Célébrer l'eucharistie
à Saint-Albert
Une recherche de foi vécue communautairement
Une communauté
créative depuis 50 ans
Nous nous souvenons de Guy Lapointe
La Communauté
Saint-Albert-le-Grand se raconte
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de 1966 à 2011
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Dimanche prochain, c’est le dimanche que nous appelons « de l’appel ». C’est le moment choisi par la Communauté pour faire appel à ses membres pour prendre des responsabilités. « La Communauteé se construit par une liturgie réfléchie et significative, la prise en charge communautaire de son action pastorale et des projets à vivre entre les dimanches. » (Extrait de l’Énoncé de mission). Nous avons besoin de vous pour garder la Communauté vivante.
Nous avons besoin de personnes qui vont donner un peu de temps soit le dimanche, lors des célébrations, soit pendant la semaine.
Si vous désirez déjà renouveler votre engagement ou si vous souhaitez voir de quelle façon vous pourriez aider votre Communauté, voici comment faire :
Allez sur notre site : st-albert.org
Cliquez sur le volet : INSCRIPTION
Entrez : votre courriel et votre mot de passe
Si vous ne vous souvenez pas de votre mot de passe, on vous indique quoi faire.
Si vous avez déjà fait des dons à la Communauté vous les verrez et, juste en dessous, ''pour voir la liste des comités et inscrire votre choix'', cliquez là où c’est indiqué. C’est tout.
C’est très facile. Vous pouvez aussi choisir plus d’une tâche, c’est permis!
Les lectures pour le dimanche 8 septembre, dimanche de l’appel des services :
* Première épître de Paul aux Corinthiens 1 Co 12, 3-12
* Évangile selon saint Matthieu Mt 20, 1-15
Bonne semaine, à dimanche
Michèle Beaulac
Présidente de la CCSA
Le thème de notre célébration d’aujourd’hui constitue tout un programme : « Accueillons dans la douceur la Parole semée en nous ». C’est la recommandation que nous adresse l’apôtre Jacques dans la lettre proclamée un peu plus tôt. Dans ses lettres, Jacques ne manque habituellement pas de mordant, c’est pourquoi « l’accueil dans la douceur » qu’il nous propose aujourd’hui a de quoi surprendre nos oreilles.
En revanche, Jésus dans l’Évangile semble s’être départi de la douceur qui le caractérise. Il confronte les pharisiens et les scribes venus directement de Jérusalem. Revêtus d’une autorité toute humaine, ils s’érigent en gardiens de la Loi et sanctionnent le moindre écart. Les disciples de Jésus ont-ils voulu les provoquer en négligeant de se laver les mains avant de manger ? Ou est-ce par simple inadvertance ? Difficile à dire, mais l’infraction n’est pas passée inaperçue : la police a mis ses « flashers » ! Un peu plus, ils procédaient à l’arrestation des disciples ! Ces gens-là, bien respectueux de la Loi ne font pas dans la bienveillance !
Le climat entourant l’observance de la Loi n’incitait pas à un accueil dans la douceur. Tout était affaire d’exigence, de préceptes auxquels tous devaient se soumettre impérativement, jusqu’à en perdre sa paix intérieure ! Une religion oppressante et étouffante, une religion déshumanisante ne peut se prétendre venir de Dieu. Avec Isaïe, Jésus dénonce l’hypocrisie de ces gens qui prétendent parler au nom de Dieu alors que leurs doctrines ne sont que préceptes humains.
L’Apôtre Jacques a une approche autrement plus respectueuse. Elle s’adresse d’abord à notre liberté. La Loi et les commandements devraient nourrir cette liberté, l’orienter et non la neutraliser. La Parole s’offre à nous, elle est semée mystérieusement en nous, comme un don. Mais ce don réclame notre accueil, et par la suite, notre adhésion. La brutalité des pharisiens et tous les discours culpabilisants que l’on peut entendre de la bouche des bien-pensants s’opposent à la dignité humaine puisqu’ils atteignent à la liberté de conscience. En Afghanistan, en Iran et ailleurs dans le monde, même aux États-Unis, les femmes surtout, sont l’objet de ces prescriptions, victimes de ces brigades de la protection de la vertu et de la répression du vice. Les inspecteurs sont bien peu portés à l’introspection !
Accueillir dans la douceur, c’est éprouver intérieurement la résonance entre ce que la Parole de Dieu propose et ses aspirations les plus profondes. La Parole de Dieu est puissante parce que justement, elle ne s’impose pas par force mais nous rejoint par un appel à plus de vie et de lumière. Une Parole qui nous connaît par notre nom, qui nous dit aussi que le nom de Dieu est Amour. L’interdit, l’injonction, la contrainte, toutes les armes de l’esclavage, lui sont hostiles. Elle parle à notre cœur pour obtenir l’obéissance du cœur. Elle nous dit la proximité de Dieu comme déjà le pressentait cet extrait du Deutéronome entendu en première lecture : « Quelle est en effet la grande nation dont les dieux sont aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons? ».
Mettre la parole en pratique, ce n’est pas multiplier les pratiques pour nous concilier l’amour de Dieu ou éviter sa désapprobation. La véritable pratique trouve son commencement dans l’accueil de la Parole. Dans la douceur, nous lui accordons notre assentiment. Notre sagesse et notre intelligence entament un dialogue avec elle. Peu à peu, nous sommes acheminés à découvrir combien Dieu est proche de nous. Sa Parole rejoint notre cœur, elle se mêle à notre propre voix tout en nous ouvrant aux perspectives de Dieu, de son Royaume. C’est alors que les tendances à fixer des normes, à juger ou à exclure s’estompent pour embrasser l’amplitude du projet de Dieu sur nous et l’humanité entière. Rien de ratatiné dans cette parole. Elle ignore les barrières du pur et de l’impur, tous les murs de séparation du sacré et du profane, des bien nantis et des pauvres. Parce qu’elle désire la communion, elle s’approche de ceux et celles dont nous nous éloignons trop souvent. Elle peut être véhémente sans être violente, elle peut être exigeante sans être accablante. Elle a le souci du consentement. L’amour de Dieu, comme sa Parole, attend toujours notre consentement. Et puis nous appelle à venir à sa suite !