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Communauté chrétienne St-Albert le Grand



 

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Commentaires pour la Fête du Christ-Roi


22 Novembre
2020


Claire Blanchard de Ravinel

Que chacun reste dans sa bulle par ces temps de confinement et de crainte de ce virus envahissant et destructeur. Tel est le mot d'ordre. Mais tant de gens sont seuls dans cette bulle et sont ainsi privés de contacts humains. 
Cette situation inédite dans notre histoire et également mon propre état physique rendent difficile de vivre et d'accepter cette impuissance face à la solitude, la détresse, les inquiétudes causées par cette pandémie.
"J'avais faim et vous m'avez donné à manger. J'étais en prison et vous êtes venu jusqu'à moi"
Que faire sinon demeurer en lien avec ces personnes isolées, inquiètes et qui ont faim et soif de contacts humains ou qui vivent une certaine forme d'incarcération.
Oui, relié, nous pouvons continuer à l'être. Par des appels téléphoniques en envoyant des courriels ou même une lettre. Quelle joie de découvrir dans son courrier, où l'on trouve surtout publicité et factures, une vraie lettre dans une enveloppe à son nom!
Si l'on peut se déplacer ou faire un peu de popote, laisser chez une personne seule et/ou pas très en forme un livre, une revue, des biscuits ou tout ce que notre imagination nous propose. Ce genre de douceurs met de la lumière dans une journée.
Et il y a toujours nos dons monétaires et aussi la prière qui peut aller très loin car partout sur la planète, on le sait, il y a beaucoup de souffrances et de besoins immenses auxquels on ne peut rester indifférents.


Édouard et Danuta Potworowski

Nous avons essayé plusieurs fois de nous faire une idée acceptable du Christ Roi. Sans succès. Nos pensées dérivaient chaque fois vers le royaume des cieux ou le règne de Dieu. “Que ton règne vienne sur la terre comme au ciel”. Il ne s’agit donc pas de l’endroit où nous pourrions aller après la mort, mais plutôt d’un état d’esprit que l’on peut atteindre de temps en temps, et dans lequel on est en contact direct avec le Divin.      


Martine Lalinec

En ce dimanche de la tête du Christ-Roi, on peut se poser la question de la pertinence de ce symbole à notre époque. Question bien difficile à répondre.
Pour moi, je considère le Christ comme le roi de ma sphère spirituelle, l’être qui me permet de prendre des décisions à l’aune de son enseignement et de sa vie, un repère fondamental sans lequel je me sentirais perdue dans ce monde en déroute où la superficialité, l’indifférence et le chaos règnent en maître, où des idéologies diverses nous distraient de l’essentiel. « Je chercherai la brebis qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée. » Ézéchiel 34, 16.


Christine Mayr

Les évangiles des trois dimanches récents m’ont bouleversé. Probablement je les ai lus trop au pied de la lettre. Je me suis demandé : est-ce vraiment que Dieu nous accepte seulement à condition que nous répondions à ses attentes; et dans le cas contraire, est-ce qu’il nous juge, nous rejette et condamne?…     
Mais enfin je me suis dit : probablement Matthieu s’est référé à l’Ancien Testament (excusez, je n’ai pas trouvé la citation exacte) : « Je mets devant toi un chemin de vie et un chemin de mort. Choisie la vie! » 
Oui, il y a un chemin qui mène à la vie : être éclairé et se connaître soi-même, puis faire fructifier ses dons au profit des autres, cela nous fait vivre, nous donne des énergies et de la joie. Et de ne pas le faire nous mène nulle part, sinon à la déprime…  
Mais, le choix entre les deux chemins n’est pas une affaire d’une fois par tous. Le choix nous est donné de nouveau chaque jour, chaque heure. Jésus dit à la femme adultère (Jn 8/10,11) : « Moi non plus, je ne te condamne pas » et dans le texte original en Grec il continu : « Va, et ne te trompe plus de chemin! »       
Nous sommes des êtres humains limités, et assez souvent nous choisissons mal. Nous nous égarons, nous nous trompons de chemin… Alors, tout ce qu’il faut faite c’est de rebrousser chemin, changer de direction, recommencer. Dieu nous attend toujours au bout de nos chemins qu'ils soient droits ou tordus.       
Ne perdons pas l’espoir et le courage, surtout dans ces jours difficiles!  


Monique Morval

En ce temps de pandémie, nous sommes effectivement invités à nous préoccuper davantage de nous-mêmes que des autres, et à garder nos distances… On se sent bien démuni pour prendre soin de ceux qui sont dans le besoin. J’en suis arrivée à la conclusion que la meilleure façon de se soucier des autres était de suivre les instructions de la santé publique! Il y a bien sûr la possibilité de se téléphoner ou de correspondre par courriel… mais à la longue, je finis par me lasser. En fin de compte, je confie par la prière, au moment d’aller dormir, ceux et celles qui sont mal pris, en espérant que l’Esprit leur viendra en aide.   


Renaldo Battista

Ce dimanche marque la fin de l’année liturgique. On y célèbre le passage du Jésus historique au Christ Universel ou Cosmique. Le message d’amour, véhiculé par le Galiléen pendant son court passage sur terre, prend toute son expansion après sa mort et sa résurrection, et devient valeur universelle, rejoignant ainsi l’intention initiale de Dieu qui s’actualise dans sa création. 
Le texte d’Ézéchiel et le passage de Matthieu nous parlent de l’amour du Pasteur pour ses brebis, thème repris poétiquement dans le magnifique psaume 22, qui chante la bonté et la bienveillance du berger, « sur les prés d’herbe fraîche, il me fait reposer ». Le message ne peut pas être plus clair, l’amour du Créateur pour son œuvre doit aussi l’animer et relier toutes ses composantes. 
Nous sommes des êtres de relation, et la distanciation physique, que nous impose la pandémie, nous le rappelle quotidiennement. Mais on découvre des façons de vaincre la distanciation sociale et de se rapprocher. Ainsi, récemment, une collègue me faisait découvrir ce clin d’œil à Descartes « Covido, ergo zoom »! Mais la communication virtuelle n’est pas une panacée, elle souffre de l’absence de la troisième dimension, nécessaire à une compréhension plus complète et nuancée de la personne. 
On peut espérer que cette réalisation de l’importance de l’Autre, se traduise par une sensibilité et une présence accrues à nos familles, à nos voisins, à nos communautés et à l’humanité toute entière, et qu’elles demeurent au-delà de la pandémie.
Nous pourrons alors basculer dans le temps lumineux de l’Avent et transformer notre attente en veille active et en recherche de ce supplément de conscience, essentiel à notre survie et à celle de la Création toute entière.


Françoise Deroy-Pineau

Comment prendre soin de ceux qui en ont besoin, en cette période de quasi-confinement ?      
Une première réponse serait de dresser un catalogue de bonnes actions, par exemple donner de son temps sous toutes les formes à notre disposition sans sortir de chez soi : téléphoner à ses proches, et même aux moins proches, envoyer courriels, utiliser Skype et autres (Covido ergo zoom comme écrit Renaldo), écrire de bonnes vieilles lettres manuscrites à celles et ceux qui sont né.e.s bien avant internet.      
Mais qu’est-ce que « prendre soin » ? À quoi bon multiplier les initiatives quand on n’est pas soi-même pacifié et prêt à recevoir autant qu’à donner ? Si on ne veut pas projeter son agressivité ou son anxiété sur autrui, pourquoi ne pas commencer par prendre soin de soi-même en ayant recours au profond repos, fruit d’une respiration priante, d’une attentive lecture de l’Évangile et de l’écoute du silence.      



Gaston Pineau

Prendre soin aussi de la vie de l’univers matériel « notre maison commune » pour participer à la création du Christ cosmique qu’on fête ce dimanche. En cette période de crise écologique montante, cet horizon de Christ cosmique pour traduire le passage du Jésus historique au Jésus universel m’inspire plus que la notion politique héritée de Christ-Roi.   


Claudine Combeaud

Les politiques regardent les courbes, se projettent ou anticipent, et les médias, sans cesse, nous transmettent la même ritournelle du gouvernement et reprennent inlassablement le refrain sur le nombre des morts…
On dirait que la vie a déserté notre horizon et que rien ne peut bouger : arrêt.
Pourtant le confinement ne nous empêche pas de vivre, de respirer, de communiquer et de recevoir de l’aide si besoin. 

On oublierait facilement que presque trois millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, que la pollution atmosphérique tue plus de huit millions de personnes, et qu’il est impossible d’arrêter la vague de pauvreté qui déferle en ce moment sur les peuples les plus démunis de la Terre.

« N’ayez pas peur » cette phrase de Jean-Paul II résonne et redonne vie à mon âme.
Traverser la pandémie tout en gardant en soi le sens de la vie, se protéger de l’extérieur et pas de panique, le pire n’est pas certain !

Au premier plan de l’intériorité, le Christ est présent qui accompagne, et nous conduit.
Je suis le chemin, la vérité et la vie. (Jn 14, 1-6).


Huguette Teasdale

CHRIST ROI

Humble naissance de l'Enfant
Avec les anges , bergers et mages invités
Comme nous, Jésus en âge va croître
Aux affaires de Son Père, s' occuper

Sur les routes de Galilée, sème la Parole
Des pauvres, en frère ému guérit et l'âme et le corps
En Fils aimé, de Son Père révèle l'amour
En ami, pour nous se fait Chemin

Lumière, Il est témoin de la Vérité
Pour l'ombre, la Parole inquiète
Les puissants ne tolèrent pas l'Homme
Au supplice de la Croix le condamnent

Fidèle jusqu'à la fin, Il pardonne
Entre deux vilains au Père remet son esprit 
Le troisième jour, le Temple est rebâti
Ressuscité, Christ vivant ne meurt plus

Victoire de l'amour plus fort que la mort
À nous maintenant d'aimer comme Lui 
Au cœur du Royaume, Christ vivant
Par nos mains, notre cœur de l'autre prend soin.


Annie Laporte

Le langage de la royauté est utilisé abondamment présentement règne, gloire. C'est un langage que je n'intériorise vraiment pas alors j'ai remplacé ces mots par présence éternelle d'amour.   
Alors que
Ta présence éternelle d'amour "vienne comme l'aube après la nuit" en chaque personne ; alors le monde sera plus chaud, plus beau, plus lumineux.