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13e Dimanche du Temps Ordinaire (B)

CÉLÉBRATION DE LA PAROLE – 28 JUIN 2015



Commentaires sur l'évangile de Marc et sur la lettre de Paul aux Corinthiens

28 juin 2015


Bruno Demers


Commentaire sur l’évangile  Marc 5, 21-24. 35-43
Francine Devroede

À la lecture de l’évangile que nous venons de proclamer, j’ai rencontré deux hommes : Jésus et Jaïre.

Le premier, itinérant, simple, se contentant de peu, généreux de son temps et de sa personne, recherché pour sa présence qui fait du bien.

Le deuxième, chef de synagogue, érudit, respecté pour ses connaissances des Écritures, un homme important.

Jésus commence sa journée dans une barque et se dirige vers l’autre rive, où l’attend une très grande foule.  C’est son travail, sa mission, il le sait bien : parler de Dieu, son Père et le Père de tous, et du Royaume de Dieu que nous sommes tous appelés à bâtir. Et voilà qu’on l’interrompt; Jaïre arrive en courant et le supplie avec ferveur de le suivre pour sauver sa petite fille qui est mourante. Jésus se lève et part avec lui.

Je me suis posé deux questions : suis-je prête, à tout moment, quels que soient l’activité déjà engagée ou le projet prévu, à tout laisser tomber pour répondre à un appel à l’aide?

Suis-je assez humble et confiante pour chercher l’aide dont j’ai besoin ou est-ce que je veux absolument tout contrôler dans ma vie?

La fillette est morte; nul besoin d’aller plus loin. Pourtant, Jésus veut continuer, aller jusqu’au bout, et Jaïre se laisse guider par cet homme en qui il croit.

Mes convictions sont-elles à ce point fermes et sûres que je veuille les vivre jusqu’au bout, malgré les difficultés, les reproches, malgré la fatigue et le doute?


« Talitha koum » - la fillette de douze ans se réveille d’un sommeil qui semblait définitif; heureux dénouement.

Deux hommes, chacun animé d’une grande foi. La foi de Jésus en son Père qui l’a envoyé dans le monde et qui l’accompagne dans l’accomplissement de sa mission. La foi de Jaïre en un homme tout simple, en qui il reconnaît la présence divine.

Une foi incarnée : avant de repartir, Jésus leur dit de faire manger la fillette.  Un petit geste du quotidien, si anodin et pourtant si éloquent d’un véritable souci pour le bien-être de l’autre; est-ce que j’en fais autant?


Commentaire de Paul aux Corinthiens 2 Co 8, 7. 9. 13-15

Germain Derome
28 juin 2015


On parle ici de dons, de richesse, de générosité : quels sens donnons-nous à ces mots aujourd’hui ? La société de consommation effrénée où nous vivons est-elle riche au vrai sens du terme ? Les biens que nous possédons, qu’en faisons-nous ? Quel partage en faisons-nous ? Mais il est un autre type de richesse, celle dont Paul nous parle : la foi, la Parole, la connaissance de Dieu, ce sont là des dons reçus grâce à une générosité venue de Dieu même. Sommes-nous prêts à partager tout cela ? À bien y penser, que faisons-nous dans cette liturgie de la Parole, sinon tenter de partager ici notre foi et notre modeste connaissance de Dieu, par la lecture et la méditation de la Parole ? Et dans cette parole particulière lue ici, ce que Paul veut nous faire comprendre, c’est le renversement des valeurs traditionnelles que Jésus a effectué durant toute sa vie terrestre : « Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de nous, pour que nous devenions riches par sa pauvreté. » Et ailleurs, Paul encore : « Lui qui était de condition divine, n’a pas jalousement retenu le rang qui l’égalait à Dieu, mais s’est dépouillé lui-même prenant la condition d’esclave, devenant semblable aux hommes, se comportant comme un homme, s’humiliant toujours davantage, obéissant jusqu’à la mort et quelle mort ! Sur la croix. Ainsi Dieu l’a-t-il exalté. » (Ph 2, 6-9) Sommes-nous prêts à suivre Jésus sur cette route ? À partager ce qui fait notre richesse à tous les plans ? Nous pouvons penser à ce que dit le Pape François dans sa récente Encyclique. Dans l’esprit de son patron, François d’Assise, et de Jésus lui-même, il nous rappelle que, alors que notre Terre, notre habitat naturel, est menacée d’étouffement par notre surexploitation et notre surconsommation, nous, pays riches, avons un devoir de partager et de faire preuve de générosité pour les pays moins fortunés et pour les générations à venir. Mais « l’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

 

Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal