Imprimer

Commentaires pour le 2e Dimanche du Temps Ordinaire 2022
Unité des Chrétiens


Christine Mayr

Oui, plus que jamais j’ai confiance. Dans ces temps difficiles je mets ma vie entre les mains de Dieu. Je mets tous les malades et mourants et ceux qui sont déjà partis entre les mains de Dieu. 
Et c’est une confiance toute simple comme celle de Pierre qui dit : « vers qui irions-nous? Toi seul as les paroles de la vie! » 


Monique Morval

Ce qui me frappe dans ce récit, c’est la relation mère-fils. Marie sait ce dont son fils est capable ; elle lui demande donc de dépanner le maître de maison. Jésus n’accepte pas directement, mais Marie insiste, et Jésus finit par s’exécuter… Il me semble que c’est une situation que les parents connaissent bien ! Cette demande de Marie est rendue possible par la longue connaissance qu’elle a de son fils : plus de 30 ans de coexistence lui permettent d’avoir confiance dans la réponse finale de Jésus… Avoir confiance : voilà la difficulté, lorsque l’on n’a pas cette proximité physique. Pour moi, il s’agit presque d’un pari… que des expériences répétées de relation réussie rendent moins aléatoire. Foi et confiance vont de pair.     


Renaldo Battista

Le thème de la confiance est très présent dans les Évangiles. L’épisode de ce dimanche, « Les noces de Cana » (Jn 2, 1-11), témoigne de la grande confiance de Marie en son fils. Marie n’est-elle pas le modèle par excellence de cette confiance, elle qui dès l’annonce de l’ange Gabriel, bien que bouleversée, n’hésite pas devant l’appel du Très Haut : « Je suis la servante du Seigneur; qu’il m’advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38) Une confiance nourrie à l’aune du merveilleux, car « elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait en son cœur » (Lc 2, 19).
      
D’autres récits illustrent cette confiance en Jésus. Ainsi, le centurion demande la guérison de son serviteur, « dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri » Lc 7, 7). Et plus loin, lors du crucifiement, le « bon larron » dit : « Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton royaume » (Lc 23, 42).     
      
Pour moi, la confiance en Jésus passe par la Parole, qui tel un kaléidoscope, projette ses images et ses couleurs, constamment changeantes, parfois déroutantes mais toujours inspirantes. C’est le Verbe fait chair, mais aussi le Verbe qui perdure, se transforme et est transmis par l’Esprit Saint, « …et il vous donnera un autre Paraclet, pour être avec vous à jamais, l’Esprit de Vérité… » (Jn 14, 16-17). La confiance se raffermit dans la dynamique trinitaire, flux d’amour qui irrigue la création. A travers les aléas de la vie, et malgré des reculs parfois, cette confiance croît. S’inspirant du mantra « OM » des bouddhistes, John Main, interprète chrétien des pratiques méditatives orientales, nous invite à l’alimenter par le « Maranatha- Seigneur viens » (1 Co 16, 22).    

 


Maurice Lagueux

Certes, à l’occasion des noces de Cana, Marie a fait preuve d’une grande confiance envers Jésus. Elle connaissait bien son fils et elle savait clairement ce que, en cette occasion, elle pouvait attendre de lui. Nous ne connaissons évidemment pas Jésus au sens où elle le connaissait et nous ne savons pas très clairement ce que, dans les circonstances où nous vivons, nous pouvons attendre de lui; nous avons si souvent tendance à lui demander des choses relativement futiles en se rappelant aussitôt que Jésus ne s’est quand même pas engagé à satisfaire nos moindres désirs. Pourtant, bien des saints ne le connaissaient pas au sens où Marie le connaissait et ils ne pouvaient connaître tellement plus clairement que nous ce qu’on peut attendre de lui, ce qui n’a pas empêché que, chez plusieurs d’entre eux, la confiance en Jésus peut être comparée à celle de Marie à Cana. 
      
Mais quand on n’a rien d’un saint, comment atteindre une foi que saint Paul, dans l’épître de ce jour, semble mettre sur le même pied que le don de parler des langues mystérieuses ou celui de guérir les malades ? Pourtant, il y a quand même place pour une foi chrétienne plus humble d’où la certitude est absente, tout comme l’est la confiance que l’on peut avoir en un avenir meilleur pour l’Humanité. Elle peut être sincère et profonde, tout comme celle du chercheur qui se laisse guider par la confiance qu’il peut découvrir quelque chose d’important, même si cette confiance ne peut vraiment reposer sur une véritable certitude.     
      
Avoir confiance en Jésus, c’est croire sincèrement, à la lumière de l’Évangile, que, quel que soit notre destin, on n’aura pas à regretter de s’être laissé guider par ses paroles.  


Gaston et Françoise Pineau-Deroy

Marie fait confiance à son fils : elle sait qu’elle peut compter sur lui. Et nous, faisons-nous confiance à Jésus? 
De prime abord, je ne suis pas à l’aise avec « Jésus ». Le mot, à mes yeux, a un relent de catéchisme moralisateur et de formules répétitives qui n’ont rien à voir avec la vie intérieure.  
Donc, je préfèrerais remplacer la question par : « faisons-nous confiance à l’Esprit ? »   
Est-ce que je fais confiance à ce souffle surgi de nulle part qui, lors des tourmentes intérieures, finit par apaiser et conduire à un abri serein. L’expérience prouve que oui. Mais à quel prix ! Celui d’exercices de souffle : inspirer, expirer, et recommencer patiemment. Savoir que ce souffle est la corde du puits qui conduit à la Sagesse. Faire confiance à l’ascèse de la respiration qui, alliée à une prière du cœur, conduit à un temps de sérénité.   
Françoise 
Je suis content que Marie, plus attentive que moi aux désirs de l’Esprit, prenne soin, en bonne mère de famille, de les présenter à la toute-puissance créative de son fils, mon frère, même en me court-circuitant.
Gaston 


Annie Laporte

Les noces de Cana.
Jésus a été baptisé par Jean-Baptiste, il a appelé des hommes à le suivre et là il est à Cana avec sa mère et ses disciples. Les mariés étaient sûrement des amis.
Marie, sa mère voit le manque de vin et elle porte à l'attention de Jésus ce manque. Et la réponse est : "Que me veux-tu femme? Mon heure n'est pas encore venue".
Marie dit aux serviteurs : "Faites ce qu'il vous dira". C'est comme une pression d'intervenir. Jésus dit : "Remplissez d'eau ces jarres et portez-les au maître" qui fut renversé par ce bon vin en fin de la fête.
La voix des femmes dans l'Église reçoit-elle une telle réception à leurs demandes même si on dit que le temps n'est pas encore venu et pourquoi le temps ne serait pas venu?