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Commentaires pour l'Ascension


16 Mai 2021


Monique Morval

Question difficile !… De quoi doit-on témoigner ? Le mot témoin ayant plusieurs sens, je choisis celui de « garant » : se porter garant de ce que fut Jésus, de sa vie, de son œuvre, de son enseignement… Dans le monde actuel, je pense que la meilleure façon d’être son témoin, c’est de suivre son exemple d’une part, et de l’autre, de ne pas avoir peur d’affirmer sa foi en lui, si on nous pose la question.   


Renaldo Battista et Lynn Barwell

Comment être témoin du Christ en 2021 ?

Récemment, nous avons entendu plusieurs témoignages émouvants concernant l’effet de la pandémie sur des personnes de tous âges. La détresse des personnes âgées, laissées à elles-mêmes et privées des contacts nourrissants de leurs proches, la solitude de jeunes adultes vivant seuls en compagnie de leurs écrans, et laissés à leurs idées noires, et la situation de jeunes enfants nés en période de COVID, et entourés souvent de personnes masquées plutôt que des sourires nécessaires à leur croissance. Ce qui relie ces trois expériences, c’est l’isolement, la perte des relations essentielles au développement humain.

Être témoin du Christ en temps de pandémie signifie être attentif aux situations de détresse. Reconnaître le pouvoir d’un sourire, d’une conversation même brève, et de l’écoute empathique. C’est l’empressement du Samaritain à secourir l’homme assailli par les brigands (Lc 10, 25-37). L’heure n’est certainement pas au prosélytisme. C’est donc par nos actions et notre façon d’être que nous pouvons être des témoins efficaces de la Parole, sachant qu’entre les semailles et la floraison, il y a un temps incontournable et imprévisible de maturation. Il faut travailler à être des conduits plus efficaces de l’Esprit pour en faciliter la circulation et l’action.  


 Hughette Teasdale

Je crois que tout son être est marqué quand on adhère fermement au Christ .
La force de l' Esprit inspirant nos paroles et nos actes, il se peut que même à notre insu nous transmettions quelque chose qui interroge.
Comme une onde qui se diffuse l'action de l'Esprit à travers notre manière d'être peut rejoindre les personnes que nous côtoyons…
Nos attitudes, notre désir de partager cette bonne nouvelle, la flamme intérieure qui nous habite en tant que disciples du Christ
deviennent des formes de témoignage correspondant à l'envoi qui nous interpelle lors de la célébration de l'Ascension de Jésus…


Claire Blanchard de Ravinel

Comment êtes-vous aujourd’hui témoin du Christ ?

Quand on pense à tous ces témoins d’hier et d’aujourd’hui dont un grand nombre ont offert leur vie par amour, je me trouve bien loin de ces derniers mais m’efforce toutefois dans ma vie quotidienne de m’inspirer des commandements d’amour que nous propose Jésus. Être son témoin demande une bonne dose de persévérance, d’humilité et de foi et surtout une volonté de ne pas s’arrêter sur le chemin du partage, du don aux autres et aussi à soi-même car Jésus nous considère comme ses enfants bien-aimés et trop souvent nous commettons l’erreur de ne pas reconnaître ni apprécier l’être unique qu’il voit en nous.
Comme l’écrit Christian Bobin « l’amour de soi est le premier tressaillement de Dieu dans la jubilation du cœur »
Être témoin du Christ c’est aussi s’engager d’une façon ou d’une autre dans des causes sociales ou humanitaires mais également trouver dans notre quotidien le temps de partager nos talents, de nous mettre au service de notre prochain quand il souffre de maladie ou de solitude et Dieu sait à quel point notre monde actuel a besoins de tels témoins !


Claudine Combeaud

Être témoin, c’est révéler à travers qui je suis qui habite en moi. 
C’est manifester la foi qui est là tout simplement en étant lucide et limpide.
Être témoin du Christ : par ma propre existence, en pensées, en paroles et en actions.  


    Anonyme

Il y a de nombreuses façons de témoigner.
Pour ma part, être témoin, c’est susciter, à mon insu, cet intérêt, cette attente, ce besoin d’en savoir plus sur ce « don de Dieu » dont Jésus parle à la Samaritaine.
En présence d’une personne souffrante, Jésus parlait peu…
Par contre, il s’occupait de ses besoins.
C’était cela son témoignage.
Être témoin, cela peut donc aussi vouloir dire prendre soin de ses besoins, l’aimer comme je suis aimée, telle que je suis sans attentes, sans conditions.
Et puisque de nos jours, le langage religieux est usé, au Québec comme ailleurs, nous pouvons choisir de nous taire et simplement s’intéresser à ce que l’autre peut aussi avoir à nous dire.
Une écoute attentive et aimante lui parlera peut-être mieux de Jésus que toute autre parole. 


  Maurice Lagueux

Comment être témoin du Christ aujourd’hui? D’abord, que faut-il entendre par le mot « témoin »? Je ne peux prendre ce mot en son sens habituel en assurant que j’ai vu ce que tant d’autres n’ont pas vu, car je n’ai rien vu de plus qu’eux, ou que je sais ce que tant d’autres ne savent pas, car je ne sais rien de plus qu’eux. On pourrait se rabattre sur la qualité d’une vie menée à la lumière du message évangélique, comme saint Paul ne s’est pas privé de le faire tout au long de ses épitres. Mais il pouvait le faire et même se donner en exemple, lui qui, après avoir entendu le message du Christ, n’a pas hésité à se consacrer entièrement à diffuser ce message auprès de populations qui souvent n’avaient jamais entendu parler de Jésus ou qui ne voulaient rien savoir d’un message qui les appelait à changer radicalement leurs valeurs et leur mode de vie. Mais il faudrait être plus que prétentieux pour se comparer à Paul ou même pour brandir la foi en Jésus-Christ en vue de faire la leçon à un monde où tant de gens, sans se référer pour autant au message évangélique, consacrent héroïquement leur vie à secourir les opprimés de la Terre. Des gens qui d’ailleurs ont déjà entendu parler de Jésus, mais beaucoup plus encore des comportements combien indignes de tant de ceux qui se sont fièrement proclamés ses représentants sur Terre au cours des 20 derniers siècles.  
        
Pourtant je pense qu’on peut commencer à rendre témoignage au message de Jésus ne serait-ce qu’en refusant de se laisser convaincre par ceux qui s’enferment, de plus en plus, dans la certitude que rien d’autre ne saurait exister qu’un monde qui se laisse palper, ou plutôt appréhender, ne fût-ce que par les méthodes indirectes, mais aussi convaincantes qu’ingénieuses, mises au point par la science. En effet, on peut déjà voir une sorte de témoignage dans le refus de se laisser guider par de telles certitudes portant sur ce qu’il en est d’un monde qui par principe ne peut qu’échapper à nos facultés de connaître. Demeurer confiant en la réalité de cet autre monde que nous révèle l’Évangile et qui donne sens à nos vies est déjà un témoignage, si modeste qu’il soit. Si l’on peut se faire témoin du Christ, c’est surtout, à mon sens, en trouvant dans cette confiance — idéalement au sein d’une communauté de croyants — l’inspiration nécessaire pour chercher sans relâche à traduire en actes la décision, si riche de conséquences mais tellement difficile à concrétiser, de se laisser guider par le commandement d’amour formulé par Jésus.      


Françoise Deroy

« Comment suis-je aujourd’hui un témoin du Christ ? ». Comment le saurais-je ? Le témoignage n’est-il pas une surabondance de l’être ? S’en avérer conscient deviendrait presque un contre témoignage.      
Reste à s’appliquer à demeurer uni à la Vigne en tentant d’éviter que sa vie soit un contre-témoignage ambulant.  
 


Gaston Pineau

Merci du rappel de ces versets des Actes dont j’avais oublié la localisation précise. Et pourtant, pour moi, ils sont la clé de mon passage d’une mort à une renaissance. Mon témoignage ne pourra que balbutier la façon dont je m’en sers, mais je fais confiance à votre esprit d’accueil. 
Je n’étais pas à Jérusalem, mais dans un lieu qui se voulait aussi consacré et qui m’avait fait savoir qu’il n’était pas pour moi. Où aller ? J’ai pris pour moi « l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père ». J’y suis donc demeuré jusqu’à ce qu’un courant d’air atteste d’une fissure, me pacifie, et me propulse à l’intérieur du corps social, par la base. Cette entrée n’est pas souvent recommandée. Elle est à la fois commune et solitaire, difficile, obscure, nauséabonde et même mortelle. Et cependant l’Esprit du charpentier de Nazareth peut la transformer en source de vie mystérieuse, ressuscitante par des métamorphoses inimaginables. Depuis, cette source m’incarne et m’anime à l’intérieur de ce monde, me fait voyager de haut en bas, à gauche, à droite.     
 Périodiquement, grâce à des compagnonnages comme le vôtre, elle me remémore que ce monde est son Corps et son Sang, en création cosmique permanente.   


Marie de TARLÉ

« Vous allez recevoir une force quand le Saint Esprit viendra sur vous et vous serez alors mes témoins ».
Comment suis-je aujourd’hui un témoin du Christ?     
        
En agissant selon le commandement de Jésus-Christ : "Aimez-vous les uns et les autres", c'est à dire, se laisser imprégné de l'Amour de Dieu et porté par cette force de l'Esprit-Saint,
•   dans et par la prière,
•   dans nos rencontres : porter attention, écoute et aide à l'autre comme une sœur ou un frère,
•   dans nos tâches quotidiennes : les réaliser avec joie, conscience et présence,  
•   dans nos projets : les élaborer et les concrétiser sous, selon et avec le respect du regard de Dieu…     
Alors, je pense que notre attitude et nos actions rendront témoignage de Jésus-Christ.
Peut-être que le summum, c'est de dire haut et fort, que nous sommes et agissons que parce que nous croyons en Jésus-Christ et que son Esprit-Saint s'exprime à travers nous.   


Annie Laporte

Être témoin?

Est-ce qu'on décide ou c'est cette force intérieure qui nous y amène? Être témoin de Jésus a été pour les apôtres suite à la force de l'Esprit qui est devenue une force intérieure qu'ils ne pouvaient plus remettre en question et se taire. C'est ce que raconte Luc dans les Actes.
Présentement le confinement amène la vie communautaire à s'ajuster. Qu'est-ce que cette force de l'Esprit inspire pour témoigner de la Vie? C'est la question des apôtres.
Jésus leur dit : "rester ensemble en attente de la force de l'Esprit".
C'est ensemble, en communauté que la force de l'Esprit agit.
Être témoin c'est redire, revivre et inventer dans nos conditions présentes : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés."
Je me rends compte que les souvenirs du vécu en communauté jouent un rôle de témoin de ma foi.
Que la vie soit plus forte que la covid-19 !