L’an quinze du règne
de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur, Hérode
prince de Galilée, La Parole fut adressée dans le désert à Jean
fils de Zacharie"… L’an 2003! L’an de la fin du règne
de Jean Chrétien, Jean Charest étant gouverneur de la nation québécoise,
la Parole de Dieu fut adressée à cette communauté chrétienne
Saint-Albert-le-Grand.
Cette
Parole, nous venons d’en lire et chanter quelques extraits. Le ciel
et la terre, les rois, les reines passeront… ma Parole ne passera pas !
La même Parole ! En ce temps-là comme aujourd’hui,
cette Parole est entendue; elle demeure, elle est venue de l’Esprit
de Dieu, le même
Esprit qui a inspiré les prophètes Isaïe et Baruch. Ce
même
Esprit de Dieu est là, toujours là. Ici. " Lumière
sur mes pas… Le Seigneur envoie sa Parole sur la terre ". ( psaume
147,4 ). Même Esprit. Même Parole. Toute vraie célébration
dominicale commence par elle. La tradition de cette communauté chrétienne
Saint-Albert-le-Grand est justement de tout faire pour valoriser cette Parole,
essentiel prélude à notre liturgie eucharistique.
Malgré les
tragédies de l’histoire, cette Parole est aujourd’hui,
comme toujours une parole de salut, une parole de miséricorde, une
parole d’Alliance. Parole joyeuse aussi, généreuse
en ce sens que pour bien dire son efficacité, elle nous offre un
discours symbolique qui bouscule un peu nos réflexes. Tandis que
nous les techniciens adultes nous nous glorifions de nos gratte-ciels,
de nos boulevards, de nos barrages.
Tout à coup quelqu’un nous dit " Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées; les passages tortueux
deviendront droits, les routes aplanies. Et toute personne verra ainsi
le salut de Dieu ".
Le
salut de Dieu, tel que promis par cette symbolique scripturale, tel que nommé,
promis en ce deuxième dimanche de l’Avent, C’est Lui, le Seigneur
et sa miséricorde, son désir premier de venir à nous. Il
vient malgré nos barrages intérieurs et nos Laurentides de doutes
et soupçons. Jésus vient nous aider, nous aimer, nous sauver en
tant que personne, individu. Il le fait en se présentant à nous
sous la forme désarmante d’un enfant juif. Il faut le faire!
C’est ainsi qu’il nous accompagne dans notre route vers Noël.
Pour mieux nous convaincre et pendant qu’il nous attend, voici la mention
du prophète, d’Isaïe, de Jean le Baptiste, de Zacharie et aussi
de Marie dont nous nous souviendrons demain 8 décembre, d’une façon
toute particulière.
Tous
ces personnages historiques d’avant Jésus et autour de Jésus
nous rappellent à nous chrétiens, chrétiennes, que Noël
n’est pas d’abord la fête des cadeaux. Noël est avant
tout la rencontre des autres, la célébration d’une naissance à l’amour!
Et nous-même, nous essaierons d’aller vers les autres moins pour
les cadeaux reçus que pour l’amitié à partager.
La
Parole de Dieu nous invite à suivre, à imiter les prophètes,
Isaïe, Jean-Baptiste, la Vierge Marie… Et d’aller vers Noël
en prenant le chemin du partage amical entre parents, personnes, comme ce fut
au premier Noël, la rencontre des personnes, un enfant avec ses parents,
la visite des bergers et des anges…
Peut-être est-ce l’ enseignement de la Parole de Dieu en ce deuxième
dimanche de l’Avent : une leçon d’amitié et de fraternité anticipées.
Que
vienne tout de suite la musique pour nourrir nos pouvoirs d’anticipation.