Il est une parole de Jésus qui a retenu mon attention récemment.
On la trouve dans l’Évangile de Marc, au chapitre 2, verset
27 : « Le sabbat a été fait pour l’homme
et non l’homme pour le sabbat. » Parole que l’Église
a un peu mise en veilleuse quand elle a imposé l’obligation
d’assister à la messe dominicale. Je ne me souviens plus
du numéro que portait cette obligation dans la liste des sept
commandements de l’Église que nous apprenions quand je marchais
au
catéchisme.
J’ai vu trop de personnes bien intentionnées réciter
leur chapelet durant la messe; en Italie, j’ai vu des fidèles
entrer à l’église durant l’Eucharistie et
faire leurs dévotions à une chapelle latérale
avant de repartir. J’ai assisté à des messes bâclées
dans le silence d’avant Vatican II, j’ai entendu des sermons
qui ne nous laissaient aucun souvenir précis tellement ils étaient
vaseux.
Le fidèle était « fait pour le dimanche » et
ne s’y retrouvait pas.
Ici, à la communauté chrétienne Saint-Albert,
j’ai vraiment la conviction que le dimanche est fait pour nous.
Je n’ai pas l’impression de venir parce que j’y suis
obligé par un énième commandement, mais parce
que j’y trouve une alimentation pour ma vie personnelle. Rien
n’est réglé par la routine, mais les paroles et
les chants sont pensés pour le dimanche présent. Non
pour l’époque de saint Ambroise ou du Concile de Trente.
Il n’y a pas beaucoup d’endroits où j’ai retrouvé ce
souci de faire de chaque célébration dominicale une vraie
célébration. Sauf dans un petit patelin d’Italie
avec don Lindo. Mais je ne puis y aller tous les dimanches!
Viateur
Lemire