Je pense que seul Dieu est apte à juger, car il est AMOUR absolu et INFINI, ce qui m'amène à faire deux commentaires :
1) Je garde espoir , parce que Jésus a demandé à son Père : PARDONNE-LEUR parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font.
Dès lors, que les violences, les haines et toutes les ambiguïtés dans lesquelles nous vivons, nous servent à reconnaître que seul l'amour pourra nous rapprocher du Royaume, de la paix et de la joie d'être réunis TOUS (amis et ennemis)
2) En ce dimanche de la Sainte Trinité, que le texte ne parle pas de la TRINITÉ en tant que tel est symptomatique de notre incompréhension et de la difficulté que nous ressentons à l'idée que TOUS (bons et méchants) nous serons réunis. C'est pourtant ça la TRINITÉ.
Sur Terre il y a 1) du Bien 2) du Mal 3) du Bien et du Mal. Que ceux qui profitent du Bien des autres en viennent à faire eux-mêmes du bien ; Que ceux qui combattent ceux qui font le Mal agissent seulement à faire plus de Bien. Que le mal nous aide à identifier vers OÚ diriger le bien, et agir en conséquence. Certes c'est plus simple à dire qu'à faire. Implorons la grâce d'agir dans la mesure de nos moyens.
Comment aborder cette question immense de la vie éternelle ? Plusieurs voies s’offrent à nous, la théologique, la scientifique et l’expérientielle.
Alors que la première me semble empêtrée dans des élucubrations théoriques et condamnée à se rabattre sur une imagerie simpliste, celle de mon enfance, la seconde nous enfonce de plus en plus dans la compréhension fine des mécanismes bio-moléculaires qui sous-tendent la vie, et tentent d’expliquer le phénomène de sénescence, à la recherche élusive du graal de l’immortalité.
La seule voie possible pour moi est l’expérientielle, qui intègre le voile de mystère qui enveloppe nos vies et celle de l’humanité toute entière dans l’univers, ce voile que soulève à l’occasion une brise estivale, le souffle de l’Esprit Saint. Qui n’a pas fait l’expérience à différentes périodes de sa vie de « moments d’éternité » ? Une joie sur-intense qui nous amène au plus profond de notre être pour disparaître aussitôt, évanescente. Une promenade matinale en forêt, la découverte de pics enneigés dans les Dolomites, l’émotion ressentie en écoutant une cantate de Bach, l’extase amoureuse, une expérience intense d’intériorité spirituelle, pour n’en nommer que quelques-unes.
Notre volonté de continuité, d’éternité, se traduit par notre participation à la création sous toutes ses formes, humaine, spirituelle, culturelle, scientifique et politique. Ce qui relie ces différentes traces de notre passage sur terre, n’est-ce pas l’enthousiasme, l’énergie, en somme l’Amour que nous y avons mis ? Voilà la voie royale permettant d’accéder à la vie éternelle qui demeure voilée, telle l’arche d’alliance.
Le 7 juin est le dimanche de la Trinité. Saint Jean, dans son Évangile nous parle que du « Fils de Dieu »
Ce titre m’intrigue. Qu’est-ce qu’il veut bien dire ? ??? Je me demande…
Jésus et ses premiers disciples étaient tous des Juifs. Ils croyaient fermement à un seul et unique Dieu. (L’idée de la Trinité était impensable dans le Judaïsme.) Quand chez les trois premiers évangélistes Dieu appelle Jésus son « fils bien aimé », il le fait pour le confirmer dans son rôle de Messie, de porte-parole, d’envoyé choisi. Dans la transfiguration Dieu ne le met pas à Ses côtés, mais entre Moïse et Élie, les deux plus grands prophètes et il dit de l’écouter.
Quand Jean écrit son évangile, il y a déjà des disciples païens. Pour eux « fils de Dieu » veut simplement dire : un homme exceptionnel (comme dit le soldat païen sous la croix). Fils de Dieu étaient aussi, entre autres, les titres de Caesar et du Roi Perse.
Ce n’est qu’environ cent ans plus tard Tertulien (155-220) crée, en premier, le terme Trinité, mais, et je cite Wikipédia « si le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont bien présents dans le Nouveau Testament, on est encore bien loin de la doctrine de la Trinité telle qu'elle sera définie au ive siècle. »
Plus tard : « dans la déclaration d'Irénée, il est bien difficile de percevoir une unité des trois personnes divines. De même Jésus n'est encore que le fils de Dieu incarné et mort et ressuscité, mais n'est pas encore assimilé à Dieu lui-même. »
Enfin, « la doctrine de la Trinité ne fut déclarée de façon définitive au Concile Latran 4 en 1215 » C’était un long développement pour y arriver.
Pour moi personnellement, la Trinité est un construit, extrêmement beau, de savants théologiens. Jésus n’en avait certainement pas la moindre conception. Il nomme Dieu notre Père !
Ne sommes-nous pas tous et toutes « fils et filles de Dieu », appelés d’être ses envoyés, (selon nos moyens, nos capacités seulement, bien sûr) ?
La vie éternelle pour moi ? La lumière au bout du tunnel. Mais je suis bien incapable d’en dire plus. Sinon, selon l’expérience d’une amie qui a goûté, le temps d’une réanimation, une douceur et un bien-être extrêmes.
Par ailleurs, influencée par Marie de l’Incarnation, je veux croire – ce n’est pas expérientiel, car je n’ai pas vécu d’expériences trinitaires – que cette douceur, cette lumière, ce sentiment d’amour profond, voire excessif, se vivent au sein d’un courant continu entre trois personnes distinctes : un Père en création constante, son Verbe incarné par Jésus, mais présent aussi au cœur de chaque vivant (donc en chacun.e de nous) et un imprévisible courant de relations qui habite ce réseau divin comme un souffle.
"Dieu est AMOUR" !
Un sage dit :"ce n'est pas en nous efforçant de mieux définir ce qu'est l'amour que nous pourrons apprendre ce qu'est Dieu. C'est quand son feu nous aura consumés que nous saurons ce qu'est l'amour" (Yves Girard, o.c.s.o.).
On croyait en un Dieu Tout-Puissant, auréolé de grandeur et même menaçant. Il s'est présenté sous les traits innocents d'un enfant fragile.
On Le croyait solitaire, Il nous parle de Son Père, de relation et de communion jusqu'à l'intime de l'être.
On attendait un Dieu fort qui domine ciel et terre: Il se révèle dépouillé, humilié, crucifié.
On disait le "Très-Haut" alors qu'on découvre le "Très-Bas" (Christian Bobin).
On le voulait ROI, Il se révèle prosterné à nos pieds, serviteur des serviteurs.
On dit maintenant qu'Il est le "Tout-Autre", qu'il se tient à la porte…et qu'Il se meurt du désir d'allumer un feu au dedans…
Je pense fort à toi ma Maman et j’espère que tu vas bien ces jours-ci ! J’ai aussi bien hâte de te revoir, dès que ce sera possible.
Je me rends compte avec les jours qui passent combien, par-delà tout, on se ressemble. Combien, par-delà tout, j’ai reçu de toi. Merci pour tout ce que tu m’as donné et que tu continues à me donner : comme amour et comme exemple.
Ton fils qui t’aime fort.
Pour moi, la vie éternelle, c’est ce germe qui est sorti du chaos originel et qui a évolué au fil des millénaires, défiant tous les obstacles, pour arriver au foisonnement que l’on connaît aujourd’hui. C’est la nature qui renaît à chaque printemps, ce sont les fleurs qui repoussent à travers les ruines laissées par un séisme, c’est la résilience des personnes qui vivent dans des camps de réfugiés, c’est la naissaance d’un enfant qui continuera la lignée de ses ancêtres, ce sont toutes ces personnes qui manifestent pour que cessent les injustices et les inégalités, c’est l’espoir d’un avenir meilleur… En résumé, la vie éternelle, c’est la vie plus forte que la mort !
En réfléchissant sur l’expression « vie éternelle » sont venues à ma mémoire trois choses :
— en premier lieu la phrase de Jésus :
« La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » Jean 17, 3
— puis cet extrait de la préface de la messe des défunts :
« pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur,
la vie n’est pas détruite, elle est transformée ;
et lorsque prend fin leur séjour sur la terre,
ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux. »
— et enfin l’expression « La vie éternelle est déjà commencée… »
Mais qu’est-ce à dire ??
Qu'est-ce que l'éternité? L'éternité c'est la plénitude.
Nous vivons dans un monde « trinitaire », fait : de temps, d’espace et de matière, c’est notre réalité, du moins c’est ce que nos sens perçoivent et nous transmettent.
Ces éléments entre eux interagissent pour former l’environnement où nous vivons. Chacun d’eux se décompose en une trinité, ils n’ont pas fini de nous étonner et de questionner les scientifiques, y compris la simple personne que je suis.
Je vois l’être humain, corps, esprit, âme, comme une « Trinité », trois éléments qui interagissent ensemble pour aboutir à un individu, un être humain certes semblable à tous les autres humains, mais unique par son corps-esprit-âme. Le mystère de la vie. Dieu a créé l’homme à son image, Dieu seul, l’unique, qui était, qui est, et qui sera, un Dieu trinitaire, qui se révèle dans l’amour miséricordieux de son Fils, qui déploie et nous transmet les forces de l’ Esprit Saint pour nous rendre invulnérable, pour témoigner du message d’amour du Christ, pour vivre dans la foi, pour voir en chacun, en chaque chose, et en chaque instant l’œuvre de sa présence divine.
Prendre soin des personnes que je rencontre, prendre soin de moi, c’est un peu comme prendre soin de l’amour en Dieu; Père, Fils et Esprit; nous sommes en trois parties qui sont Une en soi. L’image de Dieu est sur chaque personne humaine.
Dieu unique l’Éternel, m’accompagne, comme si j’étais sa fille unique.