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Communauté chrétienne St-Albert le Grand




 

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Commentaires pour le 7e Dimanche du Temps Ordinaire 2022


Michelle Cardinal

L'amour des ennemis.      
Mais qui es-tu adorable Jésus ,pour nous parler ainsi… et nous proposer un défi aussi redoutable… presque surhumain?        
Tu le sais bien TOI, que s'endormir le soir avec au cœur la haine de son ennemi est plus nocif pour soi-même que pour l'ennemi, que le miel est meilleur que le fiel, comme le disait ma mère.       
Tu le sais bien TOI que seul ton Esprit peut accomplir ce miracle du pardon en libérant l'offensé qui le donne et l'offenseur qui le reçoit…      
Ton apôtre Luc ,illustre avec éloquence que tu es LUMIÈRE du MONDE et l'importance de l'incarner dans nos vies à notre tour pour que rien de TOI ne s'efface.     
Tu le sais bien, TOI, qu' avec ton Esprit, nous en sommes capables… si nous le demandons.   


Maurice Lagueux

« À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. »


     

Ce passage des Évangiles est sûrement l’un de ceux que j’ai longtemps trouvé particulièrement déconcertant. Faut-il vraiment pousser l’abnégation jusqu’à tendre l’autre joue à quelqu’un qui vient de nous gifler? Jésus nous invite-t-il à se conduire comme un masochiste ou comme un pleutre qui ne peut se tenir debout et s’affirmer devant l’adversité? Pourtant, à la seule occasion, que je sache, où il nous est dit qu’on l’a giflé, Jésus n’a pas tendu l’autre joue : « A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ? » Jésus lui répondit : « Si j'ai mal parlé, explique-moi ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu? » (Jean 18, 22-23). Le huissier n’a sûrement pas été très heureux d’entendre cette réponse embarrassante.    
     
Il n’est pas question ici de reprocher à Jésus la moindre contradiction. Quand il parlait aux foules, il cherchait simplement à faire comprendre un message radicalement nouveau à des gens qui, pour y entendre quelque chose, avaient besoin d’un langage très concret. Il aurait sans doute été plus difficile pour eux de retenir l’essentiel d’un message, plus nuancé et sans doute plus conforme à ce que prônait Jésus, qui se serait résumé à peu près ainsi : « Ne cessez pas d’aimer celui qui vous a frappé, qui vous veut du mal, bref celui qui est votre ennemi; continuez de rechercher son plus grand bien, ce qui peut vouloir dire, à l’occasion, permettez-lui de prendre conscience du mal qu’il a pu faire, mais n’en continuez pas moins à faire tout ce que vous pouvez pour son bien, sans la moindre rancune ». Ce qui, à vrai dire, est déjà énormément demander quand on sait qu’il est si difficile d’aimer authentiquement, même ceux qui nous aiment.  


Jean-Guy Larin

Lorsque j'entends parfois certaines personnes et même certains chrétiens affirmer que.toutes les religions se valent, j'ai envie de leur demander si elles ont bien lu et "relu" le texte de Saint Luc d'aujourd'hui où notre Maître nous demande d'aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous haïssent… à ne pas juger… à ne pas condamner… à donner… Un peu plus et on accourrait pour aller porter à ces manifestants d'Ottawa et de Québec du café et des beignes de Tim Horton!!!!! Ce n'est pas facile par les temps qui courent de ne pas juger, de ne pas condamner comme nous l'invite cette parole empreinte de miséricorde du Seigneur Jésus… Nous n'avons qu'à regarder ce qui se passe d'atrocité dans notre monde d'aujourd'hui, je pense en particulier à la menace de guerre contre l'Ukraine, ce pays déjà martyrisé, amputé de sa Crimée et que Poutine convoite d'arracher à son autonomie ces jours-ci… et combien d'autres pays souffrant de famine, de persécution à cause de ces guerres fratricides… tout cela à cause de dictateurs voulant à tout prix "posséder le monde, faire taire la démocratie…   
    
Nul être humain ne pourrait atteindre cet idéal de vie que Jésus soumet aujourd'hui à notre liberté si cette "grâce de la miséricorde" ne nous était pas accordée par le Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants…   
    
Seigneur, j'ai grandement besoin de ton aide pour être comme toi sur la Croix et dire : Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font… 


Claudine Combeaud

On a giflé Jésus.    
Pourquoi me frappes-tu?  
Jésus utilise la parole, le dialogue qui ramène l’autre à soi-même. Il crée un lien.   
Ce qui revient à dire, « quelles sont les raisons de ton geste envers moi? Quels sont les besoins que tu cherches à combler par ce geste »? 
Celui qui frappe n’est pas uniquement que son comportement, qui n’est que l’expression d’un geste impulsif qui traduit des besoins, des doutes, des peurs, des maux, des colères… que sais-je.    
Dans l’évangile, « tendre l’autre joue », c’est essayer de me mettre à la place de l’autre pour le comprendre, l’aider à dépasser son mal-être, et reconnaître son besoin d’amour.