Commentaires pour le Dimanche de l'Action de Grâce

11 Octobre 2020

Christine Mayr

Je rends grâce cette année, pour les mêmes raisons que les autres années. Mais je le fais avec plus de conscience, plus de reconnaissance que les autres années.
Je rends grâce d’être en vie, d’avoir à manger, une maison et des ami(e)s. Je rends grâce pour l’immense beauté de la nature et le chant des oiseaux…
Quelqu’un (j’ai oublié qui) avait dit : « Ne te plains pas de l’obscurité, allume plutôt une bougie » !

Martine Lalinec

À la veille du week-end de l’Action de Grâces, doit-on se poser la question de rendre grâce ? Il me semble que depuis ma naissance, les motifs (non les raisons) de rendre grâce sont multiples. Il en est de même pour chacun de nous. Chaque existence est marquée par des deuils, des renoncements, mais aussi des plages de lumière. Nous oublions souvent de chercher ces plages de lumière et de les regarder. Permettez-moi de vous citer quelques points. Pendant la dernière guerre mondiale, le curé d’un village du centre de la France exhorta ses paroissiens à accueillir dans leurs familles des juifs qui faisaient alors l’objet de persécutions. Chaque famille du village répondit à l’appel. À la même époque ou un peu plus tard, les religieuses d’un couvent de Bretagne, faisant fi des représailles possibles, hébergèrent nombre de parachutistes anglais et autres se préparant à la Libération. De l’histoire ! oui, mais la société actuelle, celle où nous vivons, est pleine de mouvements de générosité que nous ignorons. Plusieurs font également remarquer qu’un deuil est souvent suivi d’une occasion joyeuse dans les mois qui suivent, mariage d’un proche, naissance…

Chacun de nous peut, en regardant en soi et autour de soi, réaliser que le mal est toujours présent quelque part : souffrances indues, égoïsme, persécutions diverses, despotisme, pandémie. Des moments plus joyeux pointent à l’horizon. Dieu ne nous abandonnera pas. La vie est plus forte que la mort. Et, comme le disait Péguy, nous devons garder très fort au fond du cœur la petite vertu Espérance.

Michelle Cardinal

"Il y aurait tant à dire, mais ce qui me porte à faire Action de Grâces en ce temps de pandémie, c'est la BEAUTÉ, la beauté sous toutes ses formes et partout répandue jusqu'à la souffrance vécue dans la résilience, le courage, l'abnégation et le don de soi : beaux visages des humains, reflets certains et inconscients de la beauté de notre Dieu.

Plus personnellement encore, c'est notre petit-fils de quatorze ans qui génère en nous, Jean-Guy et moi, joie et gratitude. Il n'a été ni baptisé, ni catéchisé, nous avons toujours été tenus de nous en tenir à ses questions et voilà qu'il demande maintenant, à nous ses grands-parents, à connaître la foi chrétienne et il a commencé à prier tout bonnement…

Alors, avec le psalmiste, nous chantons : "Je te rends grâce, oh mon Dieu !, pour tant de merveilles et pour l'être étonnant que je suis"…

Monique Morval

Dans le contexte actuel, j’aurais envie de demander grâce plutôt que de rendre grâce ! Et pourtant, quand je vois toutes les initiatives prises pour garder le contact, malgré l’absence de célébration dominicale : messages hebdomadaires de notre président, propositions de réflexion de l’équipe de liturgie et les commentaires qu’elles suscitent, infolettres, tenue du site web, recherche du groupe prière-silence-musique pour proposer une méditation musicale, suggestions de lectures par certains, et j’en passe… Oui, quand je vois toutes ces initiatives, je rends grâce d’appartenir à une communauté vivante, qui se soucie de maintenir le lien entre ses membres. Il me semble que l’Esprit est présent…

Édouard Potworowski

La parabole d’aujourd’hui nous montre encore une autre facette du Royaume de Dieu, celle des invités au festin. Matthieu nous parle de deux groupes : le premier consiste essentiellement de gens biens qui, a priori, ont tous les prérequis pour être invités au festin : des grands prêtres et des pharisiens. Aujourd’hui ils seraient des gens qui ont reçu une éducation religieuse, et même qui ont peut-être des responsabilités religieuses. Mais ça ne marche pas pour eux.
Alors les serviteurs sont envoyés pour inviter d’autres gens qui eux acceptent de venir au festin. Ce que je ne comprends pas très bien, c’est pourquoi ce deuxième groupe comprend non seulement des bons mais aussi des méchants. Si quelqu’un a une idée la dessus peut-être pourrait-il (ou elle) la partager sur cette page, même un grand prêtre ?

Annie Laporte

Une brève réponse à Édouard :
pourquoi à la deuxième invitation aux noces accueillir les bons et les méchants mais on dit que le maître a refusé celui qui n'avait pas le vêtement de la fête.
Je comprends que pour participer à la fête il fallait dresser la robe, le vêtement de la noce c'est comme présentement pour circuler bons ou méchants il faut mettre le "'masque" sinon tu es expulsé.
Pour participer à la fête bons ou méchants il faut affirmer son intention il faut affirmer son orientation en dressant le vêtement du vivre de la vie de Jésus. Je le dis comme cela.
En ce jour répondre à ton invitation Édouard est une "action de grâce."

Annie

Françoise Deroy-Pineau

Encore merci de nous proposer cette question. Merci de vos belles réponses, toutes plus encourageantes les unes que les autres.
J'ai craint d’en ajouter une car on ne peut pas dire que la conjoncture nous incite à rendre grâce.

À l’aide du regretté père Champagne et de la linguiste Isabelle Landy VOIR je suis allée voir du côté de Marie de l’Incarnation. Elle qui rendait grâce au milieu des pires tourments. Pour faire vite : à Tours, elle est obligée de quitter son fils qu’elle aime tendrement. À Québec, elle tient son couvent à bout de bras et on l'accuse par toutes sortes de médisances, même de la part de ses sœurs. Elle manque de moyens. Il y a les guerres iroquoises, les deuils, l’incendie du monastère, le tremblement de terre de 1663, et j’en passe. Le père Champagne explique : « Cette longue et lourde épreuve ne la plongera pas dans le malheur, mais bien au contraire lui apportera le bonheur et fera jaillir un chant dans son cœur. » Allez comprendre ?!

Et si c’était toujours la même histoire de la croix par où il faut passer, à la manière qui est la nôtre, pour aller du côté du bonheur et de la vie bienheureuse ? Chaque jour, chaque minute, sinon, c’est la vie triste et terne. Alors donc, rendons grâce pour ce bel été et ce superbe automne.

Automne Scouts

Photos de Gaston Pineau

Claudine Combeaud

Cela fait longtemps que Dieu ne figure plus en haut des sondages, et que l’évocation du nom de Jésus ne fait ni sursauter ni se redresser les hommes.
Difficile de s’élever pour ceux qui à coups d’énormes engins détruisent une forêt ainsi que tout ce qui y vit, et c’est là où la Terre respire.
Impossible de croire que tout ce vivant qui était là bien avant nous, qui nous a offert le plus beau et le meilleur pour nous permettre de croître, de nous développer, d’évoluer, puisse maintenant partir en fumée.
Les arbres se consument avec ceux qui s’y abritent : plantes, herbes, fleurs, animaux.
Notre belle planète bleue est en feu, elle est en train de se faire dépouiller.

Comment rendre grâce pour louer ce trésor de création, de beauté, d’harmonie, qui suit le rythme des saisons, et se renouvelle sans cesse ?
Il n’y a qu’à ouvrir les yeux, sentir, ressentir, écouter, faire silence, contempler.
Ouvrir son cœur et son âme à la nature est une prière adressée au Seigneur.

Annie Laporte

Mes pensées se sont arrêtées ce matin sur le mot action verbe d'action qui ne porte pas sur dire merci pour les conséquences de l'action, mais sur les moyens pour que l'action agisse en amour, en partage, en pardon.
Comme le partage physique est limité en ce temps de confinement que l'action pour la vie soit l'éclosion de l'amour infini de Dieu.

Huguette Teasdale

MERCI

C'est le mot du cœur

comme un chant

c'est un plaisir

comme un partage

Cinq lettres, un hommage

MERCI

L'habit de la civilité

un révélateur de conscience

signature de présence

robe de gratitude

Mot riche de plénitude

EUCHARISTIE

Action de grâce

table de partage

Don, Communion

Parole et Vie : MERCI