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Guy Lapointe

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 Jésus est présent dans le partage

 

J’ai été touché d’entendre certains parents parler de leurs enfants et de la signification de ce geste du baptême et de la 1ère communion ou, pour d’autres, nous parler du respect du choix de leur enfant. Ces gestes des enfants, de vos enfants, me semblent aller bien au-delà de la dimension folklorique qui fait partie de cet événement de la 1ère communion.

Cet événement nous dit comment la foi en Jésus se vit dans des gestes de notre quotidien : entourer la table, prendre du pain et le partager, prendre un peu de vin, en affirmant que Jésus est présent et que nous sommes présents les uns aux autres, ou, comme nous le ferons au moment des baptêmes, verser de l’eau sur la tête d’un enfant ou d’un adulte pour marquer un passage dans une communauté chrétienne qui ouvre le sens de la vie Nous avons là, je crois, le cœur de l’Évangile : partager, c’est aimer, c’est apprendre à aimer. L’abbé Pierre disait, et je reprends ses paroles pour les adultes et pour les enfants aussi : « Il y a deux choses que l’on ne doit pas rater dans sa vie : aimer et mourir ».

Ces gestes de partage qui disent l’amour nous aident – et j’espère qu’il en est ainsi pour les enfants – à saisir que l’Évangile se vit au ras de la vie, de nos vies. Pensons-y bien, c’est autour de la table, en prenant un peu de pain et un peu de vin que Jésus dit sa présence. Cela ne nous ressemble-t-il pas?

À la suite des parents qui nous ont parlé de leurs enfants et du sens du geste posé aujourd’hui… nous venons d’entendre un beau récit. Abraham qui accueille trois inconnus et qui les invite à partager un repas. Des visiteurs qu’il ne reverra probablement jamais. Pour eux, je l’espère, ce partage aura été un bon moment, un souvenir qui aura marqué le reste de leur vie. De la même façon, j’espère que pour les enfants qui seront baptisés et feront leur première communion, cette célébration restera un bon moment et un bon de souvenir qui laissera une interrogation permanente. La vie est faite de cela et la foi à Jésus également.

On vient de l’entendre de l’Évangile selon Jean : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à ma parole ». Jésus nous rappelle que la vie n’a de sens qu’à aimer. Si vous m’aimez et si vous vous aimez, je serai avec vous, je serai présent. Il l’a manifesté lui-même dans sa vie : il a posé des gestes d’attention aux autres, il a aidé combien de personnes arrêtées sur la route à se remettre en marche. Il leur a redonné goût à la vie. Il a aimé et en cela, il reflète un Dieu qui est amour. J’ose croire que les enfants aujourd’hui saisiront cela : Jésus est présent dans leur cœurs quand ils prennent un petit morceau de pain et en laissent pour les autres. Jésus est présent dans leurs façons d’aimer les autres. C’est ce que nous voulons nous dire chaque fois que nos nous mettons à table pour partager…

C’est ce que les enfants tentent de vivre aujourd’hui et tenteront, je l’espère, de vivre au quotidien de leur vie. La foi, c’est la foi en la vie, la foi en Dieu,
Je souhaite que les parents qui les accompagnent, ce midi, pour célébrer l’eucharistie se souviennent de ce moment, comme d’un moment significatif, quel que soit votre cheminement. Et pour les enfants, je leur souhaite qu’ils se souviennent avec plaisir de ce moment et qu’ils arrivent vraiment à croire que la vie n’a de sens que dans le partage. Cela ressemble à Jésus; cela ressemble à Dieu; cela ressemble à ce que Dieu veut que nous soyons pour construire un monde qui se trouve plus que jamais en pleine interrogation sur son présent et son avenir. Partager le repas en famille n’est-ce pas à la fois un geste d’amour et souvent un geste de réconciliation. Ce geste nous rappelle que l’amour et non l’indifférence construise la vie…

Communauté chértienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal
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