Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand à Montréal

L’accommodement : raisonnable – ou déraisonnable?

J’aime les questions, laissez-moi commencer par une question. Je la suspends dans l’air, je n’y réponds pas, car il y a certainement plus d’une réponse. Mais gardez-la dans votre esprit :   Dieu, est-ce qu’il nous accommode de façon raisonnable, ou déraisonnable? Et puis, je veux vous parler de plusieurs exemples d’accommodements déjà faits. Ce terme a été introduit, pour inclure des groupes marginaux et/ou minoritaires dans la société. Voici :

• On a construit des rampes pour les gens en fauteuil roulante. Cela n’a fait peur à personne.
• On a installé des sièges à hauteur variable pour permettre aux femmes de conduire un autobus. Au début, ça faisait peur aux hommes qui craignaient de perdre leur travail. Puisque personne n’a perdu son travail, on n’en parle plus.
• La peur devient intense quand on parle de la langue française : En Amérique du Nord, elle est marginale et minoritaire. On a donc imposé l’accommodement (raisonnable et déraisonnable) aux immigrants et on a trouvé ça bien correct pour protéger notre chère langue. Les immigrants (la minorité au Québec) ont dû accommoder la majorité. On n’en parle presque plus.
• Maintenant une minorité d’immigrants, qui veulent garder leur identité religieuse, demande à la majorité des Québécois un accommodement raisonnable. Et tout à coup nous avons PEUR! Pourquoi?

J’ai trouvé, il n’y a pas longtemps, une belle phrase et cela a tout changé pour moi. Serait-ce une réponse possible à mes questions?

«Le contraire de la peur n’est pas le courage, mais l’amour.»

Enfin, Dieu, comment  nous accommode-t-il?
Plus loin encore : est-ce qu’il nous accommode? Ou est-ce qu’il nous aime?  Ou les deux?
J’aime les questions!

Christine Mayr