de Dieu.
Ainsi d'un même cœur, d'une même voix,
vous rendrez gloire à Dieu, le Père de N.S. J. C.

À défaut de l'école, partageons notre espérance avec la jeune génération. Reconnaissons que les jeunes n'espéreront rien si, à notre tour, nous ne savons porter une espérance. Elle vient de Jésus et de la longue suite de prophètes.

Un rameau est sorti de la racine de Jessé...

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