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Communauté chrétienne
Saint-Albert-Le-Grand à Montréal |
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Étapes Juin – 2006
Communauté Chrétienne Saint-Albert-le-Grand
Liminaire
L’année 2005-2006 à St-Albert a été une
fois de plus fertile en activités, projets, engagements de toutes
sortes. Cette édition d’ Étapes de juin cherche donc à refléter
une partie de cette vie intense de la Communauté avant la période
estivale où chacun ira refaire ses forces et reviendra plein d’énergie
nouvelle fidèle aux engagements de septembre.
-
Il y a d’abord l’évaluation du parcours de la communauté telle
que livrée par notre présidente Clotilde à l’Assembée
générale de mai.
-
Suivra, l’extrait d’une communication fort appréciée
lors d’un dîner communautaire en avril, de Lise Baroni Dansereau,
sur son engagement comme croyante et théologienne au seuil de
sa retraite universitaire.
-
Afin de permettre au reste de la communauté de participer à la
réflexion sur la Résurrection engagée par 28
participants à la retraite d’Oka, nous avons réuni
ici plusieurs de leurs témoignages, prières et réflexions.
-
Enfin, les jeunes communiants de juin seront présents dans ces
pages par leurs dessins accompagnés de commentaires témoignant
de leur cheminement.
Nous vous souhaitons un BON ÉTÉ et vous invitons à nous
rapporter pour la prochaine édition de la rentrée des comptes
rendus d’expériences ou de lectures d’été.
Élizabeth
Roussel
![](Dessin02)
![](Dessin03)
Évaluation du parcours de la CCSA
Pour l’année, de sept. 2005 à mai
2006
Qu’est-ce qui nous rassemble d’abord
et avant tout? C’est l’assemblée du dimanche.
![](Dessin04)
Qu’en est-il de celle-ci?
Avons-nous les bons ingrédients pour réussir nos célébrations?
Nous
avons un comité de
liturgie qui détermine
la lancée qui orientera les pratiques rituelles de nos liturgies
et les temps forts de l’année; il évalue le vécu
et apporte une cohésion à notre démarche de foi.
Un sacristain, Jérôme,
qui dresse la table et Guy avec son équipe qui s’affaire à la mise
en place.
Un comité d’accueil chaleureux
et fidèle à son poste.
Des équipes liturgiques qui
travaillent avec acharnement pour chercher des angles neufs, pour ouvrir
au sens profond des mots et des gestes posés.
Quand il n’y a pas d’équipe, c’est Muguette la
coordonnatrice qui prend le relais. Une vraie valse à mille
temps à vous couper le souffle pour compléter le
formulaire du dimanche!
Une préparation minutieuse de
tous les éléments musicaux par Muguette,
les progrès de notre chorale, l’enthousiasme de son
chef Yves St-Amant, la créativité de l’organiste Sylvain
Caron , les divers chantres créent cet
espace de recueillement et d’élévation que nous apprécions
tant.
Une décoration qui
cherche à soutenir
une démarche.
La participation des personnes choisies pour les lectures et
pour la distribution de la communion ainsi que la participation
de toute l’assemblée aux chants et au Notre Père
font de cette rencontre dominicale un lieu-source pour bon nombre d’entre
nous.
Arrosez cela d’un bon café et d’un échange amical,
et la recette est réussie!
Certes tout n’est pas parfait tout le
temps, mais tout compte fait nous avons vécu de très beaux
moments liturgiques tout au long de cette année et nous sommes privilégiés
d’avoir
des célébrations qui créent un espace pour le sacré dans
nos vies. Grand merci à tous ces artisans!
Ce vécu liturgique
se prolonge dans une vie communautaire grouillante.
24 comités et services pour un bassin de 350 membres. On peut se
poser la question :
« Y en a-t-il trop? » Les
choix sont multiples et la vie quotidienne a ses impératifs! Alors,
la participation varie.
Ainsi, le groupe biblique animé par
Gaston Raymond a vu le nombre de ses participants décroître;
le travail de préparation restait pourtant le même, mais l’intérêt
pour la Cathéchèse Biblique Symbolique n’a pas levé.
Merci Gaston pour ton initiative.
De nouveaux groupes ont vu le jour : le
groupe de réflexion
sur la vie de foi avec Andrée Brosseau et le
Siprimu du vendredi (qui sera déplacé au
jeudi) avec Anne Wagnière et son équipe. Là aussi
les présences ont faibli, mais quelles belles expériences
que ces deux haltes dans le tourbillon de nos obligations. Qualité d’écoute
pour la première, pause de silence, de prière et de musique
de grande qualité pour la seconde. Un plus pour la communauté!
Bravo!
Des traditions se poursuivent avec succès : la
pastorale du baptême avec Christine Mayr, le
partage de la Parole avec Jacques Tellier et Christine
Hoestlandt, la
retraite des adultes organisée
cette année par Jeanne Auclair avec André Myre, l’initiation
sacramentelle à la Première Communion avec
Jocelyne Bérard et à la Confirmation avec
Bertin Dickner et Gaelle Reny.
Il y a eu 10 repas communautairesà notre
agenda : 4 thématiques, 4 festifs et 2 lors de grandes visites
(Mgr J-C Turcotte et Bernard Feillet). Paule-Renée Villeneuve qui
assurait avec efficacité la programmation des sujets des repas
se retire de ce poste. Merci du bon travail accompli! De plus, Francine
Martel qui assure la gestion des repas appelle au secours pour de nouveaux
bénévoles, hommes et femmes.
Notre présence aux jeunes s’ouvre, notre accueil s’assouplit
et ils prennent leur place.
La revitalisation des Chérubins par
Anne-Marie Vinay a apporté une bouffée de fraîcheur
et le sourire à nos
membres. Grâce aux accompagnateurs l’apport et la présence
des 6-12 ans ravivent notre espérance dans l’avenir
de notre assemblée. L’engagement dynamique des Ados dans
le conte de Noël, dans la collecte pour le Honduras, leur implication
dans le dimanche des Rameaux et la Confirmation, la retraite à laquelle
ils participeront en fin de semaine consolide notre fierté et notre
confiance en eux.
Une cohorte importante d’anciens et d’aînés
s’impliquent
encore généreusement à tous les paliers et sont comme
un filet de sécurité pour la communauté.
Des comités caritatifs apportent de la chaleur humaine autour d’eux,
c’est le cas dela présence fraternelle assurée
par Antoinette Dumas, c’est le cas du comité Aide-Partage dirigé par
Jacqueline Destez qui répond diligemment à des appels d’aide
de nos PPP (plus proches prochains), à des souhaits d’enfants
de détenues à Noël, à des besoins de familles d’immigrants
et d’enfants défavorisés (camp de jour).
Enfin et non les moindres, nous avons
des « allumeurs de réverbères » qui
entretiennent la flamme de la communication quand la communauté se
disperse. Ce sont le comité de publication (14
Invitations et 3 Étapes cette année) et le comité du
site internet (la mémoire de nos liturgies et des événements
qui se passent à la communauté). Un travail énorme pour
colliger l’information, la rendre attrayante, la diffuser. N’hésitons
pas à leur dire notre appréciation, nos réactions et
participons à l’écriture de notre identité communautaire
(une suggestion d’Élisabeth Roussel : cet été,
notons nos expériences et nos lectures pour se le partager en septembre).
Des affiches ont été préparées pour rendre justice
et reconnaissance à tous les bénévoles de notre communauté.
J’ai essayé de tous et toutes vous nommer.
Qu’est-ce qui nous rassemble aussi? L’Assemblée
générale : par elle nous cherchons ensemble
les priorités de l’année qui vient et le pouls de
notre vitalité. En 2005, nous avions voté pour des gestes
concrets tels qu’une prise de parole communautaire sur une ou des
questions d’actualité dans l’Église. Par notre
lettre d’appui de 155 signatures, nous avons appuyé la
prise de position de la Conférence
Religieuse Canadienne dans leurs recommandations aux évêques.
La pastorale des jeunes nous tenait à cœur : la revitalisation
du groupe des chérubins par Anne-Marie Vinay, l’implication
dynamique des Ados dans la vie de la communauté et la présence
des 6-12 ans font foi que cette recommandation n’est pas tombée
dans l’oreille de sourds.
Enfin, un rapprochement avec le diocèse
de Montréal avait été souhaité :
ce souhait s’est réalisé lors de notre soirée-rencontre
avec Mgr Jean-Claude Turcotte en novembre 2005. Un bilan positif et
encourageant!
En conclusion,
Le miracle dans cette communauté c’est
de survivre à cet équilibre fragile des rapports
humains, c’est l’alliance entre cette volonté d’être
ensemble, de célébrer,
de bâtir combinée aux impromptus surprenants, aux urgences et
aux impairs.
Il nous faut aussi une relève, c’est
important : introduire des figures et des énergies neuves et transmettre
nos savoirs, car la fatigue se fait sentir.
Il a des petits creux à combler : les
tables de nos repas communautaires maigrissent, les finances sont serrées,
la participation se raréfie.
Évitons le piège de devenir
des consommateurs passifs.
Je suis certaine qu’il y a des solutions à ces difficultés,
nous devons les trouver ensemble dans la solidarité et l’attachement à notre
communauté.
Poursuivre notre accueil intergénérationnel, améliorer
la circulation de l’information, veiller aux communications afin de
mieux se connaître et se respecter tels sont les défis de la
prochaine année. L’avenir est dans nos mains
Merci à tous et à toutes!
Clotilde
Pouliot (présidente de la CCSA)
![](Dessin05)
Quand une fin devient un commencement
A l’occasion d’un dîner
communautaire, en avril dernier, Lise Baroni Dansereau, professeure retraitée
de la Faculté de
théologie et de sciences des religions de l’Université de
Montréal avait accepté de nous livrer sa réflexion
sur son parcours de vie comme croyante et théologienne. Nous vous
en présentons ici un extrait. Le texte complet peut être consulté au
secrétariat de la Communauté.
Le bas, voilà le lieu essentiel,
viscéral, chaud, qui manquait à ma
réflexion. Originaire des bas-fonds d’un quartier pauvre et
laid, avec ses rues poussiéreuses faites de gravelle et ses fossés
remplis d’eau corrompue, je suis une femme qui pense à partir
du bas. Et la théologie la plus originale et la plus personnelle que
j’ai pu réaliser a certainement été une théologie
des terrains, des pratiques et des contextes. Pour moi, le bas constitue
le corps/matière, le corps/communauté, le corps/expérience
qui m’ancre et me rassure. Sans rien renier de ce qui m’est arrivé par
le haut, j’ai donc tout repris par le bas.
![](Dessin06)
Oui, c’est de ce milieu boueux, que
j’aimais parce qu’il était
le mien, qu’est monté en moi le goût de faire de la théologie.
Deux mots en évoquent la source : Indignation et Fascination.
Ils traduisent bien l’itinéraire intérieur qui m’a
guidée alors. Je vous parlerai brièvement de cette émergence
qui remonte à mes 16 ans et de son influence sur les méthodes
d’enseignement et de recherche que j’adopterai beaucoup plus
tard, à l’université. Mais je m’arrêterai
surtout aux problématiques qui me tiennent à cœur, présentement.
Aînée d’une famille de
13 enfants, j’ai grandi
dans l’indignation de devoir vivre et regarder la pauvreté et
la laideur qui nous entouraient. Je croyais alors naïvement que la force
de conviction, ou du moins, celle de la révolte arriverait à les
faire reculer. Je n’avais rien, mais de ce rien, je voulais soulever
le monde. Aujourd’hui, je m’indigne toujours, et plus je vieillis
plus il m’apparaît que l’humanité est, à peu
de chose près, un bien plus grand mystère que celui de la Trinité elle-même.
Car il me semble plus facile d’imaginer un Dieu relation d’égalité et
de réciprocité communionnelles, que de comprendre comment il
se fait que, d’Augustin à aujourd’hui, l’humanité n’ait
pas encore pris conscience, qu’à moins de renverser l’incroyable
tendance à la déshumanisation qui la torture insidieusement,
elle finira par causer sa propre disparition. Dans le premier cas, le mystère
invite à l’imagination créative; dans le second, il
se fait énigme intolérable.
Quant à la fascination, elle me collait à l’âme
par la voie de l’étrange rapport que j’entretenais avec
Dieu. Bien que j’aie tenté plus d’une fois de m’en
défaire, un lien éprouvant fait de douceur et de colère,
de sens et de non-sens, d’intelligence et d’absurdité,
me rattachait inexorablement à lui. Je sentais vaguement que pour
arriver à lui reprocher la souffrance qui m’encerclait, il me
fallait d’abord entrer chez lui, me tenir bien droite et lui demander : « Pourquoi
cette misère? Pourquoi ce mal à vivre? ». Comme
pour Job, sa seule réponse fut de me retourner à mes propres
questions… c’est
ce qui m’a amenée en théologie. Ai-je croisé le
Très-Bas dont parle Christian Bobin? Ce « Dieu [qui] ne
peut tenir dans rien sans aussitôt l’ébranler ».1 Je ne sais pas… Dieu
est une réalité qui m’échappe encore et toujours.
D‘ailleurs, je me demande souvent s’il ne vaudrait pas mieux
se taire, à son sujet, en ces temps troublés où l’on
se sert de lui pour tuer et anéantir.
Mais il reste que le mot théologie
veut dire discours sur Dieu et
que j’ai choisi d’exercer la science qui cherche à le
nommer. La réplique de Martin Buber à un ami philosophe, qui
lui demande comment il peut encore utiliser le mot « Dieu »,
me touche profondément.
Oui, c’est le mot le plus chargé de
tous les mots humains. Pas un qui n’ait été aussi souillé,
aussi lacéré.
C’est précisément la raison pour laquelle je ne puis
y renoncer […] Certes, les hommes dessinent des figures grotesques
qu’ils signent du nom de « Dieu »; ils s’entretuent
et prétendent que c’est «en son nom » […]
Nous devons respecter ceux qui le honnissent parce qu’ils se révoltent
contre l’injustice et le scandale qui invoquent si volontiers une procuration
divine, mais nous ne pouvons pas les suivre […] Il n’est
pas en notre pouvoir de purifier le mot « Dieu », pas
plus que de lui restituer son intégrité, mais nous pouvons,
tel qu’il
est, souillé et déchiré, le relever de terre et le dresser
pendant une heure de grande inquiétude.2
Cette inquiétude ne cesse de troubler ma foi.
La force donc de ces deux émotions, à première vue
contradictoires, quoiqu’on puisse être fasciné aussi par
ce qui nous indigne, a radicalement marqué ma conception de l’expérience
humaine, provoqué mon acharnement à comprendre et orienté ma
façon de travailler en théologie. Intuitivement d’abord,
puis rationnellement par la suite, une méthode a peu à peu
structuré mes modes de recherche, d’enseignement et d’écriture.
Lise
Baroni Dansereau, professeure retraitée
Faculté de
théologie et de sciences des religions
Université de
Montréal
(mai 2006)
1 Le Très-Bas, Paris,
Gallimard, 1992, p. 111
2 Cité par Élysabeth A.
Johnson, Dieu au-delà du masculin et du féminin. Celle/Celui
qui est, Paris/Montréal, Cerf/Paulines, 1999, p 74.
Retraite de St-Albert à la Trappe d’Oka les 28, 29,
30 avril
Vingt-huit
(28) membres de la Communauté ont participé à cette
retraite, illuminée par un soleil radieux et enrichie de nombreux échanges.
La démarche proposée par André Myre nous a menés à une
découverte progressive de la signification de la Résurrection dans
nos vies. Ainsi, chacun des participants devait d’abord écrire
et partager des mots exprimant son espérance dans l’Après-vie.
Puis, à la fin de la journée du samedi, après avoir été nourris
des enseignements d’André Myre appuyés sur les textes
bibliques, les participants redéfinissaient leur espérance.
Le Dimanche matin, dans une célébration consacrée à l’Avenir
du monde, chacun était invité à apporter
un objet ou un texte significatif pour dire son espérance.
Vous trouverez donc ici quelques écrits issus de cette réflexion.
Vous pourrez également vous procurer au secrétariat de la communauté le
résumé très complet de cette retraite rédigé par
Monique Morval.
Des mots sur l’Après-vie
« Chaque matin il y a
un nouveau ciel et une nouvelle terre » et « Comme
je ne peux pas m’imaginer de marcher sur un
seul pied, ainsi je ne peux pas dire mourir sans dire se relever, ressusciter.
Et cela n’est pas une espérance douce et folle, mais une expérience
terre-à-terre et quotidienne. Le plus gris et le plus triste jour
de Novembre je sais, par l’expérience
d’une longue vie, qu’il y aura des feuilles en Mai. »
Christine
Mayr
Je veux vivre avec une plus grande confiance face à cet au-delà et
ne plus chercher à comprendre ce mystère qu’est la vie
après la mort promise par le Christ.
J’espère qu’en mourant, je laisserai une trace de mon
passage parce que j’aurai une descendance et que j’aurai modestement
contribué à rendre le monde meilleur.
Mon espérance, c’est celle de rencontrer le Christ et de vivre,
moi, Claire, dans l’Amour et la lumière avec ceux et celles
que j’aurai aimés et dont j’aurai été aimée
sur terre.
Claire
B. de Ravinel
Des hommes et des femmes qui m’ont précédé, pas
nécessairement des proches, ont été pour moi des exemples
qui m’ont inspiré. J’espère que moi aussi je serai
un exemple pour d’autres. J’espère que le souvenir de
ce que j’ai été, de ce que j’aurai fait, à la
mesure de mes moyens, les aidera à mieux définir leur rôle
et leur action dans leur milieu, dans leur monde d’alors.
Mon « après-vie » sera la vie qui se poursuit ici-bas.
Jacques
Roussel
Mon espérance est de vivre de plus
en plus de l’intérieur,
de prendre connaissance de ce que je suis, de ma naissance comme fille de
Dieu, éternellement aimée par le Père toujours dans
mon « aujourd’hui » vivre la partie inconnue
de moi-même.
Toujours dans le Christ ressuscité, j’apprends, j’évolue
en plus vaste, en Beauté. L’après-vie est dans mon « aujourd’hui ».
Je passe d’une naissance à une autre naissance. Mystère
jamais terminé dans l’Amour d’un Père.
Anonyme
Mon espérance s’inscrit dans une recherche de paix intérieure
où je construis mon âme en m’associant à une lignée
de compagnons d’éternité. Si je continue d’espérer
une forme de permanence, de continuité qui me dépasse, je reconnais
aussi être portée par un souffle divin qui me tire vers l’avant,
m’inspire la dissidence et m’invite à me mobiliser davantage
pour la collectivité. Enfin, j’ai foi au devenir d’un
cosmos renouvelé, empreint de mystère.
Catherine
J’espère rester en relation,
garder les liens avec ma famille, mes amis, avec les vivants comme avec les
morts dans une continuité où la mort ne serait pas rupture,
mais passage. Après ma mort, j’espère qu’on arrivera à un
monde meilleur où règneront paix, justice, solidarité,
amour. Peu importe si j’y participe d’une façon ou d’une
autre, mais je sais que je peux contribuer à le construire dès
aujourd’hui.
Monique
Morval
François
Leduc
Mon espérance est
-
dans tes mains qui captent mes larmes …
-
dans tes bras qui s’ouvrent comme une cathédrale
-
dans ton cœur qui donne Jésus au monde.
Jeanine
Lefebvre
« L’immortalité de
l’âme
est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément,
qu’il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l’indifférence
de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées
doivent prendre des routes si différentes, selon qu’il y
aura des biens éternels à espérer ou non, qu’il
est impossible de faire une démarche avec sens et jugement qu’en
la réglant par la vue de ce point, qui doit être notre dernier
objet. » (Pensées, éd. Chevalier, no 335). « Car
il est indubitable que le temps de cette vie n’est qu’un
instant, que l’état de la mort est éternel, de quelque
nature qu’il puisse être. » (ibid., no 334).
Texte
apporté par Joseph-Arthur Bergeron
Puisque « la fin d’une
vie n’est pas la fin d’une
relation » je garde au cœur cette espérance qu’il
n’y ait pas de rupture, mais plutôt transformation dans la continuité.
Que mes relations avec Dieu aboutissent à un épanouissement
qui aura traversé les limites de la mort. Comme une chenille qui
devient papillon…
Thérèse
Dufresne
Que les humains se serviront de
leur intelligence avec discernement, dans le respect du prochain et
du monde qui les entoure. Puissent-ils acquérir la sagesse et
cette volonté de toujours rechercher
la vérité.
Jacques
Roussel
Pour l’avenir du monde, j’espère en davantage de
solidarité entre femmes et hommes de justice et de paix. J’espère
avoir le courage de dire non à l’inacceptable et de me prévaloir
de mon droit à l’insurrection dans le respect d’un
sain équilibre qui secoue sans blesser, qui confronte sans décourager
et qui fasse de chacun d’entre nous le lucide et enthousiaste messager
d’un Dieu d’amour, d’ouverture et de dialogue.
Hubert
de Ravinel
Prière à deux voix... avec celles de ces deux trilles
sur notre table de célébration...
Et moi je viens pour qu'ils aient la vie, et qu'ils l'aient en surabondance.
(Évangile de JEAN, ch. 10,
verset 10) ...silence...
Merci Seigneur pour ce temps de partage avec ma blonde et la gang de
Saint-Albert.
Aide moi Seigneur Jésus à porter mon fardeau, ...aide
nous à nous libérer de nos misères. ...silence...
![](Dessin08)
Wow pour toute la création
si belle ce printemps dans la colline d'Oka! ... et pour l'amour au centre.
Notre frère, entoure nous de ton
amour. Je
t'aime.
Plus tu es humain comme moi, Jésus de Nazareth, plus j'ai besoin
de toi vivant à mes côtés.
Plus tu es humain comme nous, Iéshoua', le nazaréen, plus
ta résurrection fait mystère en grand. ...silence...
Ensemble : Amen. Viens Seigneur
Jésus. (Finale de l'Apocalypse)
François
Godbout et Marie-Josée Doucet
Le symbole que j’apporte à cette
prière communautaire
est une vieille feuille d’érable tombée l’automne
dernier et traversée aujourd’hui par une jeune fleur printanière.
Lorsque les deuils se font trop lourds (chaque année, une cinquantaine
de religieuses meurent dans mon milieu de travail) je me répète
inlassablement cette parole d’André Gignac : « Seigneur,
c’était si beau les feuilles! Je me dis maintenant qu’elles étaient
tombées en promesse de printemps. »
Thérèse
Dufresne
Dans le thème de la Résurrection
nous avons vu un concept pour la vie présente, une ligne de lecture
du réel, corps
vivants, corps à deux, corps social que nous sommes, chargés
de propager, de prendre la vie autour de nous en lien intime avec la
nature, redéfinissant notre espérance de survie. Tout est
affaire de CONFIANCE (« amen »)!
Anne
Mahre et Jeanne Auclair
Comme objet symbolisant l’avenir du
monde, j’avais apporté à la
célébration un petit sac de sucre
d’érable acheté chez les moines. Pourquoi?
D’abord parce que le sucre d’érable évoque
la sève qui monte après l’hiver et l’arrivée
du printemps. Le printemps est la métaphore de la résurrection.
Si dans la nature il y a une renaissance et que ce que l’on croyait
mort revit malgré toutes les apparences contraires, pourquoi ne
pas espérer la même chose pour notre longue caravane humaine?
Pour cela, il faut avoir confiance
quand les choses ne vont pas de soi et donc voir au-delà des apparences. Il faut transformer notre
regard, se donner du temps, par exemple dans une retraite, pour apprendre à regarder
la réalité avec les yeux de Dieu. Pour que le monde ait
un avenir, cela exige un travail d’intériorité dans
le silence et aussi dans le partage avec d’autres humains en recherche.
Et quel avenir? Pour produire
quelques pains de sucre, il faut beaucoup d’eau d’érable
et des heures de travail mais cela vaut la peine parce que dans ces
grains de sucre se concentre le meilleur de la sève. L’avenir
du monde aussi concentrera ce qu’il
y a de meilleur dans notre histoire humaine : l’amour et les
relations vraies, la beauté et la compréhension véritable
de tout ce qui existe.
Marilyse
Lapierre
Un beau moment du week-end de réflexion
et d’échanges
tenu à OKA, en ce printemps 2006, fut pour moi celui de la
CÉLÉBRATION de départ, le dimanche matin,sur le
thème de :
pour
l’avenir du monde,
entourant le pain et le vin à partager
en Sa mémoire, chacun
venait déposer, à son gré, sur la table
commune, un objet-symbole, porteur de son espérance tel… une
jeune pousse vert tendre pointant sous une poignée de feuilles
séchées, des anneaux de mariage, usés, ayant fait
leur preuve, un écrit significatif lu, ou une simple pensée
de son cru…
![](Dessin09)
Or j’ai bien senti que les commentaires
accompagnant les gestes étaient
tous empreints d’une confiance nouvelle concernant
leur santé personnelle ou celle d’un proche, le succès
de l’entreprise communautaire de leur quartier, leur volonté de
soutien à Agnès l’amie rwouandaise chef de famille
atteinte de sida, leurs propres relations inter-générationnelles
ou le sort de la planète…
André Myre nous a livré, pour
sa part, une image légère
de gestes de confiance dont il a été témoin
dans le métro : une jeune mère et son petit
enfant empruntaient deux escaliers parallèles, séparés
par une cloison mais se rejoignant au sommet. A chaque 3 marches, le
petit appelait : « maman? » et
elle répondait : « oui! », pour
enfin se retrouver tous deux, en haut, dans de joyeux et bruyants éclats
de rire!
La confiance était récompensée!
Jeanne
C. Auclair
Pastorale des enfants : « Jésus
retourne chez son Père »
Le geste du Père Sylvestre en accueillant les enfants le dimanche
28 mai m’a tellement impressionnée. Laissez-moi vous le raconter.
A
notre entrée dans la grande assemblée, il s’approche
avec amour et douceur vers nous.
Voici les mots très marquants qu’il a adressés aux enfants :
« J’ai une bonne nouvelle
pour vous!
Papa et Maman vont vous préparer un monde de Justice, de Paix et
d’Amour. »
Oui, en effet, Jésus s’en retourne chez son « Papa » *… mais
attention! Il reviendra.
En attendant, il va vous envoyer son Esprit Saint
qui embrasera vos cœurs
de son feu d’Amour et vous serez bénis de son Esprit… Vous
allez pouvoir faire les mêmes choses que lui a faites… :
guérir, enseigner, soutenir, faire revenir à la vie les personnes
endormies psychologiquement dans leur âme, les sourds, les aveugles,
les boiteux, les malheureux et tous ceux qui sombrent dans ’ les
vallées de la mort ’, vous les conduirez vers les pays
ruisselants d’Amour, de joie, de bonheur, de créativité et
de Paix.
*Abba- le mot arraméen pour exprimer « papa » avec
beaucoup d’affection.
Anne
Mahre
![](Dessin10)
Aide-Partage
Oyez! Oyez!
Impatient de commencer l’année avec enthousiasme et dynamisme,
le comité Aide-Partage vous propose de réfléchir, durant
la période estivale, à votre implication éventuelle à nos
côtés. Soyez prêts à répondre à l’appel
de services de la Communauté en septembre prochain.
En d’autres termes, nous souhaitons
accueillir dans le comité,
de nouveaux membres sensibles aux besoins de leur « plus proche
prochain », désirant se rendre utiles et souhaitant s’associer à la
solidarité qui anime la Communauté St-Albert-le-Grand.
ESPÉRANT QUE LES VACANCES VOUS INSPIRENT, BON ÉTÉ!
Catherine
Sacchitelle
comité Aide-Partage
![](Dessin11)
Remerciements
Ça scintille comme une étoile
avec un E
Ça
dessine un cheval de rêve avec un R
Sur
les ailes d'une caresse avec un C
Dans
la bouche d'une guitare prenez le I
C'est
un mot qui soudain se chante et qui vous dit :
MERCI!
MERCI! MERCI!
A tous les membres de l'assemblée dont
les commentaires élogieux à propos
de la
cérémonie de la communion m'ont fait chaud au coeur...
Jocelyne
Bérard
![](Dessin12)
Appel d’articles pour Étapes de la rentrée
Les vacances sont propices à des expériences de
vie et lectures vivifiantes.
Étapes sera heureux de les voir se transformer en articles pour la rentrée.
Il y a également de la place dans nos pages pour des réactions
ou opinions suscitées par certains articles. N’hésitez
pas à nous les communiquer.
Bulletins ÉTAPES :
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