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Confiance sans inconscience

 

Aux nouvelles, on n'entend parler que de meurtres et de guerres. Dans les émissions scientifiques, ce sont les catastrophes naturelles, les nouvelles bactéries résistant aux antibiotiques, la chute prochaine (à peine quelques dizaines de milliers d'années) d'astéroïdes ou je ne sais quoi d'autre. Dans le domaine de la nutrition, il ne se passe pas un nouveau mois sans qu'on nous annonce qu'un nouvel aliment pourrait causer le cancer. J'attends encore le jour où une personne sérieuse m'annoncera que la naissance est la cause principale de mortalité chez l'humain. C'est avec un peu de toutes ces idées en tête que je me suis présenté devant mes collègues ados dans le but de leur demander franchement s'ils croient en l'avenir. Question lourde de sens, porteuse de nombreuses pistes de réflexion et qui touche directement chacun de nous. Ne sachant pas par quoi commencer; avenir professionnel, social, économique, global, personnel, nous avons finalement décidé de réfléchir tout d'un coup puis de synthétiser le tout.

Premièrement, nous avons convenu silencieusement que puisqu'on nous posait la question, c'était probablement parce que l'on nous considérait comme une forme d'avenir. Nous nous sommes donc demandé si nous avions confiance en nous. La réponse est affirmative. Peu importe les attentes de chacun, nous avons bien l'impression que nous avons un rôle à jouer sur cette terre puisque nous y sommes tombés. Évidemment, nous connaissons tous des jeunes démotivés, des fatalistes, des individualistes qui ne s'inquiètent guère de l'avenir de la société en autant que le leur est assuré. Pourquoi adoptent-ils cette attitude? Peut-être est-ce simplement parce que le monde ou les adultes ne leur font pas confiance. Combien de fois peut-on entendre : « Quand on voit les jeunes d'aujourd'hui… » Comme si nous étions des espèces de monstres, comme si nous étions pires que ceux qui ont rejeté toutes les institutions y compris la religion pour la remplacer par un cocktail utopique de peace & love, de cannabis et de nombrilisme dans les années soixante. Nous avons ensuite remarqué que les parents de nos amis les ont souvent placés en garderies dès leur plus jeune âge, confiant à des éducatrices, puis plus tard à des professeurs la tâche ingrate de leur apprendre les vraies valeurs et les bonnes manières. Peut-être que ceux qui manquent de confiance en la jeunesse sont aussi ceux qui ont refusé de prendre la liberté d'éduquer leurs propres rejetons…

Bien qu'il soit certain que nous souffrions de ce manque de confiance flagrant que manifestent souvent à notre égard nos aînés, il ne faudrait toutefois pas leur jeter tout le blâme. Leur jugement est souvent juste quand il se base sur certaines attitudes qui sont les nôtres : habillement des filles, consommation de substances illicites, manque de motivation à l'école, une longue liste d'erreurs. Or, il faut parfois se casser la gueule pour apprendre. Les jeunes d'aujourd'hui sont comme tous les jeunes. Ils osent, se trompent parfois, apprennent et se calmeront au moment opportun. Nous avons beaucoup plus besoin de vos encouragements que de vos critiques quand nous entendons de tous bords et de tous côtés que notre situation sera difficile dans le futur en raison de notre petit nombre face au poids démesuré des papis boomers.

Les jeunes ont peur, c'est une vérité. Cependant, comme vous dans vos meilleures années, ils peuvent quand ils veulent. Les ados de Saint-Albert Le Grand ont confiance, une confiance consciente, conscients des défis environnementaux qui les attendent, de la montée de l'individualisme mondial, de l'impérialisme américain, du stress de vivre, conscients, par-dessus tout, que les générations précédentes se sont dotées de moyens de s'annihiler. Avec toutes ces conditions, assumer le titre d'humain et d'adulte est devenu une lourde responsabilité. Toutefois, ce sont deux titres que nous sommes prêts à porter, en notre nom, au nom de nos valeurs et de celles de nos ancêtres. Nous soutiendrez-vous?

Propos de Roméo, Gaëlle, Sandrine, Charles, Ariane, Edwige et Léa recueillis par Simon Letendre.


Merci de Jonathan

Merci ! nous écrit Jonathan (un ex-enfant des rues de Tanzanie) pour avoir répondu à notre appel à l'aide!

En retour, il nous envoie plusieurs cartes de Noël de son crû, à distribuer à ceux qui l'ont encouragé en se procurant son Autobiographie, (33 pages de récits et d'images de son vécu) publiée en août dernier chez Streetwise –Africa, à Montréal et toujours disponible chez Jeanne Courtemanche, tél.: 514-495-1559.

Merci, encore, de la part de ses enfants qui survivent comme des adultes dans les villes.


L'EXTASE DE NOËL

 

« Si vous ne devenez comme des enfants » (Marc 10)

Noël, mystère de l'incroyable, enchanté par les rêves les plus fantastiques, les plus féeriques… les plus fascinants. Apothéose de l'enfance, de l'enfant que nous avons été.

Ce que cette grande fête emmaillée de petits bonheurs indicibles, inaliénables, de célébrations, de rencontres de famille, d'amis, au milieu des grands-parents, et même des arrière-grands-parents… ce qu'elle exhale de bienheureux souvenirs enfermés au jardin secret de l'enfance en allée.

En est-il ainsi pour tous ceux que de brûlantes blessures jamais cicatrisées, pour qui le simple rappel du mot « Noël », entre dans la, chair vive comme une dague acérée. Ou pour ces personnes âgées, abandonnées par leur famille, voire leurs amis, et souvent parquées dans quelques mouroirs où on les tue d'ennui, sinon de sévices moraux ou physiques, et qui, tristement, dépérissent à petit feu.

Il y a évidemment, et c'est un choix strict qui leur appartient, qui sommes-nous pour les condamner, toute cette gent éprise par son quotidien, ses centres d'intérêt, son culte quasi absolu du palpable, du tangible, de tout ce qui se compte et se soustrait… pour qui Noël n'est qu'un temps de réjouissances, de boustifaille, de halte dans le quotidien, une brisure, un temps d'arrêt entre l'automne et l'hiver. L'enfant en eux… effacé et bien enfermé au creux profond de leurs entrailles.

Cependant… Est-ce vraiment cela Noël? Ne serait-ce pas au contraire, dans la plénitude de son essence, de sa réalité - de sa vérité - le mystère de l'incroyable, de l'impensable, de l'inespérable : Dieu le Tout-Puissant se fait tout-petit enfant, complètement impuissant.

À la fois magie et mystère de Dieu fait homme parmi les hommes, l'Emmanuel (Dieu-avec-nous) naît de la même manière que tous les autres enfants; mais, différence infinie -incroyable - qui avait été « conçu par l'action de l'Esprit Saint ». Saint Luc, l'évangéliste l'écrit de cette manière, (1, 26-38) : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu ».

Oui, il s'agit véritablement d'un mystère à la fois merveilleux et insondable, d'un signe tangible de l'Amour incarné en notre terre, en notre chair, du Créateur de l'Univers qui, à jamais, va habiter parmi nous, chez nous, avec chacun de nous. L'Évangile de Luc rapporte qu'Il vient au monde dans un réduit abandonné, au plus noir d'une nuit d'hiver, dans le bourg de Bethléem en Judée. N'avait on pas écrit dans les écritures : « Que peut-il sortir de bon de Bethléem?… »

Ainsi donc, Dieu, l'intemporel, cette nuit-là, inaugure l'ère chrétienne, en entrant dans le temps et l'histoire des hommes, et… des hommes dans la grande aventure d'Amour de Dieu.

Que ne serait-il de retrouver notre coeur d'enfant afin de contempler ce qu'a dû être cette nuit-là, unique et sainte entre toutes, pour ces deux pauvres pèlerins, partis de Nazareth en Galilée, se faire inscrire dans la lointaine Bethléem en Judée, afin d'obéir aux ordres de l'empereur romain Auguste, qui avait commandé «de recenser toute la terre… » (Luc, 1-14)

Jésus est là, enfant nouveau-né, entouré de sa mère la Vierge Marie, de son père adoptif, Joseph, simple ouvrier charpentier, descendant princier du grand « Roi-Messie » David, abandonné, attendant tout des êtres qui l'entourent, comme n'importe quel bébé du monde : vulnérable et si terriblement fragile. Celui qui avait été annoncé et tant et tant espéré depuis des siècles par les prophètes, était là; vibrant de vie, et tout souriant entre leurs bras.

 

Luc relate (2,1-14) cet événement extraordinaire de l'avènement du Sauveur, qui transgressera les lois de la nature (car « pour Dieu rien n'est impossible »), et changera, bouleversera à jamais la relation, l'intime relation de Dieu avec tous ses frères et soeurs humains; il relie chacun de nous. « Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'Ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'Ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui vous est né un sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. »…« Et soudain il y eut avec l'Ange une troupe céleste innombrable qui louait Dieu en disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Ces pauvres hères n'étaient que les gardiens exploités de troupeaux qui appartenaient aux riches du temps, dont, notamment, la caste de la hiérarchie sacerdotale (du moins pour la presque totalité). Ces pseudo-sages connaissaient tous les mots de la Bible, et surtout les rubriques ajoutées à leurs desiderata (tels des fondamentalistes, dirait-on aujourd'hui), plutôt que de chercher à en saisir l'esprit qui atteste l'Amour de Dieu pour son peuple, avec lequel il avait fait alliance par Abraham.

La joie de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants était immense de contempler cette inimaginable merveille qui s'opérait à leurs yeux. Devant ce don du ciel qui leur était offert, leur âme d'enfant débordait de toute la profondeur de leur être. N'étaient-ils pas comme des enfants de notre aujourd'hui qui s'émerveillent en découvrant leurs cadeaux cachés sous l'arbre de Noël, enluminé des décorations qui dansent dans leurs yeux, dans leur cœur.

Toi aussi, mon frère, ma soeur, mon ami connu ou inconnu, habiterais-tu les confins de la Terre…à cette vue de l'enfant, de ton enfant, de ton petit-enfant, ne sens-tu pas tressaillir en toi l'enfant qui ne dort que d'un œil, mais à qui tu n'oses jamais penser, de peur de passer pour faible et « un peu parti »?

Toi qui ne veux ou ne sais nommer « chrétien » tes gestes de générosité, de gratuité, d'amour… Toi qui te dis athée, incroyant, indifférent, choqué à la seule évocation de Dieu… face à la réaction de l'indicible bonheur de cet enfant que tu vois… ou que tu imagines… saurais-tu ne pas ressentir en toi, et même si tu ne veux le montrer l'enfance et l'innocence enfouies, scellées en ton for intérieur? Ne serait-ce qu'un court instant!

Laisse cette joie te pénétrer par tout ton être et t'y abandonner. Cette instantanéité de ta vérité va en toi imprégner ton jour et sait-on jamais, t'accompagner tous les jours de ta route.

« Si vous ne devenez comme des enfants nous dit Jésus… » serait-ce en réminiscence de Bethléem, qu'un jour il dira (Luc, 21-24) : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits… » Que la Joie ineffable de Noël vous habite toutes et tous… tous vos jours.

Magnificat!

André Auclair


Pour ce tout petit être qui porte nos espoirs

Il vit, bien au chaud, à l'abri des cahots de la vie
Il dort au rythme du coeur de sa mère
Il n'a pas encore de nom
Il n'a que trois centimètres.
C'est la vie, c'est l'avenir qu'il représente
C'est la plénitude de l'espoir et c'est l'anxiété de l'attente.
Veille sur lui, Seigneur
Car nous avons peur de trop espérer.
Protège-le, car sa vie ne tient qu'à quelques cellules
Préviens les déformations, écarte les maladies.
Il a déjà ton amour
Il porte nos espoirs naïfs
Comme il a déjà conquis nos âmes.
Nous t'en prions, fais de ce petit être Qui n'a pas encore de nom
Le lieu de ta tendresse.
Toi qui as veillé sur ton fils naissant
Couché dans la paille de Bethléem
Tu comprendras les craintes qui nous hantent
Et, comme à Noël, les espoirs qui nous habitent.
Veille sur lui, Seigneur
Il n'a que trois centimètres.

Simon Paré


Le goût de l'avenir?

 

Je ne sais pas si j'ai le goût de l'avenir… Ou peut-être devrais-je plutôt dire : parfois oui, parfois non.

Il me semble que le goût de l'avenir, c'est un peu comme le goût des aliments : quand on est en bonne santé, on a envie d'essayer de nouvelles saveurs, mais quand on est malade, on mange parce qu'il le faut bien… De même pour l'avenir : quand on est en pleine forme, on a envie de croquer dans la vie à belles dents, mais quand on traverse une mauvaise passe, on ne pense qu'à sa survie.

Bien sûr, j'aimerais voir grandir mes petits-enfants et savoir comment mes enfants vont évoluer dans la vie. Mais en même temps, j'ai peur de ce que leur réserve l'avenir et je suis pas sûre de vouloir les voir se débattre pour survivre.

Je pense qu'en ce qui concerne l'avenir, on ne peut qu'espérer, espérer qu'il sera favorable, espérer qu'il n'y aura pas trop de problèmes, espérer qu'on aura la force de passer à travers les épreuves…

Et pour cela, il faut croire en la vie qui est plus forte que la mort, et il faut aimer d'un amour inconditionnel, parce que c'est là que réside la force de continuer malgré tout. En attendant, on ne peut que vivre le présent du mieux possible et chercher au fond de soi la joie qui y habite, même dans les moments les plus sombres.

Monique Morval


Un clochard dans un grand restaurant à Noël?

 

Entre Alpha et Oméga, il y a le Christ et l'annonce du Royaume de Dieu. Noël est la célébration de l'amour, de la fraternité et du partage. C'est pourquoi j'ai cru approprié de publier une partie de la dernière homélie au Jour du Seigneur de Roland Leclerc.

« Un confrère prêtre, m'a raconté qu'à l'occasion de son anniversaire d'ordination, il s'était dit qu'il prendrait un bon repas dans un restaurant, mais avec un clochard. Rue Ste-Catherine, il n'a pas eu de peine à en trouver un. Un homme dans la cinquantaine qui a eu de la misère à croire ce qu'il lui arrivait, mais qui finalement a accepté d'entrer dans le restaurant. Après quelques minutes à regarder le menu, un garçon de table a demandé s'il était possible de prendre la table du fond« Celle-ci est réservée » Le prêtre a compris bien vite que c'était la réaction des clients, surtout les plus proches, qui ne pouvaient sentir la présence d'un clochard près d'eux. Qu'est-ce que vous auriez fait? Prendre le fouet et chasser tout le monde en criant : « Engeance de vipères c'est moi qui ne peux sentir votre suffisance et votre cœur endurci!» En fait, le prêtre et le clochard sont partis et se son retrouvés dans un « fast food ». Un des plus beaux repas d'ordination! Les deux sur la même longueur d'ondes: celle du rejet, de la lèpre sociale; du jugement, de la condamnation, de l'exclusion. »

Qui a besoin de guérison? Le clochard, le prêtre, les gens assis au restaurant? C'est tout nous autres qui refusons de nous ouvrir de nous ouvrir à ceux et celles qui sont à côté de nous et qui sont différents de nous. Nos voisins, les membres de notre famille, nos enfants, notre conjoint différents : qui ne pensent pas pareil.

Je me mets deux secondes dans la peau d'un adolescent qui se sent bien souvent exclu Me guérir, mais pour parler de quoi, à qui? Il n'y a personne pour m'entendre et me comprendre.

Mon Église est sourde elle aussi. Elle a besoin de guérison, pour entendre, pour coller son oreille sur les grandeurs et les misères de notre temps, sur les espérances, les recherches, les appels à la vie Bien entendre pour rendre compte. Bien entendre pour en parler avec autorité. Bien entendre pour que les enfants de Dieu puissent dire : « Nous nous sentons compris ».

La réflexion sur le mystère de Noël devrait nous rendre plus libres dans notre foi!

Jean-Paul Lefebvre


NOËL 2003

Toutes les idées recueillies lors de mon appel du 30 novembre pourraient susciter de nombreuses décorations pour leur très grande variété.

Vos suggestions reflètent bien l'esprit de la communauté sur les plans de la foi, même quand elle est vacillante de l'espérance et de la charité fraternelle.

Pour ce Noël, le « chemin d'étoiles » nous mène vers la douceur et l’humilité de la crèche, Naissance rayonnant le Magnificat de Marie et la chaleur d'une famille.

Sous forme de coeurs, l'amour est très présent, il a « les yeux tournés vers autrui » et, comme l'a écrit un enfant de huit ans : « L'amoure ses la joie et le bhonheure comme la paix ». (sic) ou un autre de douze ans : « L'Amour c'est la vie ». Des membres ont aussi écrit : « La terre est un soleil d'amour » -- « deux branches de l'étoile deviennent deux bras ouverts », voies convergentes de bougies, d'étoiles et de soleils dansants.

Laissons-nous porter par la lumière de ce mystère. Dans le silence, avec confiance, savourons en cette nuit, la joie de ce jour, de cette aube nouvelle qui est élan d'avenir. Ouvrons nos portes, nos fenêtres et surtout notre coeur, afin de contempler, de voir et d'entendre les appels souvent tout proches. Que prières, pardon et partage soient sans limites.

Merci encore aux enfants et adolescents pour leurs belles étoiles, et à vous tous chers membres de la communauté.

Joyeux Noël et bonne année.

Jacqueline Tremblay


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