Le pain de vie
En ce dimanche du pain partagé, je me pose la question pourquoi manger tel pain?
Un pain baquette, pour donner de la hauteur à la vie.
Un pain tranché, pour trancher les irritants de la vie.
Un pain croûté, pour protéger l'intérieur de soi.
Un pain multigrains, pour développer les valeurs de vie.
Un pain sans gluten, pour éviter des situations dangereuses.
Un pain blanc dans un sac et un pain brun dans un autre sac, pour séparer la différence. Ici est-ce un problème racial?
Aujourd'hui je mange le pain de la prière avec la communauté pour porter les humains qui n'ont pas de pain.
Toi le Dieu de Vie fait surgir "le pain de la Paix qui sera pain de Vie pour l"humanité.
De quel pain vous nourrissez, vous?
Je me nourris du Mystère. Rien ne me séduit davantage.
Mystère de la joie sans cause…
Mystère de la paix comme un fleuve…
Mystère de l' amour qui séduit, qui se donne, libère et transforme…
Quel pain nous nourrit aujourd’hui?
Un des meilleurs amis de Gaston vient de mourir au Portugal (infarctus). Dès sa conception, il avait tout, selon les statistiques des criminologues, pour mal vivre sa vie. Il en a fait un chef d’œuvre qu’il peut nous léguer grâce à son livre L’instinct de vivre (Rochefort, 2017) VOIR
De nombreux témoignages en font foi. Tel celui de Marie-Jeanne, notre petite-fille de 17 ans : « Il y a quelque temps j’ai lu votre histoire de vie et en toute honnêteté, il m’est arrivé de nombreuses fois dans ma lecture de me demander s’il s’agissait d’une autobiographie ou bien d’un récit de film hollywoodien. On s’imagine rarement que les gens les plus humbles ont souvent les souvenirs les plus riches et votre livre me l’a bien sûr rappelé. Des aventures frappantes, authentiques, parfois déchirantes, racontées avec une simplicité remarquable. Voilà ce que je retiens de votre ouvrage. J’ai rencontré dans ces pages un homme curieux et courageux, fort et fascinant et incroyablement touchant. Vous êtes un autodidacte hors pair qui, à travers ses paroles, enseigne une passion de la vie, mais aussi une philosophie. Merci d’avoir partagé votre vécu avec nous, j’en apprends et j’en retiens avec admiration. »
Il est des morts qui, paradoxalement, ressuscitent l’émerveillement que peut apporter le mystérieux instinct de vivre. La mort d’Alain est de celles-ci. Merci à sa vie. Elle éclaire la nuit, à travers et au-delà de la mort.
Voici le pain qui nous a nourri aujourd’hui.
Alain conclut son livre avec une pensée d’Einstein : « le mystérieux est la chose la plus noble dont nous puissions faire l’expérience […] Celui qui ne peut plus s’émerveiller ni s’étonner, celui-là est comme s’il était mort. » (Rochefort, p.181)