Chaque être humain étant actuellement durement confronté à cette pandémie mortelle du virus COVID-19, il nous est impossible de ne pas réfléchir à la précarité de nos vies face à un ennemi invisible plus puissant que toutes les armes du monde rassemblées. Un jour nous croisons une personne de notre quartier… le lendemain nous apprenons qu'elle est disparue… L'éphémérité de nos vies ne s'est jamais autant affirmée qu'en ces temps où chacun s'accroche à sa bouée de sauvetage ! Plus encore, nous nous trouvons démunis en l'absence de médicament et de vaccin efficaces pour enrayer cette sournoise pandémie qui bouscule et fait même basculer toutes les économies de nos sociétés. Désormais, nos valeurs traditionnelles d'échanges et de communion ayant été temporairement suspendues par les diverses politiques de confinement, nous resterons à tout jamais marqués par une certaine distanciation qui pourrait miner notre confiance en l'autre. Voilà pourquoi le message de Jésus en ce dimanche de la "résurrection" de Lazare doit nous rendre, en ces temps d'angoisse et de grandes questions existentielles, l'espérance de notre immortalité :" Moi, je suis la Résurection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi NE MOURRA JAMAIS ". Cette parole de vie éternelle du Christ, nous la voudrions gravée dans notre pierre tombale parole d'espérance pour ceux et celles qui aujourd'hui en doutent encore.
Ce très beau texte de St Jean sur la résurrection de Lazare évoque en moi plusieurs pistes de réflexion. D’abord, je suis frappée par l’humanité de Jésus. Lorsqu’il arrive au tombeau de Lazare, « il fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, il se mit à pleurer ».
Jésus, dans sa nature d’homme, épouse nos malheurs et nos souffrances. Il est avec nous et souffre avec nous. Dans cette perspective pré-apocalyptique que nous vivons, il nous accompagne.
La vie est un chemin fragile entre la naissance et la mort. Alors que nous sommes tous confrontés à un drame planétaire, chacun doit se poser la question : Qu’ai-je fait de ma vie ? Comment lui donner un sens, le meilleur sens possible, face à l’incertitude de notre destin à tous ? La réponse de Jésus est là : « Celui qui croit en moi ne mourra point ». Croire en lui, c’est suivre son enseignement.
Ce texte est en effet un hommage vibrant à la vie qui renait sans cesse des cendres. Croyons en la vie, en la Vie.
Aujourd’hui, l’appel à la vie s’est manifesté à mon réveil sous différentes formes. D’abord par le besoin pressant d’expulser les surplus et de combler les vides de ma vie organique. Ensuite par l’invitation cosmique du soleil levant à l’accueillir dans son nouveau jour. Puis par l’entraînement convivial à suivre le lever de ma vive compagne. Et en dernier, mais non le moindre, par la mystérieuse attraction d’une vie infinie pour finaliser la mienne. Ainsi ce matin s’est incarné très matériellement pour moi, l’appel à vivre qui a fait sortir Lazare de son tombeau.
Un apprenant à vivre.
Qui vous remercie de l’ouverture de cet espace d’expression.
Je suis la résurrection et la vie
À partir de notre quarantaine, de notre coupure de la vie quotidienne, quel bonne réflexion et message pertinent pour notre époque de désolation. Effectivement, il faut croire — en le Christ, en nos médecins, aux hommes politiques honnêtes et aux experts de la santé qui essayent de nous préparer pour ouvrir la grotte de la Corona virus et reprendre la vie.
L'appel à la vie, pour moi aujourd'hui, c'est CROIRE.
Croire comme ma réponse à mes interrogations sur la destinée, le sens. Au-delà de toutes ses expressions " à l'infini ", la vie demeure toujours un grand mystère.
Ce dimanche, pour moi Jésus, l'Envoyé, pose un geste qui dévoile une approche du seuil de l'ultime question : mourir… et après?
Dans son Humanité " frémissante ", Jésus me dit alors : la vie ne sombre pas dans le néant, elle est plus forte!
Victoire sur la mort, la RÉSURRECTION m'annonce : La Vie vivra… Je vivrai… Nous vivrons…
L’histoire de la résurrection de Lazare a plus de sens si on la lit à un niveau non-littéral. Je vois le tombeau comme un endroit sombre, isolé, malodorant et fermé. C’est l’image de tous les aspects de notre vie dont nous ne sommes pas particulièrement fiers, mais avec lesquels nous continuons à vivre. Jésus fait ouvrir ce tombeau, y fait entrer la lumière, et nous invite à en sortir pour aller vers l’air frais et vers sa lumière et sa vie. Ce passage illustre bien le fait que Jésus fonctionne à deux niveaux: en tant qu’humain, il est triste et pleure, mais il a aussi accès à un autre niveau, qui est bien sûr divin; mais ce qui est important, c’est qu’il nous y invite et que dans une certaine mesure, nous y avons aussi accès.
Une phrase me touche: Seigneur, celui que tu aimes est malade.
Que je pourrais remplacer par: Seigneur, ceux que tu aimes sont malades.
Et puis les sentiments de Jésus qui sont exprimés ; saisi d’émotion, bouleversé, pleurer; me ramènent à chacun de nous face à la mort d’un être cher.
Nous vivons avec un virus près de nous.
Je ne le perçois pas comme un ennemi, mais comme un adversaire qui nous met à l’épreuve de façon très dure. (Et je repense à Job et à ses malheurs)
Car nous avons négligé, écarté, depuis trop longtemps les appels à la vie de notre condition humaine et de notre environnement.
Alors on assiste à une conversion sociale, et un appel à la vie: se protéger pour protéger les autres, penser à tous les autres, qu’on ne voit pas, qu’on ne connaît pas, et qui existent comme nous. L’autre en vie est comme soi.
Une chaîne humaine pour protéger la vie, et redécouvrir l’amour.
L’activité humaine s’est arrêtée, et la Terre respire.
Le Seigneur nous aime, même en ce moment.
À la suite de la lecture du passage de l'Évangéliste Jean sur la résurrection de Lazare, voici ma réponse à la question suivante : " Comment je me laisse atteindre par l'appel à la vie? "
" Il est où le bonheur, il est où ? » Voilà une interrogation qui traverse tout le récit de la résurrection de Lazare. Le bonheur n'existe certainement pas dans la mort. Dieu n'a pas fait la mort. À travers la mort de Lazare elle vise toutes nos morts. Dieu n'est pas du côté de la mort, mais de la vie. Oui, il nous reste à entendre constamment ce cri : " Lazare, sort du tombeau ". C'est ainsi que nous allons choisir la vie.
Comment je me laisse toucher par la vie aujourd'hui?
(ça se dit comme ça pour moi)
La vie vient me chercher à travers les petites choses du quotidien: le doux soleil qui me chauffe le dos, trois crocus jaunes éclos sur le gazon desséché, toutes ces personnes qui répondent aux appels de bénévolat et qui me disent que le cœur du monde est bien vivant, un téléphone que je reçois ou que je donne et surtout, surtout ça me fait du bien de remercier pour toutes ces bonnes choses, si petites soient-elles, qui sont dans nos vies. Ça n'enlève pas le malheur, mais comme disait notre ami Jacques Tellier :"J'essaie de rester du côté ensoleillé de la vie."
Voilà Jean-Robert, j'en dirais plus (je pense à Isaïe qui disait :" Ne voyez-vous pas que ça bourgeonne?" et à Paul : "Toujours, soyez dans l'action de grâces!" Je n'y arrive pas toujours mais en tous cas, ça me parle et pour moi, ça marche.
Bien fraternellement.
Se laisser atteindre par l’appel à la vie! Cette page de St-jean est un formidable appel. Il touche profondément parce qu’il est un épisode de la vie humaine ordinaire de Jésus. Un de ses amis, une personne qu’il aime et dont il aime les sœurs, en particulier Marthe est malade; un être cher est malade; un être cher peut mourir. Au bout du long chemin, Lazare est mort depuis quatre jours. Le chemin de la vie est pavé par la foi de Marte. Plus qu’elle, il sait que le père l’exauce toujours et lui permet d’exercer son extraordinaire pouvoir sur la vie. Le fait n’est pas étranger à l’amour qu’il a envers Lazare.
Merveilleux, ce récit se passe dans la vie toute simple. La foi ouvre la porte de la vie! C’est une des grandes vérités chrétiennes.
Dans ce passage d’évangile, la profonde empathie de Jésus pour tous ces fidèles qui l’entourent est un exemple de ce que nous pouvons exprimer aujourd’hui à nos proches et à bien d’autres. C’est bien plus qu’un exemple, c’est une invitation.
Que faut-il entendre par «appel à la vie» ?
C’est un sujet tellement vaste que je me vois obligé d’essayer de comprendre ce que l’empathie peut apporter à nos relations avec autrui. L’empathie crée la confiance entre les individus, une confiance éclairée bien entendu.
C’est grâce à cette confiance que le message exprimé par le Christ nous atteint vraiment. Et que nous pouvons répondre:
« Oui,Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le fils de Dieu. Celui qui devait venir dans le monde. »
L’appel à la vie me touche de manière permanente et quotidienne.
C’est cet appel qui me met en mouvement vers les autres, vers les amis, vers la famille, pour créer des liens et des solidarités. Il me pousse à m’activer dans tous les aspects et toutes les activités de ma vie.
Il peut être parfois un peu fatiguant d’être toujours sollicité à agir, mais il me faut croire que c’est ce que Dien veut que je fasse sur cette terre, là où je me trouve avec les cartes que j’ai en mes mains.
Je vois aussi cette appel à la vie chez les autres qui se battent dans des problèmes de santé par exemple ou dans des situations personnelles qui m’apparaissent parfois tellement au-dessus de ce que je pourrais endurer. Ces gens sont une source d’inspiration et ils me poussent moi-même à écouter cette appel.
Comment est-ce que, aujourd’hui, je me laisse atteindre par l’appel à la vie ?
Il y a ces moments du quotidien où, sur le visage d’une personne que je crois connaître, il y a une émotion nouvelle : une peur, une joie que je ne connaissais pas, une inquiétude, un enthousiasme. Quelque chose qui ne correspond à aucune des cases que j’avais tracées, pour laquelle je n’ai pas de réaction toute préparée.
Il y a ces moments du quotidien où arrive l’imprévu. Une nouvelle qui bouleverse mes plans. Une maladie. Une pandémie. Qui envoie tout par terre. Y compris ce que je pensais être moi.
J’entre alors dans une zone plus sauvage. Où je ne peux pas anticiper mes réactions. Où j’ai peur. Peur de mal faire. Peur de faire le mauvais choix. Peur de ne pas être ce qu’il faudrait. Ce sont des chemins dans la jungle sans code de la route. Sans plan, sans carte. Où je ne dois pas juste faire peser sur les autres le poids du choix.
L’appel de la vie a un côté appel de la forêt. Il vient me chercher au fond de moi, sous les rapports policés, sous l’éducation, sous les phrases apprises : dans le plus humain de mon humanité, dans la part de moi pour laquelle je n’ai pas de mot.
Je dois me faire confiance. Y aller avec cette part de moi, avec cet instinct, à l’inspiration, à la confiance en Un autre, sans savoir, du tout, comment Il agit alors.
C’est l’appel de la vie qui atteint, à tous les sens du terme : qui atteint parce qu’il touche, parce qu’il a un impact, parce qu’il bouleverse, blesse même parfois. Mais les blessures sont encore la vie.
J’essaie, de tout cœur, de toute force, de l’accueillir comme une bonne nouvelle. D’accueillir ces moments où le quotidien sort des sentiers tout tracés pour être vraiment la vie. Où on n’est plus des automates, mais des êtres vivants.
Et j’essaie de me préparer à être atteint par la vie, même quand la vie n’est pas là. En faisant taire mes prédictions, mes plans, en laissant, de temps à autre, des espaces de silence où cet appel pourra résonner. (Il y a sûrement tant et tant de fois où il a résonné sans que je l’entende.)
Merci de l'invitation à ce rapprochement... Permis.
Ce qui me touche particulièrement dans l'évangile d'aujourd'hui c'est que Jésus a pleuré. Il a pleuré parce que son ami a été malade et qu'il en est mort. Mais il n'a pas pleuré seul il a pleuré avec les proches. Comme s'il partageait aussi à l'avance la peine de ceux qui allaient pleurer après sa mort. Pour qu'ils se souviennent et se sentent moins seuls, qu'ils espèrent ensemble un retour à la vie.
Une parole de vie…
Dans les milieux de dialogue judéo-chrétien, l’Évangile de Jean est un sujet délicat, non seulement parce qu’il proclame avec force la divinité de Jésus, mais aussi parce qu’il évoque fréquemment « les Juifs » (ioudaioi,71 fois) et de façon souvent péjorative. « Votre père, c'est le diable », leur dit Jésus (Jean 8,44). Pourtant il affirme à la Samaritaine « Le salut vient des Juifs » (Jean 4,22).
« Les Juifs » apparaissent à sept reprises dans ce récit où Jésus rend la vie à Lazare (Jean 11,1-54; ioudaioi : v. 8.19.31.33.36.45.54). La
Traduction Officielle Liturgique
a traduit « les Juifs » dans tous les cas. La Traduction Œcuménique de la Bible, dans son édition de 2010, a plutôt opté pour rendre le terme grec différemment, d’après le contexte. On traduit par « Juif » lors qu’il s’agit d’un adepte de la religion juive ou d’un descendant de Jacob, par « Judéen » pour désigner un habitant de la Judée, ou par « autorités juives » lorsqu’il s’agit des chefs religieux de Jérusalem. Voici la traduction des différents passages de l’évangile d’aujourd’hui selon cette version :
v. 8 Les disciples lui dirent: «Rabbi, tout récemment encore les autorités juives cherchaient à te lapider; et tu veux retourner là-bas?»
v. 19 Beaucoup d’habitants de la Judée étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler au sujet de leur frère…
v. 31 Les Judéens étaient avec Marie dans la maison et ils cherchaient à la consoler. Ils la virent se lever soudain pour sortir, ils la suivirent : ils se figuraient qu'elle se rendait au tombeau pour s'y lamenter.
v. 33 Lorsqu'il les vit se lamenter, elle et les Judéens qui l'accompagnaient, Jésus frémit intérieurement et il se troubla.
v. 36 … et les Judéens disaient: «Voyez comme il l'aimait!»
v. 45 Beaucoup de ces Judéens qui étaient venus auprès de Marie et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
v. 54 De son côté, Jésus ne cirulait plus ouvertement à portée des autorités juives: il se retira dans la région proche du désert, dans une ville nommée Ephraïm, où il séjourna avec ses disciples.
Au cours de l’histoire, l’Évangile de Jean a été l’un de fondements de l’antijudaïsme chrétien. Par ces nuances de traduction, la TOB cherche à éliminer un obstacle sur le chemin de la rencontre entre Juifs et Chrétiens. D’une certaine manière, comme Jésus l’a fait pour Lazare, elle propose une parole de vie.
Texte de la résurrection de Lazare. Version 2020
Je trouve la rédaction de ce texte compliqué. Il ne rapporte pas un fait mais un message.
Déliez les mal pris, aimez-vous les uns les autres.
Spontanément j’ai situé le texte dans notre contexte actuel du Covid 19.
Le Covid 19 est Lazare.
Au début tel que décrit, Jésus ne se déplace pas.
On n’a pas pris au sérieux la contamination.
Marthe, Marie ayant des liens de famille et d’amitié s’inquiètent, reprochent à Jésus son absence.
On demande au ministère de la santé des consignes claires.
Là, Jésus fait sa communication expliquant son absence.
Points de presse à la radio, à la télé expliquant comment le ministère de la santé tente le tout en donnant des directives qui s’additionnent à chaque jour et de plus en plus précises pour empêcher que la contagion se répande davantage.
Jésus ému devant la situation intervient : Lazare sort.
Comment peut-il sortir, bouger avec ses bandelettes?
Il dit aux juifs présents au-delà des liens de famille, d’amitié DÉLIEZ-LE.
Les Ministres devant la situation du Covid 19 qui s’aggrave déclarent : aidons-nous les uns les autres, respectons les consignes d’isolement, selon vos disponibilités déliez les mal pris, les itinérants…
Version de la résurrection de Lazare en 2020
Déliez les mal pris, aimez-vous les uns les autres.
C’est le cri de l’humanité entière et notre Père reconnait ses enfants à l’amour qu’Ils ont les uns pour les autres.
Méditation à partir de la résurrection de Lazare
L’appel à la vie ? C’est inconscient. Rien de cérébral. L’enfant a-t-il décidé de naître? Le malade sait-il l’instant de sa dernière heure? Il nous est demandé de rendre conscients des réflexes quotidiens. Chaque jour, chaque instant, je peux choisir la vie ou le contraire, la mort : décider de se lever, se laver, faire à manger, nettoyer, classer, ranger, travailler, se coucher. Autant de gestes quotidiens à travers lesquels on peut choisir de vivre, de vivoter ou de s’enfoncer dans la mort.