Qu'est-ce que j'attends de Jésus le Christ?
C'est le chant de St-Albert : "FAIS EN NOUS CE QUE TU DIS"
Réalise en moi toutes tes promesses. Je Te prends au mot…
"Je suis venu pour que vous ayez la VIE et la VIE en abondance"… éternellement.
"Que Ma JOIE soit en vous"!
Sa PAIX comme un fleuve…
Son AMOUR inconditionnel, pardon, guérison jusqu'à l'infini…
J'attends aussi qu'Il me révèle sans cesse ce que je suis pour Lui et ce qu'Il est pour moi au plus intime de mon être.
Paul, aux Corinthiens(1Cor.2,9), ne dit-il pas "ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté du cœur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui L'aiment" telle est mon attente essentielle et mon espérance.
Le Dimanche des Rameaux nous rappelle l’entrée de Jésus à Jérusalem, triomphale pour les gens qui espèrent qu’il rétablira le Règne de David, modeste pour Jésus qui choisit d’entrer à dos d’âne, puisque le Règne qu’il annonce est d’un autre ordre, et que même ses disciples ne l’ont pas encore compris et le déserteront au dernier moment.
Que signifie cette entrée à Jérusalem pour nous? « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6) Tout est dit dans cet extrait de l’évangile de Jean. Jésus n’est-il pas cet accompagnateur spirituel par excellence que nous cherchons? « Seigneur à qui irons-nous? » demande Simon-Pierre. Dans notre quête de qui nous sommes, à la rencontre de notre part de divinité, sinon de notre plénitude, Jésus est un Maître à penser, détenteur d’une Parole de Vie et d’une sagesse. Mais il ne s’impose pas, à dos d’âne il rayonne dans sa modestie, il est disponible pour cheminer avec nous.
A une autre époque, tels les pratiquants de Yoga, on peut imaginer qu’il nous aurait accueillis par le « Namasté », c’est-à-dire, « le divin qui est en moi reconnaît le divin qui est en toi ».
…« Béni soit le Règne qui vient », crie la foule qui accompagne Jésus. « Celui de David, notre père »… Personnellement, je n’attends pas un roi en la personne de Jésus, mais plutôt un ami, un conseiller, un guide… Quelqu’un qui m’accompagne sur le chemin de la vie, tout en me laissant libre de choisir la voie qui me convienne… et qui m’aide à me relever si je tombe.
Marc écrit à sa communauté ce récit 40 ans après les évènements de la vie de Jésus et il nous est proposé près de deux mille ans après la résurrection de Jésus.
J'ai lu plusieurs fois et puis des verbes ont attiré mon attention.
Détachez-le, le Seigneur en a besoin, et il vous le remettra.
Pourquoi me détacher? pour avancer sur le chemin. De quoi me détacher? de ce qui fait obstacle. Quel besoin en a le Seigneur et que me remettra-t-il?
Le récit dit que les disciples et la foule se dépossédèrent de leurs manteaux ce qui est une protection, qu'ils couvrent le chemin de branches de tout ce qui est de trop.
Le Seigneur en a besoin pour libérer les cœurs leur rendre la vie ce qui les remettra en chemin.
C'est la procession menant à la résurrection.
L’humilité de Jésus entrant à Jérusalem sur le dos d’un petit âne est un appel à regarder notre propre humilité. Pour le découvrir à nouveau, se joindre à ses côtés, où le coeur dégagé de toutes noirceurs s’habille de la légèreté de l’amour qui élève et transcende, il nous faut être humble comme lui.
Qu’attendons-nous en ce moment?
Nous attendons que « l’après-vaccins » nous fasse revenir comme à « l’avant -virus ».
Revenir comme avant, dans un monde matériel dont la lourdeur nous plaque au sol?
Je souhaite que le Christ de ce dimanche des Rameaux éveille le cœur des Hommes, qu’il fasse dans leur « cœur de chair » résonner une autre musique, en harmonie avec l’amour divin.
Une belle réflexion que je partage avec vous.
Lire le message du pape François
De carême en rameaux et à Pâques, le risque était grand chaque année de se laisser bercer par une suite de liturgies devenues routinières. Depuis un an, grâce à la pandémie, tout est remis en question, même si quelques heureux peuvent bénéficier cette année de la liturgie mise in extremis à leur disposition. Ce qui ne change rien à la question qui, encore une fois, oblige à descendre bien loin : qu’est-ce que j’attends dans les profondeurs de mon être ? Je guette quelques rayons de liberté et de sérénité, un élan de simplicité qui jaillirait des grandes abîmes comme la lave d’un volcan, mais sans son panache, ou une remise à flots de mon énergie enfouie dans les sables du quotidien.