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Saint-Albert-Le-Grand de Montréal
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À propos des ENFANTS qu’on aime

25e dimanche du Temps ordinaire B

 

20 septembre 2009

Benoît Lacroix
Benoît Lacroix

Sagesse 11, 17-20

Marc 9, 30-37



L’Évangile de ce midi appelle les enfants au milieu de nous. Que l’on parle d’enfant! Plusieurs se souviennent aussitôt du Petit Prince écrit durant la dernière grande guerre -1943-. Des mots tout simples à faire rêver même les adultes : « L’essentiel est invisible pour les yeux… C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »

Et alors? Qu’en est-il de l’essentiel dans nos vies aujourd’hui? Dans nos vies quotidiennes au jour le jour? Dans ma vie personnelle, sociale, voire familiale? Ai-je encore le temps de considérer les enfants à la manière de Jésus? Et pourquoi? Et comment? Au moment où Jésus de retour à la maison est quelque peu scandalisé des ambitions des disciples adultes qui se disputent à propos d’un certain royaume et à propos de la première place, il leur amène un enfant, le place au milieu, l’embrasse et leur parle de politesse et d’accueil jusqu’à leur laisser entendre que l’accueillir lui, Jésus c’est aussi accueillir le Père.

Eh oui! Jésus aime les enfants. Il le dit souvent : « Laissez-les venir à moi, ne les empêchez pas… qui donne à boire un seul verre d’eau, même un seul verre d’eau fraîche à l’un de ces petits en mon nom recevra sa récompense… Qui accueille un enfant en mon nom… m’accueille moi-même… » (cf. Luc 18, 15; Mc 9,37; Mc9,41)

Le même Jésus en personne va jusqu’à nous souhaiter de re-devenir enfant pour entrer dans le royaume. Il y a de quoi inquiéter les plus âgés d’entre nous! On se demande comment à un certain âge l’on puisse redevenir enfant sans tomber en enfance? La question a été posée à Jésus par un certain Nicodème et Jésus a pris la peine de lui répondre : « À moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le royaume de Dieu…v» (cf. Jn 3,2) Il s’agit de naître de l’Esprit. Et cela veut dire concrètement? Écouter la Parole, faire naître la Parole en nous, enfanter l’évangile… Aimer la lumière, aimer l’amour, le pratiquer, pratiquer le don de soi… À la manière de Jésus qui va jusqu’au bout de son expérience de fils de la lumière, du don de soi, à nous…. « Ma vie je la donne et je la donne de moi-même. » (cf. Jn 10,15)

Voici le temps de nous rappeler ici en assemblée, et tout de suite, le privilège hautement spirituel reçu à notre baptême. Le baptême par gratuité divine nous fait ni plus ni moins enfant de Dieu, apte à une renaissance selon l’Esprit. Au baptême notre Dieu s’est officiellement et publiquement nommé Père (au sens biblique). Et cela avec tout ce que ce mot mystérieux nous offre de grâces d’enfants… et d’amour. Peut-être faudrait-il nous demander, en passant, à cause d’une certaine éducation reçue, jusqu’à quel degré dans nos rapports privilégiés avec Dieu, Celui-ci ne demeure-t-il pas encore et souvent que le Tout Puissant, l’Éternel, plus lointain que présent, jusqu’à mettre en premier la politique, le pouvoir, l’argent, le succès, l’approbation des autres? Il n’y aura guère pour nous de place et de temps, de penser à Dieu en termes affectifs de compassion?...

Comprenons que Jésus devant les ambiguïtés des siens et les ambitions de certains à savoir qui est le plus grand, ait décidé d’appeler un enfant au milieu. Dans sa perspective, la seule hiérarchie possible est que le plus grand parmi nous soit celui, soit celle qui aime davantage. C’est dans le don de soi, le service, la compassion, que se trouvent l’invisible et l’essentiel de nos vies… si difficiles à équilibrer.


Peut-être est-ce bon en terminant de constater qu’en cette communauté St-Albert-le-Grand, l’accueil et la catéchèse des enfants a pris qualitativement et quantitativement une grande importance. Justement dans un instant, ils viendront les enfants. Un peu comme une parabole vivante de l’évangile : ils arriveront comme ils sont, vivants, turbulents, mais sans pouvoir autre…. C’est avec eux que nous poursuivons cette célébration des pouvoirs invisibles de l’amour qui lui ne connaît pas nos calculs et distinctions…. « Laissez-les venir », nous dit Jésus. « Qui accueille un enfant en mon nom, c’est moi qu’il accueille. »

En attendant que vienne la musique.



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