"Garder sa Parole… pour que sa joie soit en nous…" (Jn)
Message simple, limpide mais combien engageant!
Si je me nourris de la Parole de Jésus, si je permets à cette Parole de pénétrer en moi, si j'en fais ma règle de vie, alors je connaîtrai la propre joie de Jésus.
Invitante promesse qui m'incite à examiner l'authenticité de mon engagement à vraiment suivre sa Parole.
Cet examen ne s'arrête jamais… car en avançant en âge suivre ses commandements m'amène toujours plus profondément dans les fibres secrètes de mon être…
Sa joie peu à peu s'invite en moi, en croissance… et j'espère qu'elle le sera toujours…
« Je vous dis cela, pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ». (Jn 15, 11)
Ce magnifique texte de Jean nous parle de joie, et de ce qui en est la cause, c’est-à-dire l’Amour, « demeurez en mon amour… comme moi… je demeure en son amour » (Jn 15, 9-10).
L’Amour est ce flux vital qui unit le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Jésus nous offre de participer à cet Amour du Père dans lequel Lui-même baigne, et de nous en imprégner complètement, faisant écho à cet épisode du lavement des pieds, où Simon-Pierre dit au Seigneur « pas les pieds seulement, mais aussi les mains et la tête » (Jn 13, 9).
Face au mystère de l’Univers et au questionnement insondable sur ses origines et sur la place que nous y occupons, deux voies se présentent à nous. Celle du désespoir qui vient de la difficulté de nous y retrouver et d’identifier des points de repère, la sensation d’être perdus. Ou celle de la foi, du saut de l’Amour, résultant de l’acceptation des limites de la raison et de la reconnaissance simple de la beauté de la Création. Certes, la science nous fait découvrir de plus en plus de pistes d’explication des phénomènes qui nous entourent et auxquels nous participons, les merveilles de cette Création, mais plus nous creusons, plus les questions se complexifient, et plus nous sommes confrontés au dilemme ultime entre la folie de la foi et la folie tout court.
La proposition évangélique de cet océan d’Amour dont la source est la Trinité, me comble car « Seigneur, à qui irions-nous? » (Jn 6, 68)
« Que notre joie soit parfaite »!
La joie de Jésus
La joie de Jésus? L'image que j'ai de Jésus n'est pas particulièrement celle d'un homme joyeux. Plutôt un homme qui se sait investi d'une mission, donc nécessairement assez sérieux. Mais sa mission, dès le tout début, il la voit comme l'annonce d'une bonne nouvelle. Une bonne nouvelle s'annonce dans la joie et elle répand la joie. La nouvelle d'une libération de tous nos enfermements, libération qui se donne à voir dans les guérisons, les miracles et ultimement devant la pierre roulée d'un tombeau vide. La joie qui culmine à Pâques était présente tout au long de la vie publique de Jésus. Car on ne sort pas proclamer une bonne nouvelle autrement que rempli de joie.
Cette joie qui l'a porté au long de sa vie, il nous la laisse en héritage. Elle nous appartient désormais, joie de toutes les libérations dont nous sommes témoins, dans nos vies et autour de nous. Joie, aussi, de se savoir aimé du Père comme des fils et filles, car le Fils, comblé de joie, partage avec nous son héritage.
Le texte proposé me surprend profondément :
Jésus annonce un nouveau commandement, et puis il cite, il répète, le plus ancien et plus important commandement Juif : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même. » Il n’y a rien de nouveau là.
Ce qui me surprend, m’attire et me réjouit c’est l’introduction à ce commandement : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite »!
J’ai besoin d’entendre cela, en ce temps où je n’ai pas le droit d’être proche de mon prochain, et où cela me rend morose. Pour retrouver la joie, il va falloir réinventer l’amour…
Qu’est-ce qu’une joie parfaite ?… Par les temps qui courent, il est difficile d’être joyeux. A fortiori de l’être d’une joie parfaite. Je pense qu’il faut la chercher au plus profond de soi-même, là où son être peut rencontrer la source de la Vie, l’Amour suprême… Quel beau cadeau nous fait alors Jésus en nous donnant cette joie parfaite, lui qui nous avait déjà souhaité la paix… N’est-ce pas ce que l’on pourrait souhaiter à celles que nous fêtons aujourd’hui, les mères, grands-mères, mères spirituelles : que la paix soit avec vous et que votre joie soit parfaite !
"Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite"
La joie chrétienne suinte dans toutes les pages de l'Évangile:
Son amour sans aucune condition de ma part…
Son pardon et sa paix donnés à mon indignité…
Son salut accordé même quand je ne le demande pas…
Son intimité partagée dès que je m'ouvre à Lui…
Son Innocence entre mes mains comme un petit enfant…
Que me faut-il de plus pour connaître Sa joie et la recevoir en abondance?
À travers les mots « une joie parfaite », je vois les images d’une joie entière, d’une joie accomplie, sans équivoque, complète. La joie de Jésus en nous, ça ne se refuse pas, il n’y a pas à réfléchir, c’est un don de Dieu, dans l’amour et la présence du Saint esprit.
Comme le dit si bien Lytta Basset, pasteure et professeure de théologie en Suisse, dans son livre, « La joie imprenable ».
La joie, une présence en soi au fond du très fond de l’âme, où demeure l’amour du Christ, où brille une joie éternelle, sans cesse renouvelée.
Rien ne peut affaiblir une joie parfaite, aucune circonstance, aucun événement, ni personne; rien.
Jésus offre une joie absolue, dans une totale acceptation de l’existence, à l’épreuve de tout, sans aucune exclusion, de personne, ou de fait, une joie parfaite, « imprenable ».
Oui, mais cette joie passe par la Croix, comme la joie d’avoir traversé les déferlantes pour aller au-delà, en mer plus tranquille.
Sans aide du « Très-Bas » pas de courage, pas d’énergie, pas de joie.
Merci et amitiés à tous et toutes les mamans,
Dieu, ma joie, tu es
- la force de ma vie
- le souffle de ma respiration
- le rythme de mon action
- le soleil qui me ravit