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Ce texte me fait réfléchir à trouver des "QUOI", des "COMMENT" et des "POURQUOI" partager. Je me suis senti interpellé aujourd'hui par l'appel au partage avec les "immigrés du secteur Côte-des-Neiges". En fait, j'ai réalisé que c'était à Jésus lui-même que je donnais. Petit problème cependant. J'avais déjà donné tout mon linge inutilisé à une autre œuvre. Une idée m'est venue !!! Un autre COMMENT. Je suis allé chez DOLLORAMA et j'ai acheté quelques tuques et paires de mitaines. L'Évangile est souvent si simple à mettre en actions.
Comment donner ? Le texte de Marc dénonce le comment et le quoi donner.
Donner son superflu ou donner de son indigence ?
Le texte décrit l'observation de Jésus sur l'habillement et l'attitude des scribes, des riches donateurs.
Pour décrire la veuve, Jésus s'était mis en observation. Est-ce que la veuve a été reconnue par sa tenue ou par son don ou les deux ?
Suite à ma lecture je me suis posée la question : donner ses surplus ou donner de son indigence ?
Donner de son indigence est plus considéré par Jésus que de donner son superflu.
Je comprends que Marc veut faire comprendre à sa communauté que la vérité sur la motivation du don, sur le pourquoi je donne, rend le cœur libre prêt à vivre même l'indigence, par amour.
Accompagner son don d’un sourire, d’une parole gentille… Pas besoin même de donner de l’argent. Reconnaître l’autre comme une personne digne d’intérêt et d’estime… Et, comme Élie à la veuve de Sarepta, lui demander quelque chose qu’elle peut donner à son tour : c’est lui prouver sa dignité d’être humain.
Comme tout le monde, par l’intermédiaire d’organismes de bienfaisance, j’ai donné à des personnes, familles, ou enfants que je ne connaissais pas et que je ne voyais pas.
Mon imagination essayait de mettre des images sur ces visages inconnus, qui me souriaient…
C’est autre chose quand soudain dans la rue une personne s’adresse à moi pour demander de l’aide, de l’argent bien souvent.
Ainsi j’ai accompagné une jeune femme et son bébé pour lui acheter du lait maternisé, et ainsi j’ai pris le temps de discuter avec un très jeune homme, sans travail à la rue, accompagné d’un jeune de treize ans.
« Comment donner » quand une personne me parle, s’adresse à moi, il m’est impossible de donner sans m’enquérir de ce qu’il y a de vivant et de fort dans chacun, chacune des personnes que je rencontre.
Par la conversation qui s’engage je reçois un témoignage de vie, très souvent d’espoir.
Ces personnes ne me sont plus étrangères, elles continuent de vivre en moi, elles m’enrichissent à travers les paroles échangées, et me relient à notre Seigneur Jésus.