LA RENCONTRE DU CHRIST
PAIN DE VIE, Tu Te donnes Toi-même
Pour nourrir mon être
Faire grandir l'amour
Changer mon cœur de pierre
PAIN DE VIE, Tu guéris nos maux
Visite mon âme
Éclaire ses obscurités
Chasse ses démons
PAIN DE VIE, Tu as porté la Croix
Ouvre large mon esprit
Fais-le communier
À Ta vie de Ressuscité
Je veux d’abord offrir une prière pour les enfants disparus aux écoles résidentielles.
L’eucharistie dans ma vie?
Enfant, c’était une rencontre intime avec Jésus dans mon cœur. Plus tard c’était la nourriture qui donne la force pour suivre Jésus. Et plus tard encore c’est devenu le signe d’engagement pour partager ma vie, comme Jésus partage la sienne. Aujourd’hui, après avoir été privée si longtemps de ce geste, est-ce que son sens va changer encore?…
Pour moi, ce qu’écrit Odette Mainville, dans le chapitre 3 :« Reconstituer la scène pour comprendre la Cène » du livre : « Le repas aujourd’hui… en mémoire de Lui », sous la direction de Georges Convert (Fides 2003), me rejoint complètement. En replaçant le texte dans le contexte sémitique, qui était celui de Jésus, elle déclare : « Ceci est mon corps » signifie : « ceci symbolise et rend présent ce que je suis », impliquant « tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai enseigné, tout ce que j’ai espéré, tout ce pour quoi j’ai vécu. » Et quand il dit : « prenez et mangez », il n’invite pas à consommer sa chair, mais bien à communier à sa personne, à reconnaître ce qu’il a été et ce qu’il est et à s’associer à lui. Quand il dit : « ceci est mon sang », il présente le vin comme le symbole de sa vie. « Prenez et buvez » (…) : « communiez à ma vie afin qu’elle coule dans vos veines. » (…) Ainsi, si les disciples acceptent de manger le pain et de boire le vin, ils scellent leur engagement avec Jésus. » (p.48) J’ajouterais que, pour moi, la communion ne se conçoit que dans le partage en communauté.
De ma première communion le 8 décembre 1944 à aujourd’hui, le sens de l’eucharistie dans ma vie a suivi une évolution constante et irrégulière, de catéchisme en groupes d’étudiants cathos, de paroisses traditionnelles à monastères innovateurs, de lieux de pèlerinages fervents à cercles catholiques parfois désincarnés.
Ce sens s’est récemment approfondi grâce aux mesures sanitaires liées à la pandémie. Tout d’un coup : pas d’eucharistie. Semaine sainte mise à part, ça fait un an et demi que ça dure. Il y a de quoi remettre en question ce qui était devenu une habitude. Nous avons été contraints de nous passer de sacrements. Curieuse expérience à la fin d’un parcours où l’on nous avait enseigné l’indispensable usage des sacrements, comme si le clergé en ses églises était le distributeur de tickets d’entrée dans le domaine du Royaume.
Et l’eucharistie dans tout ça ? Est-elle présente dans notre petite célébration de couple reclus, selon le déroulement du dimanche proposé par le comité de liturgie et précédant notre repas dominical ? Que deviendra-t-elle après le déconfinement ?
Comme si la Vie nous avait obligés à chercher en nous sa Source.
Pour moi, actuellement, l’eucharistie est action de grâce pour la participation à la création permanente du Monde, à partir de mondes, complexes et conflictuels, à aimer, accueillir, comprendre, incarner. La communion avec le geste et les paroles du dernier repas du Vainqueur de la mort m’aide à offrir ces mondes ambivalents à l’Esprit ressuscitant.
Après l’adoration eucharistique de Charles de Foucauld au cœur des masses et du désert, la découverte et la méditation de la Messe sur le monde de Teilhard de Chardin m’aident à situer cette action de grâce au cœur de ces mondes, dans la co-création permanente du corps mystique et cosmique de ce Vainqueur de la mort.
L’action de grâce dans l’Eucharistie, c’est mettre dans mon corps, c’est incorporer la dimension divine, pour me soumettre encore à la création.
Je suis absorbée à mon tour dans un espace-temps où l’Esprit de Dieu à travers le Christ me tend la main.
Christ en moi, est-ce que j’ai la capacité de comprendre l’immensité de son Amour?
Dimanche du saint sacrement oui dans notre jeunesse c'était le dimanche de la procession dans les rues de la paroisse avec la grande Hostie consacrée et les vêtements de la fête.
Je repense l'Eucharistie en me situant dans le passé de la Vie de Jésus "Ceci est mon Corps ceci est mon Sang" pour rendre présent sa Vie "faites-le en mémoire de moi" C'est vivre dans la direction de la vie de Jésus " Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé". Le dimanche "avec les amiEs du dimanche" faisant communauté partageant le pain le vin, Jésus est le Vivant.
J'ai hâte à dimanche prochain ce sera en communauté ensemble que nous partagerons Sa Vie et nos vies.
J'espère que tout le monde va bien malgré les consignes. Ici en France, tout paraît aller mieux et nous reprenons nos célébrations comme avant même si le port du masque est obligatoire, ainsi que le lavage des mains. Presque toutes les personnes présentes aux messes dominicales ont été vaccinées ou ont reçu une première injection. Excusez-moi de répondre tardivement mais la fête du Corps et du Sang du Christ est pour moi essentielle dans la vie d'un croyant.
"Quel sens a l'Eucharistie dans ma vie?" Je suis visiteuse de malades, déléguée par le SEM (service évangélique auprès des malades), un service pastoral et ma mission est de porter le corps du Christ aux personnes très âgées du village ou en maison de retraite, le bourg en compte deux. Celles-ci ne pouvant pas se déplacer pour assister à la messe. Chaque dimanche, juste avant l'envoi, le prêtre me bénit en me remettant mes deux custodes qui contienne chacune cinq hosties. Pendant de très nombreuses années, Papa a porté la communion aux personnes âgées. Lorsqu'il n'a plus pu conduire, je l'ai accompagné et il m'a appris le rite et les prières accompagnant cette démarche. Après le décès de mon cher Papa et avec l'accord du prêtre, j'ai continué la suite avec beaucoup d'émotion. Une visiteuse m'a accompagnée puis je me suis retrouvée seule à effectuer cette mission avec toute ma foi me ressourçant à celle de ces personnes si priantes. Avant de donner le Seigneur, je dis toujours : "qui mange ma chair et boit mon sang" dit le Seigneur a la vie éternelle et moi, je le ressusciterai au dernier jour". Aujourd'hui, à la maison de retraite j'ai dit l'acclamation de l'évangile de Marc pour la fête du Saint Sacrement : "Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement". Cette phrase est très forte. Dieu est réellement présent dans l'eucharistie. Il nous donne, par amour, sa vie éternelle. Le Saint Curé d'Ars disait que si l'on vivait intensément l'eucharistie, on partirait d'un coup au paradis, disparaissant des regards.
"La signification de l'eucharistie a-t-elle évolué, pour moi, au fil des années?"
J'ai beaucoup de mal à dire cette phrase : "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir" Enfant, tandis que l'on allait souvent se confesser, je préférais toujours dire "Seigneur, ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église". Aujourd'hui, à bientôt 60 ans, je préfère murmurer dans mon cœur : "Merci Seigneur de me donner tout ton amour ou sans toi, je ne suis rien, j'ai tellement besoin de ton amour pour continuer la route ou Seigneur, agis dans mon cœur, ou donne-moi la force de ton esprit pour regarder mes frères avec ton regard d'amour".
Toutefois, au fil des années, depuis ma première communion, le 19 mai 1969 dont je me souviens très bien. Maman m'avait accompagnée dans l'allée, je garderai toujours en moi cette image, celle d'une maman aimante me conduisant par le Christ à la source même de mon amour, celle de l'éternel vivant. L'eucharistie nous fait vivre, nous transforme." Devenons ce que nous recevons dit un magnifique chant." Aujourd'hui, à chaque messe, je remercie le Seigneur qui tressaille d'allégresse en prenant chair de notre propre chair. L'Eucharistie ne signifie-t-elle pas action de grâce?
Aujourd'hui, à la maison de retraite, après avoir reçu le corps du Christ, un résident chantait : "J'ai reçu le Dieu vivant et mon cœur est plein de joie".