Quatrième dimanche de l'Avent (Année B)

18 décembre 2005

Dimanche du Conte : Quand les enfants nous évangélisent

Préparation : Bertin Dickner et Simon Letendre avec les adolescents;

Président : Laurent Dupont
Organiste : Sylvain Caron
Chantre : Yves St-Amant

Tolstoi (Papa Panov)
Mathieu 25, 31-39


JS BACH : Choral Nun komm der Heiden Heiland BWV 659
Le choral de l'Avent (Viens maintenant, Sauveur des païens)
Paul Merkelo à la trompette et Luc Beauséjour à l'orgue

1. OUVERTURE

Les personnes chargées de l'accueil (et une affiche à l'entrée) précisent que c'est un dimanche spécial, ou chacun est invité à retrouver son cœur d'enfant. Il n'y a pas de répétition de chant, pas d'introduction, pas d'autel et on voit les enfants continuer de monter la scène.

Improvisation à l'orgue (variations sur le thème de Venez divin Messie) aussi longtemps que Bertin ne fait pas un signe qu'il est prêt. Le chantre fait lever la chorale et l'assemblée.

Chant : Venez divin Messie (refrain et un couplet)

On s'asseoit, et la chorale poursuit en humming jusqu'à la phrase… lui rappelait d'anciens souvenirs.


2. TEMPS DE LA PAROLE

2.1 Conte de l'Avent

C'était la veille de Noël. Il n'était pas encore cinq heures, mais les lumières étaient déjà allumées dans les magasins et les maisons du petit village russe. La courte journée d'hiver se terminait et le soir tombait. Les familles étaient réunies dans les
salons et le bruit étouffé des rires et des bavardages passait à travers les volets clos.
Le vieux Papa Panov, cordonnier du village, n'avait guère le temps de lire, mais ce
soir-là, il sortit la vieille Bible du placard et relut l'histoire de Noël en suivant les lignes  du bout de son index.
" Oh, mon Dieu! Comme j'aurais aimé être là! s'écria Papa Panov. Je lui aurais
donné mon lit et j'aurais couvert le bébé de mon plus bel édredon pour qu'il ait bien
chaud! "
Papa Panov continua sa lecture. Il lut l'histoire des Rois Mages qui vinrent saluer l'enfant et lui apporter de splendides cadeaux. A ce moment-là, Papa Panov soupira.
" Je n'ai aucun cadeau digne de l'enfant ", pensa-t-il tristement.
Puis son visage s'éclaira. Il posa la Bible, se leva et tendit les bras vers une étagère accrochée au mur de sa chambre. Il y prit une petite boîte poussiéreuse et l'ouvrit. A l'intérieur se trouvait une merveilleuse paire de minuscules chaussures de cuir.
C'étaient les chaussures les plus parfaites qu'il eût jamais faites.
" Je lui aurais donné ceci! " décida-t-il. Puis il rangea les chaussures et reprit place
dans son grand fauteuil.

Pause de musique (Simon au violon) : Nouvelle agréable

Papa Panov rêva. Il rêva que quelqu'un venait d'entrer dans sa chambre. Il comprit  aussitôt que cette personne était Jésus.
" Tu aurais souhaité me voir, Papa Panov, lui dit doucement Jésus. Eh bien, je vais venir. Attends-moi demain car je te rendrai visite le jour de Noël. Mais guette attentivement parce que je ne te dirai pas qui je suis ".
Le rêve se termina sur ces paroles mystérieuses et Papa Panov passa une nuit tranquille. Quand il se réveilla, les cloches carillonnaient et un rayon de lumière passait à travers les volets fermés.
" Seigneur Dieu! s'écria Papa Panov. C'est le matin de noël! "
Il se leva et s'étira car il se sentait un peu engourdi après toute cette nuit passée dans son fauteuil. Puis il se souvint de son mystérieux rêve. Jésus devait lui rendre visite aujourd'hui. Mais quand viendrait-il ? Et à quoi ressemblerait-il?
Papa Panov prépara du café frais pour son déjeuner de Noël. Il ouvrit les volets et regarda à travers la fenêtre. Personne n'était encore levé et la rue était déserte.
Papa Panov ne vit que le vieux balayeur qui avait l'air encore lus triste que
d'habitude.
" Ce ne doit pas être drôle de balayer la rue tout seul le matin de Noël " pensa Papa Panov. Il ouvrit grand la porte de sa boutique et frissonna dans le vent froid.
" Venez ici! cria-t-il gaiement. Je vous invite à boire une tasse de café bien chaud! "
Le balayeur leva les yeux avec un air étonné. Il était si rare qu'on l'invite qu'il n'en croyait pas ses oreilles. Mais il lâcha vite son balai et se dépêcha d'entrer chez Papa Panov. Il s'installa devant le poêle pour se réchauffer et prit dans ses mains un bol de café fumant.
Papa Panov le regardait avec satisfaction, mais de temps à autre, il jetait un coup
d'œil par la fenêtre.
" Vous attendez quelqu'un? " finit par demander le balayeur. Alors Papa Panov lui raconta son rêve.
" J'espère que Jésus viendra, lui dit le balayeur. Vous méritez que votre rêve se
réalise. Vous avez été bon avec moi en ce matin de Noël ".

Chant (chorale et assemblée)  E34:            

Viens pour notre attente, ne tarde plus
Tu es notre espérance, viens Seigneur Jésus
Dans notre monde de détresse, nous t'appelons Seigneur Jésus.
Dans notre angoisse, nos ténèbres, nous te cherchons Seigneur Jésus.
Dans nos discordes qui te blessent, nous t'implorons Seigneur Jésus.
L'amour, plus fort que nos misères, nous réunit Seigneur Jésus.
Pour ta parole d'espérance, nous te louons Seigneur Jésus.

Un peu plus tard, quand le balayeur fut parti, Papa Panov s'installa à la fenêtre.
Bientôt, il aperçut une jeune femme qui marchait lentement. Elle portait un paquet dans ses bras et avait l'air très fatiguée. Une petite fille marchait à ses côtés et semblait avoir très faim et froid. Comme elle s'approchait, Papa Panov remarqua que ce n'était pas un paquet, mas un bébé, enveloppé dans une mince couverture. Son visage était rouge de froid et les yeux de la jeune femme était si triste que Papa Panov n'hésita pas.
" Entrez donc un peu chez moi, lui proposa-t-il en avançant à sa rencontre. Vous avez tous deux besoin d'un peu de repos et d'un bon feu ".
La jeune mère se laissa conduire à l'intérieur et s'assit dans le grand fauteuil. Elle poussa un soupir de bonheur.
" Je vais faire tiédir un peu de lait pour votre bébé ", lui dit Papa Panov.
Il chauffa le lait sur le poêle puis commença à nourrir le bébé qui était enchanté et
agitait ses pieds et ses mains.
" Il lui faudrait des chaussures " constata Papa Panov en regardant ses pieds nus.
" Je n'ai pas assez d'argent pour lui en acheter, soupira la mère. Je n'ai ni mari, ni travail et je me rends au village voisin pour chercher un emploi…"
" Essayez-lui ces souliers ", dit-il en les sortant de leur boîte et en les tendant à la jeune femme. Les chaussures étaient juste à la bonne taille. La mère sourit et le bébé poussa des cris de joie.
" Vous avez été bon pour nous, dit la femme quand elle se leva pour partir. J'espère que vous serez heureux et que tous vos vœux se réaliseront ".
Papa Panov hocha la tête d'un air de doute. Il commençait à se demander si son vœu allait vraiment se réaliser. Le temps passait et Jésus n'était toujours pas venu.
Peut-être l'avait-il manqué? Papa Panov regarda anxieusement dans la rue. Elle était pleine de gens, mais c'étaient tous des habitants du village.
Il remarqua quelques mendiants et leur offrit un bol de soupe avec du pain frais, puis il ressortit pour guetter l'arrivée de Jésus. Mais le soir tomba et bientôt, Papa Panov ferma ses volets et s'assit lourdement dans son fauteuil.
Après tout, ce n'était qu'un rêve…
Jésus n'étais pas venu…

Pause musicale (fredonné par la chorale) : Ô Sainte nuit…

Mais tout à coup, Papa Panov sentit qu'il n'était plus seul dans la pièce. Cette fois il était sûr de ne pas rêver, car il avait les yeux grands ouverts. D'abord, il eut l'impression de revoir tous les gens qui étaient entrés chez lui ce jour-là. Il revit le balayeur, la jeune femme et son bébé, les mendiants qu'il avait nourris. Et comme ils
défilaient devant lui, ils murmuraient :
" Tu ne m'as pas reconnu, Papa Panov? "
" Qui êtes-vous? " cria-t-il stupéfait.
Une autre voix parla. C'était la voix de son rêve, la voix de Jésus.
" J'avais faim et tu m'as rassasié. J'étais nu et tu m'as vêtu. J'avais froid et tu m'as
réchauffé. Je suis venu chez toi aujourd'hui à travers tous ceux que tu as accueillis et
aidés. "
Puis le silence revint dans la chambre. On n'entendait plus que le tic-tac de l'horloge,
mais la pièce semblait inondée de paix et de lumière.
Le cœur du vieux Papa Panov était rempli de joie et de bonheur.
" Il est venu, après tout! " murmura-t-il.

Chant : Alleluia !

2.2 Proclamation de l'Évangile (Mathieu 25, 31-39) (Président et Panov)

Président

« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera  sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui; il séparera les humains les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!'

Panov

Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu…? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? tu étais nu, et nous t'avons habillé? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu'à toi?'

Président

Et le Roi leur répondra :

Chantre (psalmodiant) : Ce que vous avez fait au plus petit d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.

Acclamation : Alléluia!

Applaudissements


TEMPS DE L'EUCHARISTIE

Mot de transition (Laurent)

Nous nous sommes redit un conte de Tolstoï, nous avons repris de vieux chants en sachant faire la part du rêve, de la légende et de la réalité.

Nous nous sommes relu une page d'évangile avec sa mise en scène littéraire qui ne manque pas de grandeur, toujours avec nos rêves et nos réalités d'aujourd'hui.

Ce récit, cette parabole évangélique illustre bien ce qu'on pourrait qualifier de logique de « l'après-coup ». En effet, c'est la plupart du temps après-coup que la signification profonde et la portée ultime de nos gestes nous sont révélés : « Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu…? »

Nous l'avons vu quand nous l'avons reconnu, nous dit l'Évangile, en le cherchant pas seulement du côté des paroles et des discours, mais du côté des gestes qui délivrent.

Nous nous sommes redit que le Dieu de l'Évangile n'est pas au-dessus de nous, n'est aps celui qui contraint mais celui qui espère en nous, nous pas celui qui juge et condamne mais celui qui remet debout, pas celui qui fait à notre place, mais celui qui appelle chacun et chacune à devenir responsable en sachant qu'aimer en se rapprochant des autres, c'est l'aimer en se rapprochant de lui du même coup.

Si bien que nous avons le goût ce matin, comme jamais peut-être, enfants et moins jeunes, de prendre part ensemble à la table de l'Eucharistie, en sachant bien que le Seigneur Jésus en se serait pas assis à notre table, s'il n'avait connu le premier le besoin de communion avec nous.

Avant de nous donner son pain de vie, il a partagé notre pain, avant de nous donner le vin de l'Éucharistie, il a le premier goûté à notre vin, Nous allons le bénir d'avoir appris parmi nous le goût de la Terre et ne nous avoir appris ainsi le goût du Royaume.

Après un temps de musique et de recueillement, et pendant que la musique continuera, nous dresserons la table du partage.

Musique d'orgue (enjouée)

Dans le milieu du décor, on apporte le petit autel et on prépare la table.
Un enfant allume la quatrième bougie de la couronne de l'Avent.

Acclamation :

Rendez-grâce au Seigneur car il est bon : Car éternel est son amour!
Rendez-grâce au Seigneur des Seigneurs : Car…
Rendez-grâce au Dieu du Ciel. Amen! : Car…


Prière eucharistique

Dieu notre Père, sept jours bien comptés
nous séparent encore de la fête qui vient.

Déjà les musiques anciennes et les cantiques
nous sont revenus à la mémoire
et tant de gestes et de paroles traditionnelles
nous refont le coeur pour demain.

Dans l'attente de la fête,
tu nous apprends, Dieu notre Père,
l'attente de la venue de ton Fils
et, dès maintenant,
tu nous donnes d'en trouver le bonheur.

Chant :        

Dieu très saint, nous t'espérons,
Dieu très saint, nous t'acclamons :
Hosanna au plus haut des cieux (bis)
Béni soit celui qui vient;
Béni soit ton Fils Jésus :
Hosanna au plus haut des cieux (bis)

Dieu notre Père,
ce n'est pas d'hier que ton Fils est venu parmi nous.
Né d'une toute jeune femme appelée Marie
et de son 'oui' à l'ange de ta parole,
il a vécu toute notre vie,
depuis l'aube de son enfance
jusqu'aux ténèbres de sa mort.

Adolescent-1

Par tout ce qu'il a fait
et jusque dans le don de sa vie,
il a parlé de Toi, son Père :
il a été l'ami des pauvres et des petits,
il a guéri des malades,
donné confiance aux humiliés;
aux pécheurs, il a donné la paix du pardon.

Adolescent-2

Vraiment, sur nos chemins
Jésus a laissé la trace de ses pas
et qui pourrait les effacer de notre mémoire?
Aussi partageon-nous encore maintenant sa parole
et c'est pour vivre l'expérience de sa présence
que nous refaisons ensemble
les gestes de son dernier repas.

Président

Jésus allait bientôt être livré.
Au début du repas, il prend le pain,
il te rend grâce, Père,
puis il rompt le pain
qu'il donne à ses amis.
Et pour en faire le signe de sa pâque,
il leur dit :
Prenez, mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous.

À la fin du repas,
il prononce la grande bénédiction sur la coupe de vin
qu'il fait passer parmi les disciples.
Pour les ouvrir au sens de son geste, il leur dit :
Prenez, buvez-en tous,
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l'alliance nouvelle,
qui sera versé pour vous et pour tous en signe de pardon.
Faîtes cela pour faire mémoire de moi.

Père, le souvenir de Jésus,
vainqueur de la mort et aujourd'hui vivant près de Toi,
habite toujours notre mémoire
et, grâce à la puissance de ton Esprit,
ce pain et ce vin le rendent pour nous présent.

Anamnèse : 

Gloire à Toi, qui étais mort, gloire à Toi qui est vivant
Notre sauveur et notre Dieu : Viens, oh viens, Seigneur Jésus

Comme en écho à ce cri d'appel,
nous te supplions, Père,
à l'approche de la fête
par la voix des enfants et des jeunes
de notre Communauté

Enfant-1

Dieu notre Père,
en attendant Noël,
nous voulons penser aux parents
qui ne peuvent pas habiller
et nourrir leurs enfants
comme ils voudraient.

Enfant-2

Nous voulons penser aussi
à tous ceux qui manquent d'amour :
les enfants maltraités
les mendiants
les personnes très vieilles.

Invocation : prélude à l'orgue, puis chantre, puis assemblée

Que ton règne vienne, qu'il éclaire et change notre vie.

Pré-adulte

Nous attendons ton Royaume, mais nous avons peine à te reconnaître.
Nous te prions,
fais-nous comprendre que ton Royaume se passe ici,
aujourd'hui, dans nos vies et dans nos villes.

Ton Royaume est tout proche, mais nous avons du mal à y entrer.
Nous t'en prions, aide-nous à faire le premier pas
vers ceux qui sont seuls, sans espoir et sans pouvoir
et ceux qui sont difficiles à aimer.

Ton Royaume est dans chaque moment de paix.
Il est dans tout geste qui brise les solitudes,
dans les joies et les rires partagés.
Nous t'en prions, fais-nous aimer aller vers les autres,
afin que ton règne puisse enfin venir.

Invocation : en reprise

Que ton règne vienne, qu'il éclaire et change notre vie.

Invitatoire au Notre-Père

Et pour que son règne vienne,
je vous invite tous, les enfants,
à faire la ronde avec moi, en vous donnant la main
et j'invite l'assemblée des adultes à en faire simplement autant!

Chant du Notre-Père

Fraction du pain et distribution des coupes

Invitatoire à la Communion

Voici le pain et le vin de notre eucharistie,
corps et sang de Jésus, de celui qui nous sauve.

Communion (orgue au début)

Chant de communion E118-3:       

Dieu dans notre monde! Dieu sur nos chemins!
Proche est ton Royaume! Seigneur viens!

Pour dire l'amour de ton Père, qui aura ta voix?
Pour suivre la route des pauvres, qui aura ton coeur?

Pour être la joie de ses proches, qui aura tes yeux?
Pour être Lumière du monde, qui vivra de toi?

Pour être affamé de justice, qui voudra ta faim?
Pour vaincre le poids de la haine, qui voudra ta croix?

Pour être soutien du plus faible, qui aura tes mains?
Pour te chercher quand la nuit tombe, qui saura veiller?

Pour être le sel de la terre, qui prendra ton Corps?
Pour vivre aujourd'hui de ta vie, qui suivra tes pas?

Prière après la communion

Dieu notre Père,
nous aimons nous souvenir de toi,
et de ton Fils Jésus.
Aide-nous à te reconnaître
quand tu viens vers nous
et que tu nous montre ton visage
toi qui demeures toujours si proche.

Avis et remerciements

Bénédiction

Que Dieu nous garde proches les uns des autres
pour la fête qui vient, Lui qui es Père, Fils et Esprit,
et qui habite en nous et avec nous pour les siècles des siècles, Amen!

Chant final : Venez Divin Messie