Dimanche des Rameaux année C – 04 avril 2004
( Phil 2, 6-11 ; Luc 19, 28-38; Isaïe 50, 4-6; Luc 22,14-20; 24-26 )
Laurent Dupont, Muguette Lavallée , Denis Tesson
Les rameaux sont distribués à l'entrée de l'église par les enfants. Ceux-ci se retirent pour participer à un récit en images de la Passion. Ils rejoignent la grande assemblée pour la communion.
• OUVERTURE
• INDICATIONS POUR LE CHANT
• MUSIQUE D'ORGUE
temps de silence
• LECTURE/CHANT D'INTRODUCTION (debout d'après Phil 2, 6-11) - Président
1.3.1 Liminaire à Philippiens 2,6
Dans la fameuse hymne liturgique de Philippiens 2,6 que nous allons d'emblée proclamer au seuil de cette Semaine Sainte, on peut découvrir un schéma classique ancine qui la structure : Dieu, des hauteurs où se trouve sa demeure, s'est abaissé, puis y est retourné dans la gloire. D'après l'Évangile selon l'apôtre Paul, c'est l'itinéraire même du Christ Jésus : né de Dieu, incarné dans l'humilité de l'Histoire, il est enfin ressaisi dans la gloire de la résurrection et de l'ascension.
Pour nous vivant 20 siècles plus tard dans un tout autre contexte culturel, ce passage obligé par l'humiliation nous met mal à l'aise, comme si Dieu n'avait d'autre choix que de se faire du « tourisme » parmi nous, et bon joueur de jouer aussi le jeu de la déchéance humaine, s'offrant ainsi le luxe d'une « expérience humaine ».
Ce que Paul dans son « évangile » nous dit par ailleurs du Christ, nous incite à résister à cette interprétation excessive. Ce que cette hymne nous rappelle d'essentiel, c'est la transcendance du Christ. Jésus, vrai homme et vrai Dieu : tout Dieu qu'il fût, Lui, Dieu, en Jésus, s'est comporté comme le plus humain des êtres humains.
Faisons la-nôtre, cette hymne d'admiration !
1.3.2 Texte de la première lecture (Philippiens 2,6)
Le Christ Jésus, lui qui était de condition divine, n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu; mais, au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme par son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à en mourir, et à mourir sur une croix.
Jésus Christ est Seigneur, à la gloire du Père (chantre, repris par l'assemblée)
C'est pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné le nom au-dessus de tout nom (chorale)
Afin qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse, au ciel, sur terre et aux enfers
Et que toute langue proclame (chorale)
Jésus Christ est Seigneur, à la gloire du Père (assemblée)
• MUSIQUE D'ORGUE (mélodie reprenant le chant précédent 2-3 minutes)
• MONITION (introduction à la Semaine Sainte et au Dimanche des Rameaux) - Laurent
D'hier à demain, de génération en génération, ce sera toujours le même étonnement devant la grandeur et l'humilité de cet homme. Voici qu'au terme du Carême, nous voulons revivre en mémorial les événements qui, depuis l'entrée de Jésus à Jérusalem jusqu'à sa Résurrection à l'aube du premier jour, sont devenus pour nous points de repère et signes d'espérance.
Vous l'aurez bien compris, ce à quoi nous sommes conviés pendant ces jours saints n'est pas une promenade touristique : nous n'irons pas visiter des monuments culturels ou historiques. Nous sommes avant tout des citadins désireux de ne pas laisser aller à la porte de l'église le cœur de la cité qu'on entend battre, lieu à la fois de Vie et de Mort.
En effet, l'amour qui enfante et la haîne qui tue sont emmêlés dans nos vies et dans nos rapports humains. Si bien que c'est en ses membres, en ses frères et sœurs en humanité, que Jésus revivra cette semaine sa Passion et sa Pâque vers la Lumière, vers la Vie.
Il s'agit moins d'un chemin de croix donc qu'une croisée de chemins où nous avons rendez-vous avec Quelqu'un.
Et parce qu'empêtrés dans nos murs, enserrés dans l'étroitesse de nos vies, le doute et le scepticisme nous traverseront : pour quelle fête chanterions-nous dans ce monde qui fait la guerre? Pour quelle Pâque nous préciperions-nous dans ce monde criant misère?
À ce propos, comment aurions-nous pu mettre en valeur cette semaine les lectures presque successives et répétitives de la Passion le dimanche des Rameaux et le Vendredi Saint ? La longueur du récit et sa répétition auraient risqué de lasser lecteurs et auditeurs. Réservons donc ce récit exceptionnel pour la célébration du Vendredi Saint, et ne gardons aujourd'hui que le récit de l'entrée messianique de Jésus à Jérusalem.
Dimanche des Rameaux ! En ce jour inaugural de sa dernière semaine, Jésus pose un geste significatif. Comme il n'a pas réussi jusqu'à ce jour à faire comprendre aux disciples que c'est sur la Croix et non l'Épée qu'il sera le Messie de Dieu, il les instruit une dernière fois par un acte symbolique. Comme un prophète se doit de mourir à Jérusalem, Jésus s'y rend et y entre au milieu de l'enthousiasme polpulaire. Il tient à saluer le petit peuple de cette ville où doit se sceller son destin.
Mais il s'avère que ce nouveau prophète n'est en fait qu'un pauvre petit messie, si bien qu'il s'avance à califourchon sur un ânon au milieu de la cohue et en plein brouhaha. Voilà bien un messie déroutant! Ce messie inattendu est fort éloigné du messie attendu par le peuple. Ceci explique en grande partie pourquoi la foule fut si facile à retourner comme un gant contre lui. Quelle déception pour elle au bout du compte!
Si nous allons, tout de suite après la lecture, reprendre les acclamations et les Hosanna de la foule juive, traversés de tant de malentendus, voire d'ambiguïtés et d'ambivalence, nous les reprenons pour notre propre compte, vingt siècles plus tard, sachant bien que notre maître et Seigneur vient toujours à nous sous des formes encore plus simples qu'un ânon : un peu de pain et de vin, de l'eau et de l'huile mais servis gracieusement et abondamment, comme s'ils étaient les seuls éléments dignes de symboliser le type de royauté qu'Il réclame pour Lui-même dans notre monde humain et inhumain tout ensemble.
Place à l'entrée bruyante du Messie à Jérusalem, selon la relation qu'en a faite l'évangéliste Luc.
• TEMPS DE LA PAROLE
2.1 ENTRÉE MESSIANIQUE DU SEIGNEUR À JÉRUSALEM ( Luc 19, 28-38) - Christine
Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem. A l'approche de Bethphagé et de Béthanie, sur les pentes du mont des Oliviers, il envoya deux disciples : « Allez au village qui est en face. A l'entrée, vous trouverez un petit âne attaché : personne ne l'a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si l'on vous demande : 'Pourquoi le détachez-vous ?' vous répondrez : 'Le Seigneur en a besoin.' » Les disciples partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit. Au moment où ils détachaient le petit âne, ses maîtres demandèrent : « Pourquoi détachez-vous cet âne ? » Ils répondirent : « Le Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l'âne à Jésus, jetèrent leurs vêtements dessus, et firent monter Jésus. A mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Déjà Jésus arrivait à la descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les signes qu'ils avaient vus : « Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »
2.2 LOUANGES AU SEIGNEUR (l'assemblée reste debout - plusieurs personnes (2 femmes, 2 hommes) de l'assemblée crient les proclamations - le chœur et l'assemblée chantent le refrain en agitant les rameaux)
Pour donner du sens à notre mort, c'est Toi, Seigneur, notre espérance !
Gloire à Toi, sauveur du monde, premier né d'entre les morts,
Gloire à toi pour ton royaume, qu'il advienne Hosanna !
Pour nous libérer de la peur, c'est Toi, Seigneur, notre salut !
Gloire à Toi, sauveur du monde, premier né d'entre les morts,
Gloire à toi pour ton royaume, qu'il advienne Hosanna !
Pour accueillir l'étranger, c'est Toi, Seigneur, qui nous guide !
Gloire à Toi, sauveur du monde, premier né d'entre les morts,
Gloire à toi pour ton royaume, qu'il advienne Hosanna !
Pour lutter contre l'injustice, c'est Toi, Seigneur, qui nous rend forts !
Gloire à Toi, sauveur du monde, premier né d'entre les morts,
Gloire à toi pour ton royaume, qu'il advienne Hosanna !
temps de silence (assis) 20 sec
2.3 PRÉSENTATION DU FUTUR BAPTISÉ
Émile (6 mois), deuxième enfant de :
Johanne HAMEL et Pascal BONISCHOT
est présenté par ses parents, qui expliquement brièvement pourquoi ils ont demandé le baptème (qui aura lieu lors de la nuit de Pâques).
2.3.1 Introduction : Naître et renaître, dans la nuit de Pâques, de l'eau et de l'Esprit…
Esprit d'Amour, qui travaille le cœur de l'humanité pour que le désir de s'entendre l'emporte sur l'égoïsme et la guerre, pour que la soif de vengeance fasse que l'amour triomphe de la haîne.
Il est l'Esprit d'unité, l'Esprit de paix, l'Esprit d'amour et de vérité.
Il est l'Esprit qui nous fait crier « Père ».
Croyez-vous en l'Esprit Saint ? (chanté)
Oui, nous croyons en Lui ! (assemblée)
2.3.2 Présentation d'Émile par ses parents
2.3.3 Signe de la croix, par le président
Émile, que l'Esprit de force et de douceur du Christ Jésus soit en toi et avec toi pour la suite de tes jours.
2.3.4 Signe de la croix par les parents
2.3.5 Acclamation par chœur et assemblée
Acclamation : Gloire à toi, dans les siècles
Nous te rendons grâce, Ô notre Père !
Pour l'accueil des plus petits de ton Royaume !
Toi qui nous offre ta Vie en abondance !
temps de silence
2.4 DEUXIÈME LECTURE (Isaïe 50, 4-7) ( Danielle Gosselin )
Ainsi disait le prophète Isaïe :
Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un disciple
qui se laisse instruire,
pour que je sache à mon tour
réconforter celui qui n'en peut plus.
La Parole me réveille chaque matin,
chaque matin elle me réveille
pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire.
Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas enfui.
J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe.
Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats.
Je ne me suis pas dérobé.
silence (20 sec.)
2.5 MÉDITATION : psaume de la croix (président)
Dis, Seigneur, c'est toi qui au vaisseau de l'amour
as planté ce grand mât au pied de la croix ?
N'aie crainte ! Vaisseau qui porte l'homme à sa dérive
n'est point vaisseau que Dieu déserte.
Ne t'éloigne pas non plus de moi sur la mer incertaine ;
nous pensions la vie loin de la mort
mais que savons-nous des forces qui nous joignent ?
Seigneur, qui dans la nuit regardes nos faces à découvert,
tu n'as point vu des faces peintes, ni des masques …
Pour nous, sur l'eau neuve, toute la nouveauté de vivre
Nous diras-tu le sens de nos croix ?
Les vents changeants dans nos voilures
nous poussent à des larges inconnus.
Le vent se lève. Nous faudra-t-il lire la route
aux tâches de sang du Fils dressé en pleine terre ?
Du meilleur de nos grains, du meilleur de tes fruits,
s'est levée cette croix pour la communion de Dieu et de nous.
J'épouserai la route mortelle, mon regard là-haut,
j'irai ou va la mort aventureuse et vaine
si c'est ainsi le chemin de la vie, Seigneur…
(J.Julien, C.Perron, d'après Saint-John Perse : « Amers »)
2.7. Silence (15 sec) puis ORGUE
• TEMPS DE L'EUCHARISTIE
3.1 Prologue (Selon Luc 22, 14-20)
« Quand l'heure fut venue,
Jésus se mit à table,
et les Apôtres avec lui.
Il leur dit :
‘J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous
avant de souffrir!
Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée
dans le Royaume de Dieu.' »
4.2 Prière eucharistique
- Élevons notre coeur ... nous le tournons vers le Seigneur !
- Rendons grâce au Seigneur notre Dieu ... cela est juste et bon !
Quand nous sommes en ta présence
Dieu, notre Dieu,
et que le visage de Jésus ressuscité
envahit notre coeur,
il nous vient le désir de l'acclamer,
et de te chanter longuement avec lui,
et d'inviter toute la terre
à joindre sa voix à nos faibles voix
pour te rendre grâce.
Acclamation : A toi la louange et la gloire, éternellement (et deux couplets) (A.Gouzes)
Père, ton Fils est venu en ce monde
depuis tant de siècles !
Pourtant sa parole nous rejoint encore.
Portée par une longue suite de fidélités,
elle est là encore aujourd'hui,
resplendissante ou cachée,
à la source du sens de notre vie,
au secret de nos souffrances,
à la pointe de nos attentes.
Oui, peu à peu,
à la mesure de notre accueil
et de notre désir de le rencontrer,
ton Fils devient quelqu'un parmi nous
et notre hâte grandit de le revoir
lui, le soleil de notre vie :
Alors qu'approche la fête
où nous chanterons la victoire sur la mort
la victoire de la vie,
nous aimons, Père, pour évoquer
l'espérance qu'apportait ton Fils,
répondre à son invitation
et refaire les gestes de son dernier repas.
Jésus présidait le repas,
entouré de ses disciples.
Il prit le pain, il te rendit grâce,
puis il rompit le pain
et le leur donna en disant :
"Prenez, mangez,
ceci est mon corps livré pour vous."
À la fin du repas,
il prononça la bénédiction sur la coupe,
puis il la fit passer la coupe
parmi ses amis, leur disant :
"Prenez, et buvez en tous,
car ceci est la coupe de mon sang,
le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle ,
qui sera versé pour vous et les autres
en signe d'amour jusqu'au pardon.
Vous ferez cela en mémoire de moi. "
Anamnèse : Nous proclamons ta mort, … (A. Gouzes)
Dieu, tu étais avec Jésus,
et tu l'as accompagné jusqu'au bout.
C'est toi qui l'as ressuscité des morts
et l'as rappelé auprès de toi;
Et c'est toi encore qui, par ton Esprit,
fais de ce pain et de ce vin
les signes du don de sa vie
que tu nous promets en plénitude,
quand ton Fils reviendra à la fin des temps.
La richesse de ton amour, Dieu,
nous invite à te confier en silence
les demandes que nous inspire
l' aujourd'hui de ta parole…
Notamment de te souvenir de notre sœur
et amie Lyette Plourde,
décédée en France, dans la nuit du 2 avril.
Silence
Enfin, Dieu,
puisses-tu reconnaître ta voix
dans le chant de notre louange,
puisque c'est par Jésus, ta parole,
qu'il nous est donné de te rendre grâce
et de bénir ton Nom.
Doxologie chantée
Par Jésus, avec lui et en lui, à toi Dieu, le Père tout puissant…
Gloire à toi Seigneur - Amen !
3.3 Invitatoire au Notre Père (la-fa-do-fa à l'orgue)
3.4 Chant du Notre Père - Fraction du pain et distribution des coupes
3.5. Invitatoire à la communion
Au moment de communier
à la personne de Jésus, le Christ,
aurions-nous encore le besoin de nous redire, Dieu et Père,
que nous rompons le pain, les uns pour les autres,
que nous bénissons la coupe à la louange de ton Nom,
et que nous espérons en ton Évangile
pour y lire et comprendre mieux notre destinée.
3.6. Musique d'orgue (au début)
3.7. Chant de communion (Choral) : Que ton Règne vienne, comme l'aube sur la nuit...
3.8 Prière après la communion : (à insérer ou conserver Luc 22, 24-26 ci-dessous)
Les apôtres en vinrent à se quereller pour savoir
qui d'entre eux était le plus grand.
Mais Jésus leur dit :
" Les rois des nations se comportent comme des seigneurs
et ceux qui exercent le pouvoir sur eux
se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous rien de tel !
Au contraire, que le plus grand d'entre vous
prenne la place du plus jeune,
et que celui qui commande
prenne la place de celui qui est au service.
Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table ou celui qui sert ?
N'est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien ! moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi
dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi, vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume.
(Pause, puis selon Luc 22, 14-20 en reprise)
Quand l'heure fut venue,
Jésus se mit à table,
et les Apôtres avec lui.
Il leur dit :
"J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous
avant de souffrir!
Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée
dans le Royaume de Dieu."
silence
3.9 Benédiction
Que Dieu, Père, Fils et Esprit,
au nom duquel vous avez été ou serez baptisés,
vous donne accès à sa joie,
grâce à la Pâque du Christ. Amen !
3.10 Avis
3.11 Orgue