En cette période où les rassemblements sont interdits, il n’est pas possible de se réunir pour accueillir Jésus par des cris de joie… Je l’accueillerai donc dans l’intimité de mon chez-moi, comme un ami avec qui j’aurai plaisir de parler, pour apprendre à mieux le connaître et écouter ce qu’il a à me dire. Et notamment ses paroles d’espoir : Je suis la Résurrection et la Vie…
Alors qu’autour de nous et dans le monde entier, de plus en plus de gens sont malades et meurent de la COVID19, alors que nos églises sont fermées et que nous ne pouvons pas nous réunir pour prier ensemble, comment célébrer la fête des Rameaux?
Lorsque les Juifs acclamaient Jésus avec des chants de joie, ils voyaient en lui le sauveur qui les libérerait du joug des Romains. « Hosanna au plus haut des cieux. »
Personne aujourd’hui ne s’attend à ce que Dieu intervienne directement pour arrêter cette pandémie dévastatrice. Mais n’est-il pas là quand des hommes et des femmes de tous les milieux, se mobilisent pour combattre cet ennemi commun?
Les politiciens renoncent à la partisannerie, s’entendent avec les syndicats. Les pays les plus touchés partagent leurs expertises, sinon leur matériel de protection.
Un vent de solidarité souffle sur notre société. Des personnes qui ne se sont jamais parlé, des voisins, des proches offrent leurs services aux uns et aux autres. « Êtes-vous corrects? Avez-vous tout ce qu’il faut? »
Certains déploient des trésors d’imagination pour s’encourager mutuellement.
D’autres élèvent leurs voix pour que les plus démunis ne soient pas laissés pour compte.
Les travailleurs et travailleuses de la santé se lèvent chaque matin avec courage, pour s’occuper des personnes les plus vulnérables et soigner les malades contagieux, parfois au risque de leur propre santé, de leur vie.
En cet élan de solidarité, d’attention aux autres, j’entends comme une réponse à l’appel de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »
Oui, Il est là! Il est là avec nous, au milieu de nous, à travers toutes ces manifestations d’amour, d’attention aux autres dont les hommes et les femmes sont capables quand, portés par leur foi dans la Vie, ils sont au meilleur d’eux-mêmes.
Il est là. Réjouissons-nous. « Hosanna au plus haut des cieux. »
« En ce temps de pandémie, comment accueillir Jésus avec des cris de joie, chanter Hosanna? »
Le monde, depuis sa création, a connu le bien et le mal, la vie et la mort; et l’homme a été créé libre, capable de choisir entre les deux.
Alors, j’ai choisi de crier de joie plutôt que de peine – de voir le bien plutôt que le mal – voir le verre à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide :
Il y a tant de bien au beau milieu du mal – il y a tant vie au beau milieu de la mort – il y a tant d’amour au beau milieu du désespoir.
J’ouvre les yeux pour le voir et j’ose crier Hosanna!
Accueillir Jésus, pour moi, c’est accueillir la vie et la joie – Hosanna!
Trois jours après avoir quitté l’Égypte le peuple arrive au bord de la mer qui arrête leur avance. Et voilà l’armée du Pharaon arrive à sa poursuite. Les Israélites murmurent contre Moïse : « Pourquoi nous as-tu fait sortir d’Égypte ? Nous allons tous mourir ici ? » Mais, Moïse se lève et leur parle : « Ayez confiance, leur dit-il, croyez en Dieu. Il est avec nous. Il va nous ouvrir une route à travers la mer. »
Moïse lève son bâton, mais la mer reste en place. Le peuple crie son désarroi. « Dieu nous a abandonnés ! » « Non, répond Moïse, Dieu ne nous abandonne jamais, mais il faut que vous fassiez votre part. Entrez dans l’eau, et la route promise s’ouvrira. »
Personne ne bouge ; la peur les figues… Enfin une seule personne ose. La tradition juive dit que c’était un homme, mais moi, je la vois : c’est une jeune femme portant dans ses bras son premier-né, l’avenir de son peuple. Elle met ses pieds dans l’eau. L’eau ne bouge pas. Aucune route ne se dessine. Alors, elle commence à marcher. Elle avance en mettant un pied devant l’autre. L’eau lui arrive à la taille, puis à la poitrine. Elle assoit son bébé sur ses épaules et entre plus loin encore dans la mer. L’eau lui monte à la bouche, au nez. Elle ne peut plus respirer. Alors elle lève son bébé au-dessus de sa tête et fait un pas de plus, un seul, et la mer recule. Les Israélites peuvent passer de l’esclavage à la liberté…
Méditation à partir de l’accueil de Jésus à Jérusalem.
Au premier siècle, les Romains disaient : « la Roche Tarpéienne est proche du Capitol. » La foule est versatile et peut vouer aux gémonies ceux qu’elle a porté aux nues. Je suis comme la foule. Pas mieux. Pas pire. La foule ne sait pas ce qui va arriver. Elle est toute à son délire de soir de coupe Stanley gagnée par les Canadiens. Mais on connaît l’histoire : Jésus sera mis à mort, certes, mais il va ressusciter. Alleluia! Avec la Covid19, le monde est en voie d’être mis à mort, un par un, les vieux d’abord. Nous sommes tous et toutes (plus ou moins) sur un chemin de croix. Mais « Si nous mourrons avec Lui, avec lui nous ressusciterons » et chanterons Alleluia. Sommes-nous prêts à mourir, à petit feu, à donner un chèque en blanc à ce qui va advenir? À remercier le Père de la coupe qui nous attend, car nous savons qu’Il nous en sortira, d’une manière ou d’une autre Hum! Pas moi en tout cas. À moins que l’Esprit ne se faufile dans ma conscience pour me faire changer d’avis.
Comment accueillir Jésus avec des cris de joie, chanter Hosanna ? Cherchant le sens du mot, Hosanna est un impératif qui dit "sauve" et c'est le premier mot du chant de la procession.
Donc sauve-nous Fils de David du covid19, Béni celui qui vient au nom du Seigneur dans les lieux très hauts. Quelle confiance en toi Seigneur, Sauve-nous du covid19 toi tu le peux, toi venant des cieux.
Mais sans consigne de Jésus, le texte souligne que les gens de la foule étendent leurs vêtements sur l'ânesse et son ânon et les déposent par terre. Donc le texte nous amène à enlever les vêtements qui nous divisent personnellement, socialement, économiquement, politiquement spirituellement : homme, femme, enfant, pauvre, riche, d'appartenances différentes. C'est la marche de l'humain parce que Jésus écrase nos différents étant assis dessus et les piétinant.
L'ânon est nommé dans tous les textes en spécifiant que personne n'est monté dessus encore. Jésus montant sur l'ânon ouvre une voie nouvelle.
Hosanna sauve-nous est la prière de tous-tes respectant les consignes pour être sauvé et sauver les autres. Toi le Seigneur tu le peux, toi le Béni des cieux nous en donner la force et le courage.
Participer à la procession c'est remettre à Jésus notre condition pandémique en ayant foi qu'il peut nous sauver et dire foi pour moi est plus fort, plus pressant que de dire j'ai espérance sans la rejeter.
Hosanna sauve-nous toi le Béni des cieux.
En ce temps où tout emploi du temps, toute mécanique quotidienne disparaît, ouvrir les yeux, les oreilles, dénudés des soucis, des préoccupations, des pensées habituelles.
Voir, entendre alors les merveilles cachées dans les petits riens.
Se rendre compte aussi de tout ce que les autres font pour nous.
Des petits miracles du quotidien aussi. Des moments d’extraordinaire cachés.
Voir ce temps de pandémie comme un temps de révélation de joie.
Une joie pure et vraie, une joie immense qui éclabousse tout mon être, et l’invite à entrer en mouvement.
Les cris de joie viennent du cœur, envahissent le corps, et le corps danse!
Danser de joie pour acclamer Jésus.
Faire le vide en moi, abandonner ce que je suis pour n’être que dans l’accueil.
Le mouvement se fait élévation, et la joie en est l’âme.